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Le violoneux et multi-instrumentiste David Simard présente « Dâvi Simard – Violoneux », un premier album solo pour le musicien, compositeur et arrangeur du Cirque Alfonse. L’album est disponible depuis le 4 décembre dernier sur la plateforme Bandcamp.

Le violononeux et le violon sont au cœur de cette œuvre présentant la beauté et la richesse du répertoire de musique et de chanson traditionnelles québécoises et acadiennes (le violon pour accompagner la danse et la chanson). Les multiples accordages de violon utilisés par David Simard permettent un bourdonnement et un accompagnement naturel, comme le veut la tradition.

« Cet album est le reflet d’une longue démarche personnelle dans laquelle il a laissé le temps au temps. Empreint d’un grand respect pour la tradition, il met sa créativité au service de celle-ci et parvient à faire émerger la beauté dans chaque air qu’il interprète. Ici, les chansons, les reels et cotillons sont traités avec soin : bichonnés, astiqués et polis, ils émergent tels de petits bijoux que l’on sort d’un écrin pour en faire éclater la beauté au grand jour. », peut-on lire dans la pochette de l’album.

Les arrangements épurés mettent à l’honneur la qualité du répertoire et l’exécution de ces mélodies transmises de génération en génération jusqu’au violoneux à la moustache (Dâvi Simard). Le musicien originaire du Lac Saint‑Jean s’est entouré de seize artistes au talent exceptionnelle : André Brunet et Olivier Demers (Le Vent du Nord), Daniel Roy (La Bottine Souriante, Le rêve du diable), Robert Legault et David Brunelle (Robert Legault et les mercenaires du terroir), Louis-Simon Lemieux (Les Chauffeurs à pieds), Stéphanie Lépine (La Galvaude), Jean-François et David Berthiaume (Réveillons!), Gaston Nolet, Philippe Jetté (Belzébuth), Julie Houle (Fred Pellerin, Marco Calliari), David Boulanger (De temps Antan), Marc Maziade (Maz), Sébastien Sauvageau (L’Oumigmag) et Pascal Miousse (Vishtèn).

L’artiste indique qu’il s’agit d’un hommage aux violoneux et violoneuses de la tradition de danse. « Autrefois, les musiciens étaient juchés sur les tables de cuisine pour faire danser ayant comme seul instrument d’accompagnement leurs pieds », mentionne David Simard. Il rapporte que la table servait de caisse de résonnance pour donner le rythme aux danseurs.

Pour se procurer l’album : www.davisimard.bandcamp.com/album/d-vi-simard-violoneux ou davidsimard23@gmail.com.

Rappelons que David « Dâvi » Simard est un multi-instrumentiste, compositeur et arrangeur jeannois œuvrant dans la musique traditionnelle, la musique de scène, l’audiovisuelle, la conception sonore, la musique électronique, dans l’enseignement et a contribué à une panoplie de projets. On le retrouve sur scène, notamment, avec le Cirque Alfonse, L’Oumigmag et Maz.

Sa démarche prend naissance dans la composition et l’arrangement de musiques inspirées par la tradition du Québec. Il est toujours à explorer de nouvelles façons d’arranger les pièces traditionnelles sans toutefois les dénaturer. Il cherche à élargir les horizons de cette musique en la liant avec d’autres styles tels que la musique électro jusqu’à la musique contemporaine afin de créer des sonorités uniques.

Pochette de l’album « Dâvi Simard – Violoneux »

L’émission Spécial du jour de l’An avec Yves Lambert, animée par Alex Trudel, accueillera Philippe Jetté pour parler des traditions du temps des Fêtes. L’émission sera diffusée la veille et la journée même du jour de l’An, soit le 31 décembre 2020 ou le 1er janvier 2021, dans les 34 radios communautaires membres de l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARCQ). Visitez leur site Web pour découvrir la radio de votre région.

Bonne écoute !

Philippe Jetté participe à l’édition virtuelle de la fameuse Veillée de l’Avant-Veille le 30 décembre prochain de 20 h à 21 h 30. À cette occasion, il offrira un câll de set carré (danse câllée) invisible pour célébrer la nouvelle année. La fête sera diffusée en haute-définition sur le Web et sur les ondes de 20 radios membres de l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARCQ).

L’événement, organisé par la Compagnie du Nord, rassemble les groupes Le Vent du Nord, Galant, tu perds ton temps et Les Frères Brunet ainsi que Michel Faubert et Philippe Jetté. La veillée de l’Avant-Veille est une tradition depuis 23 ans.

