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La Cinémathèque québécoise et Éléphant : mémoire du cinéma québécois, en collaboration avec l’Office national du film du Canada, sont heureux de présenter le cycle ÉLÉPHANT PRÉSENTE : LE SON DES FRANÇAIS D’AMÉRIQUE, qui comprendra 18 épisodes restaurés de cette série exceptionnelle réalisée entre 1974 et 1980 par André Gladu et Michel Brault. La programmation sera présentée en six triptyques. Le son des Français d’Amérique propose un survol de plusieurs manifestations musicales liées à la culture orale et au fait francophone sur le continent nord-américain (Québec, Acadie, Louisiane, Missouri, Nouvelle-Angleterre, Ontario, Prairies), sans oublier les racines et influences européennes déterminantes (France [Poitou, Vendée, Bretagne], Irlande). L’œuvre aux valeurs patrimoniales et anthropologiques indéniables a été inscrite au Registre international Mémoire du monde de l’UNESCO en 2017. Le cycle aura lieu du 3 au 31 mars.
« Cette série est un inestimable joyau du patrimoine musical francophone d’Amérique du Nord, en plus de représenter un temps fort dans l’histoire du documentaire au Québec. La Cinémathèque québécoise conservait depuis une quarantaine d’années les éléments originaux de la série, mais la restauration de ce monument de notre culture exigeait des partenaires forts possédant une grande expertise, comme le sont Éléphant : mémoire du cinéma québécois et l’Office national du film du Canada », mentionne Marcel Jean, directeur général de la Cinémathèque québécoise.
Ainsi, depuis 2017, le cinéaste André Gladu, la productrice Anouk Brault, la Cinémathèque québécoise, Éléphant : mémoire du cinéma québécois et l’Office national du film du Canada travaillent conjointement à la numérisation et à la restauration des 27 épisodes de la série. Les éléments originaux sur pellicule 16 mm sont conservés dans les réserves des collections de la Cinémathèque, ils ont été numérisés par l’ONF et Éléphant s’est chargé de la restauration complète de la série.
« La reconnaissance de l’UNESCO impliquait que Le son des Français d’Amérique redevienne accessible au public. Projet de mémoire, Éléphant s’est rapidement impliqué dans la restauration de la série pour restituer aux Québécois et aux francophones de partout cette importante entreprise de sauvegarde des derniers représentants francophones en Amérique issus d’une tradition orale musicale et chantée en voie de disparition. La restauration des 27 épisodes du Son des Français d’Amérique à partir du négatif 16 mm original, dont plusieurs éléments étaient passablement dégradés, représente le plus colossal projet de restauration jamais entrepris par Éléphant à ce jour. Elle s’est échelonnée sur plus de trois ans et a été complétée à la fin 2021 », souligne Dominique Dugas, le directeur d’Éléphant.
Tous les épisodes seront disponibles sur Vidéotron via illico et Helix ainsi que sur le site web
d’Éléphant : mémoire du cinéma québécois dans le courant du mois de février. Afin d’offrir une documentation pérenne de cette œuvre unique, on retrouve maintenant sur le site web d’Éléphant, elephantcinema.quebec, une fiche détaillée et illustrée pour chacun des 27 épisodes de la série, ainsi qu’une fiche générale permettant de repérer tous les épisodes listés par région et par pays. Pour la première fois sur le web, il est donc désormais possible de se familiariser avec ce trésor patrimonial. Dans un texte éclairant à propos de ce travail, André Gladu, concepteur de la série, écrit d’ailleurs :
« Nous avons cru aussi qu’il était plus important de laisser s’exprimer les gens sur leur façon et sur leurs raisons de faire de la musique. Qu’ils expliquent eux-mêmes comment ils ont reçu et transmis cette musique plutôt que de se perdre en hypothèses avec des spécialistes sur les origines de telle chanson ou de telle danse. Lorsque nous avons fait appel à des gens compétents dans le domaine, nous avons bien pris soin de choisir des personnes intégrées à leur milieu et qui avaient vécu ce qu’elles racontaient plutôt que de l’avoir uniquement étudié. Nous voulions, en faisant ces films, privilégier le vécu ! »
