Pratiques langagières (expressions, etc.)

Les pratiques langagières recueillies par les élèves de l’école et Philippe Jetté se déclinent en sept catégories.

  1. Blagues.
  2. Dictons.
  3. Expressions.
  4. Jurons.
  5. Mots.
  6. Virelangues.
  7. Toponymes populaires (surnoms de lieux).

Guide

  1. Écoutez les expressions et autres pratiques langagières des élèves, des parents et du personnel de l’école.
  2. Lisez, ci-bas, les 107 expressions colligées et autres pratiques langagières.

Blagues

Pet pis répète s’en vont en bateau

Version de Manon Loyer, enseignante de musique, 46 ans.

Mots

Découvrez les mots de vocabulaire de « mon oncle Arsène », recueillis par Ismael Quintana Desrosiers (3e année) auprès de sa mère de Sophie Desrosiers,  42 ans.

Jurons

Sacre, blasphème.

« Zut de bine ! »

Toponymes populaires (surnoms de lieux)

Le toponymie populaire désigne un chemin, un cours d’eau, un pont, une forêt, une terre, une côte, une maison, un bâtiment ou une municipalité.

Découvrez les surnoms de lieux partagés par Sophie Desrosiers et recueillis par son fils Ismael Quintana Desrosiers, 3e année.

Toponymes populaires du
Rang Double, Saint-Liguori.

Expressions

Découvrez les expressions recueillies par Ismael Quintana Desrosiers (3e année) auprès de sa mère Sophie Desrosiers. Ces expressions proviennent de Wilfrid Desrosiers, père de Sophie.

« Celui qui va à la chasse, perd sa place. »

Se dit quand une personne quitte sa place et revient, il perd sa place pour s’asseoir.

Version de Ismael Quintana Desrosiers, 3e année.

« Habille-toi en oignon. »

Version de William Savignac, 4e année, apprise de Sylvie Montbleau, professeur en 3e année.

« Quand t’es valet, t’es pas roi. »

Il faut que tu respectes ton rang. Quand tu n’es pas le patron, il faut que tu respectes les règles que le patron te demande.

Version de Nathalie Bell (enseignante de 4e année), 54 ans, apprise de sa mère Berthe Melançon.

« T’es habillé comme la chienne à Jacques. »

Version de Charlène Garceau, 30 ans, apprise de son père. Expression recueillie par Marie-Philip Blouin, 1ère année.

Virelangues

Défi ludique pour articuler un groupe de mots.

La chemise de l’archiduchesse

Version de Raphaël Gauthier, 3e année, apprise de ses parents.

Les chemises de l’archiduchesse

Version de Nathalie Bell (54 ans), enseignante de 4e année, apprise lorsqu’elle allait à l’école primaire vers la 4e année.

Fri cuit

Version de Léa Sauvageau-Turcotte, 3e année, apprise de sa mère.

Panier-piano

Version d’Éloi Lafrenière, 4e année.

Si six cents six scies cigares

« Si six cent six scies scient six cent six cigares, six cent six scies scieront six cent scies cigares. »

Version de Maryse Brière, 58 ans, enseignante de 2e année. Virelangue appris d’Hortense Martel, sa grand-mère, de Saint-Valère.

Un chasseur sachant chasser

Version de Meyloé Parent, 3e année, apprise de ses parents.

Dictons

DICTONS Signification / Contexte ou occasion d’utilisation Prénom (porteur de tradition) Nom (porteur de tradition) Appris de qui
À la chandeleur, la neige est à sa hauteur. L’épaisseur de la neige de l’hiver a atteint son maximum. S’il en tombe plus, elle redescendra à sa hauteur au 2 février, date de la chandeleur. Josée Perreault Sa mère