Procurez-vous un billet au https://lepointdevente.com/billets/so0201230001.

Liste des radios participantes
CIBL 101,5
FM 103,3 – La radio allumée
CFNJ 99 1 et 88 9
CKIA FM
CFLX 95,5 FM
VIA 90.5 FM
CKVL FM
FM Charlevoix – CIHO 96,3
92,9 CFUT
CHIP Pontiac
CHGA FM, la radio de la Vallée-de-la-Gatineau
CIEU FM 94.9-106.1
Radio Gaspésie
Radio Boréale CHOW 105,3
CIBO FM 100,5 Senneterre
CKCJ FM Au coeur de la Jamésie
RTC CILE Havre Saint Pierre
CFIM, la radio des Îles de la Madeleine
Radio Communautaire CJTB 93,1
CFMF 103,1 FM

Marielle Roy œuvre à la sauvegarde et à la transmission de la coutume de la fête et de la fabrication de la tire Sainte-Catherine à Sayabec dans La Matapédia. Dès l’âge de quatre ans, Marielle participe à la fabrication de la tire avec sa mère. Depuis 25 ans, elle prend part à la confection de ce bonbon traditionnel de façon communautaire avec une quarantaine de femmes de l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) de Sayabec. Cette activité de financement permet de confectionner environ 22 000 bouchées de tire par année. La fabrication collective se fait sur deux jours dans une ambiance festive. Chaque femme a une tâche d’attitrée, en passant par le mélange de la recette, la cuisson, le refroidissement, l’étirement, la coupe et l’emballage.

À l’occasion de la Fête de la Sainte-Catherine, une soirée Bingo est organisée où l’on offre un sac de tire à plus de 200 participants. Le succès de la fête est sans aucun doute le fait qu’elle soit intergénérationnelle et bien implanté dans le milieu depuis un demi-siècle.

Marielle Roy était présidente de l’Afeas de Sayabec lors de notre rencontre en 2013.

Ce texte est un résumé de l’entrevue réalisée par Philippe Jetté, en collaboration avec Marc-André Complaisance, le 3 juin 2013 dans le cadre de l’Inventaire du patrimoine immatériel de la MRC de La Matapédia pour la Société d’histoire et de généalogie de La Matapédia.

En savoir plus : Fiche au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

Découvrez cette mobilisation collective au service de la tradition [vidéo]

Mélanie Boucher, collaboratrice au projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! », travaille actuellement sur un nouveau projet de médiation culturelle. Ce projet novateur porte sur la chanson traditionnelle de l’enfance, surtout celle qui accompagne la danse et le jeu. Il s’inscrit parfaitement dans la continuité des objectifs de transmission de la tradition orale du camp de jour « La P’tite semaine trad » et des ateliers jeunesse de Tradons, des conceptions de madame Boucher ayant profité à des familles québécoises de Lanaudière et d’ailleurs (Montérégie, Estrie, Côte-Nord, etc.) depuis 2017.

« Créations artistiques et transmission identitaire grâce aux chansons de l’enfance » est un projet de recherche, de documentation et d’exploration de la chanson traditionnelle de l’enfance dans des fonds d’archives du Québec, des ouvrages de références et auprès de la collectivité de sa région, Lanaudière. Les trois phases du projet culmineront à la création de trois spectacles-ateliers participatifs destinés aux familles (0 à 4 ans, 5 à 7 ans et 8 à 12 ans). Ce nouveau projet s’adresse non seulement aux enfants, mais aussi aux adultes qui les accompagnent dans leur développement.

Fidèle à sa démarche artistique, la chanteuse s’inspire de sa communauté et enrichit son répertoire par la recherche et le contact humain. « La documentation faite directement auprès des enfants, des familles et des futurs parents apporte un côté très innovant et très motivant à mon projet », mentionne madame Boucher.  En plus de la création de trois spectacles-ateliers, une activité de médiation culturelle reposant sur la création d’un atelier de transmission en lien avec le répertoire recueilli s’adressera aux adultes qui assistent l’enfant dans son développement identitaire (futurs parents, parents, grands-parents, éducateurs, enseignants, etc.).