Mentionnons aussi que l’équipe de la Cinémathèque québécoise travaille présentement avec le cinéaste sur un dossier en ligne consacré au son des Français d’Amérique. Ce dossier comprendra, entre autres, des textes d’une dizaine de collaborateurs sollicités pour leur expertise sur la musique, les cultures francophones en Amérique et le cinéma, ainsi que des archives inédites qui permettront aux internautes d’en apprendre davantage sur cette série d’exception. Le dossier sera disponible sur le site de la Cinémathèque, cinematheque.qc.ca, au courant de l’année 2022
À partir des années 70, André Gladu réalise plusieurs documentaires sur le Québec et les peuples francophones d’Amérique, notamment Le reel du pendu (1971), Le son des Français d’Amérique (1974-1980) coréalisé avec Michel Brault, Marc-Aurèle Fortin (1983), Pellan (1985), Liberty Street Blues (1986) sur le jazz Nouvelle-Orléans, Gaston Miron – les outils du poète (1994). En 1987-88 il conçoit le projet de Musée de l’image en mouvement de la Cinémathèque québécoise. De 1997 à 2002, il est producteur au Studio culture et expérimentation, Programme français, de l’ONF. Par la suite à titre de cinéaste résident il crée : Tintamarre (2004) et Marron (2006). À partir de 2014, il réalise un cycle de courts métrages sur les traditions de Lanaudière : Le chant du monde (2015), Matawinie « La rencontre des eaux » (2016), L’esprit du violon Trad (2018), Excusez-là et L’autre bout du monde (2021). En 2015, il reçoit le Prix Hommages de l’Académie Charles-Cros. Le Prix du Québec Albert-Tessier pour le cinéma lui est décerné en 2018.
Né en 1928, Michel Brault se consacre d’abord à la photographie. Il se joint à l’Office national du film en tant que caméraman en 1956. Il collaborera notamment à quelques films de la fameuse série Candid Eye, produite par l’équipe anglaise. Il se tourne graduellement vers la réalisation, domaine dans lequel il se distingue, à l’aide d’une caméra portable, avec laquelle il capte le paysage identitaire en mutation du Québec de la Révolution tranquille. Il tourne avec Gilles Groulx et Marcel Carrière le film fondateur Les Raquetteurs en 1958. En 1963, Brault et Pierre Perrault tournent Pour la suite du monde, qui devient le premier classique du cinéma direct québécois. Il réalise aussi le film Les Ordres en 1974. En plus de son travail de réalisateur, Michel Brault aura signé la direction de la photographie d’œuvres phares comme Entre tu et vous (Gilles Groulx, 1969), Mon oncle Antoine (Claude Jutra, 1971), Kamouraska (Claude Jutra, 1973) et Les Bons Débarras (Francis Mankiewicz, 1980). Sa carrière totalisera plus de 200 films, à titre de réalisateur ou de directeur photo.
L’horaire et les billets pour le cycle ÉLÉPHANT PRÉSENTE : LE SON DES FRANÇAIS D’AMÉRIQUE sont disponibles au cinematheque.qc.ca.
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À PROPOS D’ÉLÉPHANT : MÉMOIRE DU CINÉMA QUÉBÉCOIS
Éléphant : mémoire du cinéma québécois est une vaste entreprise entièrement financée par Québecor destinée à numériser, restaurer, conserver et rendre accessible l’ensemble des longs métrages de fiction du patrimoine cinématographique québécois. Depuis sa création en 2007, Éléphant a restauré plus de 230 films qui sont offerts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur le service de vidéo sur demande illico de Vidéotron au canal 900, sur illico.tv et sur Helix. Les films sont également accessibles en version originale et sous-titrée en anglais sur iTunes Canada, Apple TV et dans tous les pays du monde où l’une des langues officielles est le français ou l’anglais. Plus de 50 de ces films sont aussi offerts en version sous-titrée en espagnol dans les pays hispanophones. Le site Internet Éléphant : mémoire du cinéma québécois, www.elephantcinema.quebec, constitue quant à lui la plus importante banque de données et d’information sur le cinéma québécois.
Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un projet philanthropique. À cet effet, Québecor n’en tire aucun avantage pécuniaire. À l’exception d’un montant minimal pour couvrir une partie des frais d’exploitation de la plateforme, la totalité des revenus de la diffusion de ces films est reversée aux détenteurs des droits et aux créateurs du cinéma québécois.