Expressions

EXPRESSIONS Signification / Contexte ou occasion d’utilisation Prénom (porteur de tradition) Nom (porteur de tradition) Appris de qui
« Être une Germaine (Gère-mène) » Être une Germaine : dans ma famille on dit cette expression à quelqu’un qui aime ajouter son grain de sel, qui aime diriger ou donner des directions! Une Germaine a besoin de donner son opinion/avis quand quelqu’un ne fait pas comme elle. Germaine vient de la fusion des verbes «gérer» et «Mener» Emilie Girard La grand-mère de Philippe Bédard (ma mère)
« Y criait à toé saints du ciel »
[Il criait après tous les saints du ciel.]
Se disait de quelqu’un qui criait fort soit parce qu’il avait mal ou était en colère. Mélanie Boucher Normande Rochon, sa mère
Aimé Bélisle est capable faire ça. Se dit quand quelqu’un fait une gaffe ou pour l’exécution d’une tâche simple. Ex. : Lorsqu’un enfant met trop de lait dans son verre et qu’il renverse. Daniel Mireault Simone à Marc Brien, sa mère, de Sainte-Marie-Salomé
Aller faire le train. Aller soigner les animaux. Arnaud Boyer Son père et son grand-père Rosaire Boyer
Assez laid pour faire des remèdes. Se dit pour parler de quelqu’un qui est laid. Normand Bourgeois
As-tu du boulot sur la planche ? As-tu du travail à faire ? Jeanne Boyer Hélène Bélair, sa mère
Attache ta tuque avec de la broche. Prépare-toi parce que ça va y aller. Juliette Paradis Pierre-Luc Paradis, son père
Au yâbe’l vert Quand c’est loin et qu’on ne s’est pas trop c’est où. Nathalie Bell Réal Bell, son père
Avoir du pain sur la planche Avoir du travail à faire Noah Berthelot Sa soeur et sa mère
Bâdre-toi z’en pas. Ne t’en fais pas avec ça. Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père
Baiser l’cul d’la vieille! Quand tu rates ton coup, à la pêche, par exemple, tu pognes rien, tu baises le cul d’la vieille. Mon oncle dit ça dans différentes situations. Jonathan Leclair Son oncle
Bâtard Gérard quand on fais une gaffe. Claudette Dessureault ma grand-mère Claudette Dessureault
Ça fait mille fois que je te le dis Se dit quand quelqu’un répète plusieurs fois la même chose. Alexi Gagnon Son frère, Antoine Gagnon, 9 ans
Ça prend pas tant d’marde pour faire une livre de beurre! Quand quelque chose devenait plus compliqué que ça aurait dû ou qu’on se cassait la tête pour rien, mon grand-père (Trois-Rivières) disait ça. David Morin-Rivard Son grand-père
Celui qui va à la chasse, perd sa place. Se dit quand une personne quitte sa place et revient, il perd sa place pour s’asseoir. Zachary Jobin À l’école
Celui qui va à la chasse, perd sa place. Se dit quand une personne quitte sa place et revient, il perd sa place pour s’asseoir. Ismael Quintana Desrosiers
Cerner jusqu’aux oreilles Être cerné. Ses parents
C’est le p’tit Jésus qui joue aux quilles. Se dit lorsque le tonnerre tonne. Normande Rochon Pauline Pineault, sa belle-mère, de Montréal.
C’est parti mon kiki. On commence quelque chose. Melina Fafard Marie-Ève Rivest, sa mère
Chaude comme une patate Quand tu sues et que tu as chaud. Colin Chayer Éloi Dulong, un ami
Comme on parle du loup. Se dit quand on parle de quelqu’un et que la personne arrive. Anabel Roy-Demontigny Michelle Demontigny, sa mère
D’ la marde pis des patates Se dit lorsqu’on demande « Qu’est-ce qu’on mange ? » Arnaud Dulong Josiane Tellier, sa mère
Dans l’ cul d’ la reine d’ l’autre d’ la mer Quand je demande à ma mère où est mon beau-père, elle me répond par cette expression. Sédrick Bédard-Audet Natacha Audet-Laferrière, sa mère, qui tient cette expression de sa mère Linda.