Collaborateurs et partenaires

Afin de mener à bien son projet, Mélanie Boucher s’entoure de collaborateurs de qualité, bien connus de la région. Il s’agit de monsieur Philippe Jetté, artiste et médiateur du patrimoine vivant, et de madame Danielle Martineau, artiste, médiatrice du patrimoine vivant et spécialiste des chansons et danses traditionnelles de l’Amérique française. Les deux collaborateurs accompagneront madame Boucher dans ses recherches et ses créations. C’est aussi grâce à de nombreux partenariats que le projet « Créations artistiques et transmission identitaire grâce aux chansons de l’enfance » se déroulera d’octobre 2020 à octobre 2021 : la Garderie Les Amis de Mandoline (Sainte-Marie-Salomé), un service de garde de la Nouvelle-Acadie et la Ville de Joliette. Le projet est rendu possible grâce au soutien financier du Conseil des arts du Canada avec l’octroi d’une bourse de 17 000$.

Informations : www.tradonsensemble.com ou 450 944-0345. Suivez les activités du projet sur Facebook au https://www.facebook.com/chansonstraditionnellesquebecoises.

Rappelons que Mélanie Boucher est une chanteuse lanaudoise et porteuse de tradition qui se consacre à la transmission des traditions orales québécoises et acadiennes. Elle est aussi la présidente de Tradons, une organisation visant le développement de la tradition orale, et membre fondatrice du groupe de chansons traditionnelles « Les Pas couchables ».

Le «gossage de cup » consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une tasse faite d’une loupe d’arbre.

FABRICATION ET PRODUIT
Le défi de cette pratique est la cueillette de nœuds (loupes) de bouleau blanc[1], aussi appelés tétons. On retrouve cette formation (dure), propice à la fabrication de « cup », au pied de l’arbre, sur les racines, ou sur le tronc. La loupe est reconnaissable par ses racinettes. Ensuite, la « cup » extraite de l’arbre est humidifiée avant d’être sculptée. Plusieurs « gosseux » expriment leur créativité en faisant prendre à la « cup » la forme d’un animal ou d’un objet. Aussi, ils peuvent y graver un animal ou des écritures. La finition comporte le séchage, le sablage et le vernissage ou l’huilage. Une cocotte ou une pièce de bois percée et fixée à la « cup » avec une lanière de cuir sert à accrocher la tasse à son ceinturon. Celle-ci a pour fonction de puiser l’eau directement dans une source ou un cours d’eau. Avec le temps, elle est aussi devenue un objet décoratif convoité par les collectionneurs. Plusieurs appellations font écho à la « cup » : louche, tasse de rivière, tasse de canot, tasse de voyageur, « canoe cup » ou pikwakot orakan (en Atikamekw)[2].

Pitons et racinettes sur une loupe de bouleau.

CONTEXTE ET TRANSMISSION

Le « gossage de cup » s’apprend par observation. M. Jean-Louis Roy, de Mandeville, guidait les Américains à la pêche dans la Mastigouche. Il se souvient : « La mode dans les camps de pêche, c’était de jouer aux dames. Les gars étaient assis bien tranquillement à regarder la partie avec une gouge et une cup à la main. Ils gossaient d’un bord pis de l’autre. » Le «gossage de cup » consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une coupe (tasse) faite d’une loupe d’arbre. Par contre, d’autres essences d’arbres comme l’érable et le merisier sont aussi utilisées. L’épaisseur de la « cup » est testée avec les doigts. Son secret : toujours tenir la « cup » humide tant qu’elle n’est pas terminée. D’autres « gosseux » ont le secret inverse : bien faire sécher la « cup » avant de la sculpter.

Jean-Claude et Jacques Martial découvrent le gossage de cups avec Jean-Louis Roy lors d’un tournage.

MAIS D’OÙ VIENT CETTE TECHNIQUE?

L’origine du « gossage de cup » est encore inconnue. Le Musée McCord collectionne quelques coupes en loupe d’arbre. La plus ancienne, datée par le musée, remonterait à 1807. Elle proviendrait des Abénaquis. D’ailleurs, deux écoles de pensée en attribuent l’origine aux Premières Nations. Il semblerait qu’ils se gossaient une tasse pendant leurs expéditions de canot pour passer le temps le soir venu. Une autre version rapporte que les Amérindiens s’arrêtaient lors de leur portage afin de prendre le thé à même une tasse qu’ils avaient fabriquée. Au 20e siècle, les cups étaient notamment sculptées par des garde-feux, des chasseurs et des guides de pêche. Souvent, ceux-ci s’en servaient pour leur usage personnel ou encore pour les offrir aux Américains venus pêcher dans les rivières et les lacs du Québec. Plus loin de nous, en Laponie, une tasse en bois, nommée kuksa, est aussi évidée dans une loupe de bouleau.