À PROPOS DE LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE
La Cinémathèque québécoise est le musée de l’image en mouvement à Montréal. Sa mission est d’acquérir, documenter et sauvegarder le patrimoine cinématographique, télévisuel et audiovisuel québécois ainsi que le cinéma d’animation international, collectionner des œuvres significatives du cinéma canadien et mondial, pour en assurer la mise en valeur à des fins culturelles et éducatives.
La Cinémathèque québécoise remercie de leur soutien le ministère de la Culture et des Communications du Québec, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de Montréal et la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).
ÉLÉPHANT PRÉSENTE : LE SON DES FRANÇAIS D’AMÉRIQUE
DU 3 MARS AU 7 AVRIL
3 mars | 18 h
En présence d’André Gladu
Le son du Québec, de l’Acadie et des Franco-Ontariens
Envoyez de l’avant nos gens (Québec)
[Qué., 1975, 25 min, num., VOF]
Johnny à Dennis à Alfred (Acadie)
[Qué.,1976, 26 min, num., VOF]
C’est toujours à recommencer (Ontario)
[Qué.,1980, 28 min, num., VOF]
10 mars | 18 h
En présence d’André Gladu
Le son du Québec, des Franco-Américains et de la Louisiane des Cadiens
Le quêteux Tremblay (Québec)
[Qué., 1977, 26 min, num., VOF]
Le p’tit Canada (Nouvelle-Angleterre)
[Qué., 1979, 29 min, num., VOF]
Fred’s Lounge (Louisiane)
[Qué., 1976, 26 min, num., VOF]
14 mars | 18 h
En présence d’André Gladu
Le son du Québec, du Poitou et des Canadiens-Créoles du Missouri
Les gens de plaisir (Québec)
[Qué., 1979, 27 min, num., VOF]
La terre d’amitié (France)
[Qué.,1978, 29 min, num., VOF]
C’est pu comme ça anymore (Missouri)
[Qué., 1977, 26 min, num., VOF]
17 mars | 18 h
En présence d’André Gladu
Le son du Québec, de la Bretagne et des Franco-Terreneuviens
Les ruine-babines (Québec)
[Qué., 1975, 25 min, num., VOF]
Parler breton, c’était un crime ! (Bretagne)
[Qué., 1980, 27 min, num., VOF]
Le dernier boutte (Terre-Neuve)
[Qué.,1980, 28 min, num., VOF]
24 mars | 18 h
En présence d’André Gladu
Le son du Québec, de l’Irlande et des Métis de l’Ouest
Le reel des ouvriers (Québec)
[Qué., 1978, 28 min, num., VOF]
And a bit of music… (Irlande)
[Qué.,1980, 28 min, num., VOF]
Les gens libres (Manitoba)
[Qué., 1980, 27 min, num., VOF]
31 mars | 18 h
En présence d’André Gladu
Le son du Québec, de l’Acadie et de la Louisiane
Je suis fait de musique (Québec)
[Qué., 1979, 27 min, num., VOF]
Il’allont-y disparaître ? (Acadie)
[Qué., 1976, 27 min, num., VOF]
Réveille ! (Louisiane)
[Qué., 1976, 27 min, num., VOF]
En décembre 2016, le Centre du patrimoine vivant de Lanaudière (CPVL) s’est vu obligé de cesser ses activités, faute de soutien financier qui aurait permis la sauvegarde de l’organisme dédié à mettre en valeur et à transmettre la richesse et l’importance culturelle des traditions de Lanaudière. Aujourd’hui, l’OBNL souligne le travail des citoyens ayant permis la réalisation de ses grands projets.
Fondé en 2008 à Saint-Côme, le Centre du patrimoine vivant de Lanaudière avait pour mission de mettre en valeur, de faire connaître et d’assurer la transmission des facettes actives de son patrimoine vivant, notamment la chanson traditionnelle. En misant sur des activités fédératrices et porteuses, le CPVL a été un vecteur principal de démocratisation des traditions québécoises, en mettant en valeur le patrimoine vivant et en le rendant accessible à l’ensemble de la population.