Dans ton cul au fond à droite Quand tu cherches un objet et que tu demandes à quelqu’un s’il ne l’a pas vu, il te répond par cette expression. Ludovick Dansereau
Des bines avec du poil. Mon père me dit cette expression quand je lui demande : « Qu’est-ce qu’on mange pour souper ? » Marianne Jubinville Alexandre Jubinville, son père
Des pommes de routes Crottin de cheval. Jean-Claude Martial Son père
Dieu y pleure. Se dit quand il pleut. Henry / Arnaud Nantel / Dulong Leurs parents
Elle est comme un vers à choux. Se dit de quelqu’un qui bouge sans arrêt. Normande Rochon
Elle est si mauvaise qu’elle mangera tous ses petits. Se dit d’une jeune femme qui a du caractère et qui ne s’en laisses pas imposer. Jean-Claude Martial Son père
Elle/il n’a pas été fait avec un bandage de pisse. Magali Mireault Citoyens de Maskinongé
En route sur la croute. On décolle, on part. Arnaud Boyer Son père et sa mère
Être dur de la feuille T’es dur de la feuille. Se dit quand quelqu’un a de la difficulté à entendre. Philippe Jetté Normand Jetté, mon père
Être habillé comme la chienne à Jacque Lorsque quelqu’un est mal habillé (vêtements qui ne vont pas ensemble ou déchiré). Charlène Garceau De mon père (papi)
Être le mâle du cercle agricole (ou ne pas être le mâle du cercle agricole). Être le Donjuan de la paroisse, le tombeur de ces dames. Jean-Claude Martial Son père
Être merdeux Être chanceux Ludovick Dansereau Annie Mirandette, sa mère
Être sage comme une image. Être très sage. Colin Chayer À la garderie
Frisé comme le boeuf à Landry Un certain monsieur Landry avait fait l’acquisition du boeuf airfeurd, probablement pour améliorer son cheptel. Les habitants des alentours étaient tous en admiration devant cet animal, et le trouvaient magnifique. Par la suite, les gens, avec dérisions, voyant un jeune homme au toupette frisé le comparait to the go au boeuf de Landry. Jean-Claude Martial Son père
Gaston Lagaffe Se dit quand quelqu’un fait un gaffe. Juliette Paradis Pierre-Luc Paradis, son père
Habille-toi en oignon. Habille-toi chaudement. William Savignac Sylvie Montbleau, professeur de 3e année
I[l] fait frette à couper un poil de cochon. Il fait très froid. Nathalie Bell Sa mère
Il fait noir comme dans l’ cul d’un singe. Se dit quand il fait noir. Arnaud Dulong Martin Dulong, son père
Il ne manque plus qu’une « libèche » avant la pleine lune. Une libèche serait un mot acadien signifiant une lisière de tissus ou de cuir. La mère de monsieur St-Martin était une Savoie. Les Savoie sont de souche Acadienne. Tenait-il ce mot de sa mère, peut-être? Jean-Claude Martial Alfred St-Martin
Il n’est pas joli. Selon moi, il a été fait avec des retailles de grimace. Se dit pour parler de quelqu’un qui est laid. Normand Bourgeois Un ami gaspésien
Il pleut à boire de boutte. Il tombe des clous. Se dit lorsqu’il pleut beaucoup. Gabriel Gagné Nancy Rainville, sa mère
Il pleut à sciau. Il pleut beaucoup. Zachary Jobin Christian Jobin, son père
Il pleut comme des balles de golf. Se dit quand il grêle. Zack Bissonnette Robert Bissonnette, son grand-père
Il pleut comme le yâbe. Se dit quand il pleut beaucoup. Henry Nantel Éric Nantel, son père
Il pleut des cordes Se dit quand il pleut beaucoup. Lambert Dumont Ses parents
Il pleut des cornes. Se dit quand il pleut beaucoup. Véronique Tiennot Sa famille en Normandie
Il tombe des cordes. Se dit lorsqu’il pleut beaucoup. Juliette Paradis Pierre Paradis, son grand-papa