« Cups » de Jean-Louis Roy

[1] L’essence de bois à privilégier pour « gosser une cup » est le bouleau blanc. Par contre, d’autres essences d’arbres comme l’érable et le merisier sont aussi utilisées.

[2] Communication personnelle de Jean-Paul Échaquan (gardien de la langue atikamekw à Manawan), le 23 janvier 2018. M. Échaquan mentionne que presque tout le monde de sa communauté confectionnait ce genre de gobelet.

Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant et chargé du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray, le 5 septembre 2017 et bonifié le 13 décembre 2022.

RÉFÉRENCES

  • Entrevue réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Jean-Louis Roy, « gosseux de cup » de Mandeville, le 2 juin 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
  • Communication personnelle de M. Adrien Levasseur, collectionneur et auteur en art populaire.
  • Coupe en loupe d’arbre [en ligne]. http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/M34.1-2 (consulté en juillet 2017)
  • Musée McCord, Coupe en loupe d’arbre [en ligne] http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/ME986.104.3.12Lang=2&accessnumber=ME986.104.3.1-2 (consulté en juillet 2017).
  • The Story of Kuksa [en ligne] https://youtu.be/ujEAJTEYw-0 (consulté en juillet 2017)
  • Kuksa sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kuksa (consulté en juillet 2017).
  • Musée canadien de l’histoire, Salle des trésors, Tasse de canot [en ligne] http://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/tresors/treasure/104fra.shtml (consulté en août 2017).
  • Entrevue téléphonique réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Paul Corriveau, le 11 août 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
  • Entrevue téléphonique réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Denis Beaudry, le 14 août 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.

FILM

Un personnage marquant du bas de Saint-Jacques vient de nous quitter. Philippe à Camille (Plouffe) ou Le p’tit Camille demeurait sur la dernière terre du Ruisseau Saint-Georges, au ras le Ruisseau Vacher/Bas-du-village (Bas-de-l’Église). Il a demeuré dans la maison familiale (terre paternelle, côté des Gaudet) jusqu’à sa mort. Il y a vécu avec sa soeur Valéda (1927-2012). Ensemble, ils ont cultivé la terre familiale et fait les sucres.
Je me rappelle. Quand j’étais petit, mon père m’amenait faire la tournée chez Philippe et Valéda. Philippe attelait son joual et on montait au bois. Valéda faisait bouillir et les hommes ramassaient l’eau d’érable.
Philippe et Valéda font partie de ma vie depuis toujours. J’ai eu le privilège de les interviewer à deux reprises, sur les croix de chemin et sur les surnoms en Nouvelle-Acadie. Leur père venait du Ruisseau Saint-Georges (au coin sus Damien Lévesque [Chemin Plouffe/Lévesque]) tandis que leur mère (Bourgeois) venait de Sainte-Marie-Salomé. Je vous dis qu’ils en connaissaient des surnoms : Siffleux, Le singe à Racette, Jules à Godfroy, Parce que, Nous savons, La poussière, La puce à Perreault, Le Chinois à Landry, Ti-Maille (le frère du Chinois), Henri à Mérée, Les Mattapoches, Les p’tits oiseaux, Charles à Carrosse, Charles à Moïse, Jos Ménan, Bombay, Marcel à Jules, La famille Carlinton, Les pisseuses, etc.
Valéda et Philippe me contaient qu’ils allaient cueillir des petits fruits le dimanche après-midi dans le Maska quand ils étaient jeunes. Le Maska est un bois en arrière du Ruisseau Saint-Georges Sud et au ras le Chemin Lépine. Octave Brien raconte dans ses mémoires que Maska est une abréviation du mot mascotte : « Cette expression purement acadienne : aller à la mascotte signifiait : aimer aller à la cueillette des petits fruits ». Le mot Maska serait de l’attikamek signifiant : ours. Selon M. Brien, les Amérindiens ont quitté le territoire vers 1824. Il y a aussi que les ours se nourrissent de petits fruits.
J’ai eu la chance de présenter mon petit Hector à Philippe cet été avant qu’il lève les pattes. À ce moment, on a parlé de Jack Dugas (Nous savons) du Ruisseau Saint-Georges (maison abandonnée). Jack Dugas, voisin de mon arrière-grand-père, commerçait le tabac et les concombres au Marché Bonsecours. Ils étaient commerçants de père en fils. Son père, Joseph (grand-père de Marcel Dugas), commerçait la ceinture fléchée au Ruisseau Saint-Georges dans la deuxième moitié du 19e siècle. Ce jour-là, Philippe m’apprit un nouveau surnom pour Jack Dugas : Montsénior. Il entreposait sa voiture chez Camille Plouffe.
Cet homme engagé dans sa communauté a certainement marqué mon parcours. Je lui dis maintenant merci Philippe.
P.S. N’hésitez pas à me partager un souvenir de Philippe ou Valéda. 👇
Valéda Plouffe et Philippe Plouffe, 82 et 79 ans, 15 octobre 2009, à leur domicile du Bas-de-l’Église-sud, Saint-Jacques. Photo Philippe Jetté, le 15 octobre 2009.