Au fil des années, de nombreuses initiatives ont été réalisées afin de partager et d’immortaliser des savoir-faire ancestraux, grâce à un travail de visibilité du patrimoine vivant. Parmi ces initiatives, mentionnons notamment :
- La création de l’album Saint-Côme peut vous en chanter
Cet album met en vedette plus de 21 chanteurs de tradition orale du village de Saint-Côme. Chapeautée par le CPVL, cette initiative a servi de moyen de financement pour l’organisme tout en créant un sentiment d’appartenance et d’enracinement dans la communauté.
- La continuité de la Grande fête du chant traditionnel de Lanaudière
En collaboration avec le Centre régional du patrimoine oral de Lanaudière (CRAPO), cet événement annuel majeur, ayant eu lieu de 2009 à 2016, a célébré la richesse de la chanson traditionnelle en soulignant l’apport de porteurs de tradition lanaudois à la transmission de ce répertoire. Le CPVL décernait le Prix Rossignol d’argent à un porteur de tradition pour la transmission de son répertoire et le Prix Nid d’hirondelle à la municipalité du porteur honoré.
- La conception de l’atelier « Avez-vous le patrimoine vivant ? »
Animé par un médiateur en patrimoine vivant, accompagné par un musicien traditionnel, cet atelier a servi d’outil d’intervention efficace et polyvalent pour sensibiliser les citoyens et les élus à la richesse et à la diversité du patrimoine vivant.
- La réalisation du documentaire Le Chemin des savoirs, escale à Saint-Côme
Ce documentaire québécois de 80 minutes, réalisé par Pierre-Alexandre Saint-Yves en 2012, s’est vu décerner le prix annuel du Centre Mnémo. Mettant en lumière les savoirs propres au village de Saint-Côme, le film présente quatre facettes de la tradition vivante du Québec : la chanson de tradition orale, la légende du Joual Marion, ou l’utilisation d’un surnom pour identifier quelqu’un d’extraordinaire, la danse traditionnelle et la sculpture sur glace.
- La mise sur pied du projet Transmission
Le projet Transmission a offert à six artistes, artisans et intervenants culturels de Lanaudière une formation de 400 heures en médiation du patrimoine vivant. De plus, le projet a permis la documentation du savoir-faire traditionnel ainsi que la réalisation de nombreux ateliers de sensibilisation élaborés aux quatre coins de Lanaudière.
- La production d’une série de courts métrages baptisés Le chant du monde
Ces vidéos documentaires mettant en vedette la chanson de labeur, la chanson à bercer, une balade et des chansons à répondre, ont servi de panneaux d’interprétation à la pratique de la chanson traditionnelle, au cœur du village de Saint-Côme.
- La réussite de La Caravane Trad.
Mandaté par le ministère de la Culture et des Communications et la Conférence régionale des élus de Lanaudière (CRE), le CPVL a créé, produit et diffusé ce spectacle alliant performance théâtrale et multimédia ainsi que des ateliers interactifs d’initiation à des savoir-faire lanaudois.
Le CPVL a également déposé l’intégralité de ses archives à l’organisme Archives Lanaudière, dont la mission est de préserver les fonds et collections d’archives historiques de la région de Lanaudière et de ses habitants. Cette action essentielle a permis au CPVL de laisser une trace tangible de ses activités et de la documentation réalisée auprès de plusieurs porteurs de traditions pour les générations actuelles et futures. Certains porteurs sont désormais décédés, mais survivront au temps grâce à ce travail.
Cet imposant travail identitaire régional n’aurait pas été possible sans le soutien indéfectible des décideurs locaux, de plusieurs intervenants du milieu ainsi que de la population ayant à cœur la transmission, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine vivant de la région.
L’importance du patrimoine vivant dans une politique culturelle intégrée
Aujourd’hui, la sauvegarde et le développement durable des traditions vivantes au Québec sont grandement menacés, faute de ressources financières adéquates pour offrir aux organismes, comme le CPVL, les moyens de réaliser leur mission. Le patrimoine immatériel est pourtant conçu comme un vecteur d’action culturelle et de transmission, il ne doit pas seulement représenter un acte de commémoration historique ou symbolique. Le soutien au fonctionnement des organismes dédiés au patrimoine vivant est donc essentiel. Cette réalité a même été soulevée dans le document Recommandations pour l’élaboration d’une stratégie nationale pour le patrimoine immatériel (ou vivant) au Québec (2021), réalisé par le Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV). Le Plan d’action gouvernemental en culture 2018-2023 confirme cet état de fait. En 2021, si la valeur patrimoniale d’une pratique ou d’un savoir-faire traditionnel est officiellement reconnue, il convient désormais d’agir pour en assurer la pérennité. La Loi sur le patrimoine culturel, entrée en vigueur en 2012, a incorporé le patrimoine immatériel comme composante essentielle du patrimoine culturel des Québécois. Elle s’est inspirée pour cela de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, qui vise la pérennité des pratiques et des savoirs transmis de génération en génération grâce, notamment, à des changements dans les politiques publiques nationales.