Il vente à écorner les boeufs. Se dit lorsqu’il vente très fort. Jérémy Beauséjour Annick Paré, sa mère
It’s raining cats and dogs. Se dit quand il pleut beaucoup. Tatiana a montré cette expression à ses élèves dans son cours d’anglais. Tatiana Signalova
J’ai une faim de loup. Avoir très faim. Henry Nantel Éric Nantel et Andréanne Macameau, ses parents
Je vais swinger une boule de laine plein de marde dans sa face. La véhémence contre quelqu’un, comme une « claque dans face » Dejah Léger Grand-mère de son mari Devon Léger
La première poule à chanter est bien celle qui a pondu. Quelqu’un a laissé aller un p’tit pet. Celui qui a laissé allé fait toujours semblant de rien ou fait une remarque sur la chose avant tout le monde. Jean-Claude Martial Son père
La tempête des corneilles La tempête des corneilles est une tempête de neige tardive lorsque la température printanière est arrivée. Isabelle Michaud
La terre appelle la lune. Se dit quand quequ’un est dans la lune. Kimberley Lévesque Jessica Saint-Germain, sa mère
La terreur est arrivée. Se dit quand quelqu’un de tannant arrive. Kimberley Lévesque Nathalie Lévesque, sa mamie
Le chaudron va renverser. Il va mouiller. Quand le manche du chaudron de la grande ours est par en haut. Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père
Le diable est enragée. Se dit quand il pleut beaucoup et qu’il tonne. Sédrick Bédard-Audet Natacha Audet-Laferrière, sa mère
Le soleil se couche dans l’eau. Quand le soleil se couche dans des nuages filamenteux en longueur, ça voulait dire qu’il va pleuvoir. Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père
Le temps file. Quand le temps passe vite. Philippe Jetté
Le venin de crapaud n’atteint point le rebord de mon parapluie. Les commentaires négatifs des gens ne me font rien. Michèle De Montigny Michèle De Montigny
Les Anglais sont en ville. Elle disait ça lorsqu’elle était menstruée [lien avec les habits rouges des Anglais]. Robert Bergevin Sa mère
Les nouilles sont pas toutes dans les soupes. Se dit quand quelqu’un est un peu innocent, de pas vite vite. Nathalie Bell Berthe Melançon, sa mère
L’heure de t’acheter une montre. Se dit lorsque quelqu’un demande l’heure. Alexanne Gaudet
Mange ta main pis garde l’autre pour demain Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. Emerik Ducharme Pierre-Luc Ducharme, son père
Mange ta main pis garde l’autre pour demain Se dit quand tu as faim. Gabriel Neveu Sa mère, Isabelle Brisson
Mange ta main pis garde l’autre pour demain Se dit quand quelqu’un a faim. Henri Neveu Isabelle Brisson, sa mère
Mange ton pied pis garde l’autre pour danser Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. Lambert Dumont Sa grand-mère et toute sa famille
Mange ton pied pis garde l’autre pour danser Se dit quand tu as faim. Liam Fortin Ses parents
Manger un char de marde Se faire gronder. Alexanne Gaudet Réginald Staffort, son papi
Maudit colon Être niaiseux, niais. Lambert Dumont
Menteur comme un chien qui vesse. Quelqu’un a laissé aller un p’tit pet. Celui qui a laissé allé fait toujours semblant de rien ou fait une remarque sur la chose avant tout le monde. Jean-Claude Martial Sa mère
Met pas la charrue en avant des boeufs. Prend le temps de faire les choses dans l’ordre. Gabriel Gagné Nancy Rainville, sa mère
Mettre la charrue avant les boeufs. Vouloir aller trop vite aux conclusions. Souvent utiliser lorsque la personne croit ou s’imagine que la situation est régler alors qu’il reste des choses à faire.