Mon travail de médiateur du patrimoine vivant dans ma communauté est celui de catalyseur entre les porteurs de tradition, les citoyens et les acteurs du milieu.

Le développement du patrimoine vivant m’interpelle au plus haut point pour son potentiel novateur, mobilisateur, rassembleur et de mieux-être pour nos collectivités. Mon rôle est de souffler sur la braise afin de faire jaillir un bûcher où la communauté se rassemble pour célébrer, pratiquer et transmettre ses traditions.

Je vois, pour l’avenir, une communauté fière de ses racines et de ses traditions, avec un fort sentiment d’appartenance. Les gens se rassembleront en famille et en communauté pour chanter, danser et « popoter » leurs traditions, pour les générations actuelles et futures. Bref, une communauté heureuse et en santé grâce au plaisir de la tradition.

Dans le domaine du patrimoine vivant, le climat de confiance et les relations humaines sont au cœur de l’intervention. Ces relations durables nous accompagnent tout au long de notre vie et de notre carrière. Ces bases sont les racines de l’arbre qui fleurira à force d’être nourri.

Nos interventions s’inscrivent dans une démarche de développement durable. Le but est de permettre la continuité d’une ou de plusieurs traditions en assurant la transmission à une relève. Le succès de la démarche dépend de ce que l’on inspire aux gens qui apprennent, transmettent et pratiquent la tradition de même qu’aux partenaires.

Mes rencontres avec des dizaines d’héritières et d’héritiers de la tradition sont une source d’inspiration pour moi dans mon quotidien. Les gens me donnent accès à leur trésor, à leur vie intime. Souvent, sans être conscients de la richesse qu’ils portent en eux. Ils me racontent des choses qu’ils n’avaient jamais discutées auparavant et font des prises de conscience face à leur propre tradition et à l’importance de la sauvegarder. Ce geste du partage les valorise et leur permet de laisser un héritage à leur famille et à leur communauté.

Les échanges encourus alimentent mes projets et mes recherches, sans parler de mon expertise. Ils me permettent de bien cerner le contexte de pratique des traditions et de récolter des idées d’actions afin de bien intervenir pour la continuité des traditions vivantes. Ces rencontres fascinantes me donnent le goût de poursuivre et de redonner à la collectivité mes découvertes extraordinaires, dans la simplicité de la tradition.

Pour moi, la personne est au cœur de l’action !

Philippe Jetté

Philippe Jetté offre des sessions de dix cours privés d’accordéon diatonique (à bouton) en ligne les mercredis ou jeudis dès le 23 septembre 2020. Les cours d’une heure se donneront sur la plateforme virtuelle Zoom.

Technicien en musique traditionnelle, Philippe Jetté possède les connaissances et l’expertise pour transmettre son savoir-faire à l’accordéon diatonique. Ses recherches, ses rencontres marquantes avec d’autres joueurs et sa volonté à se perfectionner font de lui une personne de référence.

Dans un climat convivial, Philippe propose d’explorer, notamment, le répertoire traditionnel québécois, la posture et le maintien de l’instrument, les techniques d’interprétations (accent, nuance, ornementations, double notes), la balance du soufflet ainsi que le doigté. De plus, les participants en apprendront sur l’histoire de l’accordéon et de la musique traditionnelle au Québec et feront l’écoute de joueurs d’accordéon.

Information : info@traditionsvivantes.com ou 450 397-2313.

Rappelons que Philippe Jetté est un membre-fondateur du groupe Belzébuth et du Duo Jetté-Simard. Câlleur, musicien, conférencier, consultant, transmetteur et chercheur, il voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de partager et de mettre en valeur notre richesse collective ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.