Peut aussi être utilisé à la négative ou dans un autre contexte : « Ne met pas la charrue avant les boeufs. »

Signifie que la personne s’imagine la fin d’une histoire ou d’une situation avant même qu’elle soit commencé ou en début.

Marie-Josée Labine Ses grands-parents maternelle et ses parents
Muet comme une carpe. Se dit de quelqu’un qui ne parle pas. Marika Laverdière
Nom d’une bûche qui brûle Sa mère dit ça quand elle renverse une goûte d’eau bouillante sur son orteil. Colin Chayer Sa mère
Oh my god Se dit quand quelque chose d’impressionnant. Brittany Brunet Océane Malo, une amie
On a du pain sur la planche. Avoir beaucoup de travail. Anaïs Fortin Marie-Pierre Rainville, sa mère
On crie pas au loup. Si je ne suis pas en danger, je ne cris pas. Juliette Paradis Pierre Paradis, son grand-père
On est dans le jus. Être très occupé. Jérémy Beauséjour Frédéric Beauséjour, son père
On juge pas un crapaud rien qu’à le regarder sauter. Ça veut dire qu’on ne juge personne dont on ignore son vécu. Jean-Claude Martial Son père
On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire. Se dit lorsqu’on reprend un aliment tombé sur le plancher et qu’on le mange. Sédrick Bédard-Audet Linda Laferrière, sa grand-mère
On n’est pas fait en chocolat. Ce n’est pas grave même s’il pleut, ce n’est pas grave si tu es mouillé Ludovick Dansereau À l’école
On n’est pas sorti du bois. Se dit quand on est dans le pétrin. Laurie Durand Sandra Sénéchal, sa mère
On peut pas tout avoir, être jolie et avoir de grandes oreilles! Cela signifie que l’on est plus souvent qu’autrement affublé des défauts qui vont avec nos qualités. Jean-Claude Martial Sa famille
Pâle comme une vesse de Carêmes / Blême comme une vesse de Carêmes Être pâle de la figure. Richard Desrochers
Pas d’ chicane dans ma cabane. Se dit pour éviter la chicane. Kimberley Lévesque Nathalie Lévesque, sa grand-mère
Pas d’ cochon dans mon salon. Se dit pour éviter d’être malpropre. Eliott Blouin Sophie Therrien, sa mère
Prend ton corps et met-le dans ton lit. « Quand je dis quelque chose de pas bien, ma mère me dit ça pour que j’aille réfléchir. » Milly Brodeur-Boutin Ses grands-parents et sa maman
Prends pas le beure à la pognée. Ne pas gaspiller inutilement. Jean-Claude Martial
Quand qu’ont parle du loup. quand on parle de quelqu’un. Michèle De Montigny Michèle De Montigny
Quand t’es valet, t’es pas roi. Il faut que tu respectes ton rang. Quand c’est pas toi qui est le patron, il faut que tu respectes les règles que le patron te demande quand tu es l’employé. Nathalie Bell Berthe Melançon, sa mère
Quand tu reviens, tu reprends tes biens. C’est la réplique à l’expression « Celui qui va à la chasse, perd sa place. » Zack Bissonnette
Que ce que on mange … ciboulette en palette! / comment je m’appelle ?? Manche de pelle ! Thérèse Beausejour Grand-mère
Quesse-ça peut ben faire au gens de Paris ? Se soucier de détails insignifiants. Nous étions à réparer la maison paternelle. Mon père, qui n’avait aucune habileté en menuiserie, avait fait appel à son frère, notre oncle. Je ne me rappelle plus du détail qui le titillait. Il regarde son ouvrage et lance cette expression. Jean-Claude Martial Gilbert « Burt » Martial, son oncle
Saint glin glin des moeux moeux Très loin. « C’est à Saint glinglin des meumeux. » Rosalie Noël
Sale comme une sous à cochon Endroit malpropre ou en désordre. « Ta chambre est sale comme une soue à cochon. » Eugène Keable-Préfontaine Stéphanie Bessette, sa mère
Scram la ratatam Aller va-t-en. Hélène a ajouté :  » Scram la ratatam, grouille la ratatouille. «  Hélène Coutu Lucette Comtois, sa mère de Joliette, et sa grand-mère
Se virer le cul à crêche! Se braquer contre une situation ou contre quelqu’un et cela même selon tout ce qui semblerait être le bon sang. La  »crêche » étant dans une écurie ou une étable, l’endroit où l’on dispose le foin des bêtes. Le coté inverse étant le dalo ou le faussâ. Jean-Claude Martial Sa famille
Tire-toi une bûhe. Prend une chaise et vient t’assoeir avec nous. Maryse Brière Sa mère et sa grand-mère Hortense
Tu es un vrai cordon bleu. Se dit de quelqu’un qui cuisine bien. Philippe Bédard Sa mère, Émilie Girard
Un autre que les Anglais auront pas. « Ma mère disait ça surtout à la fin d’un repas. En fait, c’est extrapolé à tout ce qui se termine. » Robert Bergevin Sa mère
Un chien qui va à la chasse, perd toujours sa place. Sophie utilise cette expression quand un enfant de sa classe quitte le rang et se fait prendre sa place par quelqu’un d’autre. Sophie Riopel Suzanne Gariépy, sa mère, de Sainte-Béatrix
Un chien regardes ben un évêque! Peu importe le rang que l’on tient dans la société, tous ont le droit de regard sur icelle ! Jean-Claude Martial Sa mère
Une jument ça tire aussi fort qu’un joual Se dit d’une femme qui ne craint pas la besogne et qui travaille dur. Jean-Claude Martial Son père

Jurons

JURONS Prénom (porteur de tradition) Nom (porteur de tradition) Âge (porteur de tradition) Appris de qui
Ah ! Non. Chocolat ! Mégane Adam 9 Julie Riopel, sa mère
Ah ! Non. Citron ! Mégane Adam 9 Julie Riopel, sa mère
Bâtard Gérard Anabel Roy-Demontigny 9 Claudette Dessurault, sa grand-mère
Boulon de boulon Flavie Dumont 8 Sa mère, Julie Brosseau
Bout de batinse Maryse Brière 58 Son père
Crotte de bine. Isaac Gravel 9 Edith Lafleur, sa mère
Croutte de croutte Milly Brodeur Boutin 7 Ses parents
Sac à papier Lambert Dumont 5e année Julie Brosseau, sa mère
Zut de bine Ismael Quintana Desrosiers 3e année
Zut de flute. 4e année

Mots

MOTS Signification (ou lieu) / Contexte ou occasion d’utilisation Prénom (porteur de tradition) Nom (porteur de tradition) Appris de qui
Chars, Les Un train. Sophie Desrosiers Arsène, son oncle
Chats sauvages Raton-laveur Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père
Fleur. Farine. On peut faire des galettes à la fleur d’avoine ou des galettes à la fleur de sarrasin. Sophie Desrosiers Arsène, son oncle
Machine Faire un tour de machine = Promenade en auto. Sophie Desrosiers Arsène, son oncle
Pétaques Des patates Sophie Desrosiers Arsène, son oncle
Schnoutte Merde. « Hé merde ! » = « Ah non ! » Zachary Jobin Dominique Duchesne, sa mère
Siffleux Marmotte Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père

Toponymes populaires

Toponymes populaires Lieu / Explication Prénom (porteur de tradition) Nom (porteur de tradition) Appris de qui
Bois à Lecours Boisé mystérieux au bout du champ, entre le 1390 et le 1350 Rang Double de Saint-Liguori. Il y avait une espèce de maison hantée. On allait jouer là. Anciennement, un nommé Lecourt demeurait là. Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père, et ses voisins
Champ d’ l’autre bord d’ la traque, Le Anciennement, le chemin de fer passait du Village Montcalm jusqu’à Joliette en passant par le milieu de la terre chez nous (1410, rang Double). Quand on parle de la deuxième partie du champ. Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père, et ses voisins
Couvent / Foyer CHSLD actuel de Saint-Liguori Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père, et ses voisins
Équerre, L’ Ancienne courbe du Rang Double (ancien tracé) Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père, et ses voisins
P’tite école, La Maison jaune dans le Rang Double en face du Rang Rivière Rouge à Saint-Liguori. Ancienne école de rang. Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père, et ses voisins
Ruisseau Blanc, Le Le Grand Ruisseau Sophie Desrosiers Wilfrid Desrosiers, son père, et ses voisins

Et vous, quelles sont vos expressions et autres pratiques langagières familiales ?

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