Les acteurs du CPVL souhaitent conscientiser la population, ainsi que les instances gouvernementales, à l’importance du patrimoine immatériel dans une politique culturelle intégrée. La sauvegarde et le développement durable des traditions vivantes au Québec sont menacés. Oeuvrons ensemble et faisons entendre nos voix pour les préserver. Aussi longtemps que notre patrimoine est vivant, il est la garantie qu’une communauté est culturellement distincte et respectée, tant dans le présent que dans l’avenir.
À propos du Centre du patrimoine vivant de Lanaudière
Le Centre du patrimoine vivant de Lanaudière était un organisme à but non lucratif créé en 2008, à titre d’entreprise d’économie sociale, basée à Saint-Côme, dans Lanaudière. L’objectif du centre était de sauvegarder et développer les pratiques traditionnelles lanaudoises, offrant un service d’intervention de qualité en matière de patrimoine vivant pour la communauté locale et le milieu lanaudois. Cet organisme culturel rassembleur était porteur d’une vision innovante dans le domaine. La mission du centre était de mettre en valeur la richesse et l’importance culturelles du patrimoine vivant de Lanaudière, de soutenir les mécanismes de transmission et d’actualisation des traditions et des savoir-faire en mettant l’accent sur le respect des valeurs et la portée identitaire de l’héritage culturel des Lanaudois, de développer et de consolider l’expertise professionnelle dans le domaine du patrimoine vivant dans Lanaudière ainsi que de développer et d’offrir à différents publics une expérience culturelle et touristique unique et de qualité. Le CPVL était membre du Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV).
La bastringue est une chanson à succès popularisée par Mary Travers, alias La Bolduc.
SAVIEZ-VOUS QUE…
- La bastringue est une chanson composée, en partie, par Mary Travers (Mme Édouard Bolduc), surnommée La Bolduc, sur un air traditionnel. Son inspiration lui viendrait d’une chanson brève et d’une pièce instrumentale traditionnelles.
- La bistringue est une partie de danse, la sixième partie du quadrille français. Elle est aussi la finale du set carré, aussi appelée « Les femmes au centre, les hommes font le tour ».
- La bistringue ou bastringue est aussi une pièce instrumentale d’accompagnement de la danse en 2/4. La pièce était très connue en Angleterre au 19e siècle sous différents titres : « Ninepins », « Oats, Peas and Beans », etc. Kerr’s publie une version en 6/8 vers 1876 sous le titre « Voulez-vous danser ». La plus vieille version anglaise, datant de 1820, est en 6/8 et s’intitule « Portuguese dance ». La première partie de la mélodie serait d’origine française (originalement en 6/8) tandis que la deuxième partie viendrait de la pièce « Mrs. Moray of Abercairny », un strathspey écossais transformé en reel au Québec.
- Édouard-Zotique Massicotte recueille une chanson brève intitulé La bistringue en 1917 et 1918, notamment, auprès d’Étienne Poitras, Mme N-E Dionne, François Saint-Laurent et Vincent-Ferrier de Repentigny. Cette chanson serait peut-être à l’origine une ronde chantée française. Conrad Laforte répertorie une chanson nommée « Au chapeau de Napoléon » (V, D-487) : « Au chapeau de Napoléon / Mademoiselle, voulez-vous danser ? / Non, monsieur, j’ai trop mal au pied / Qu’avez-vous donc à ce pied / C’est une abeille qui m’a piquée ». Cette chanson est connue en Suisse et en France sous forme de danse ronde.
- Le Trio d’Henri, composé d’Henri Lacroix, Isidore Soucy et Donat Lafleur, enregistre une danse chantée en janvier 1929 intitulée La bastringue.
- Mme Bolduc endisque La bastringue en 1930, en dialogue avec Ovila Légaré.
- Louis Blanchette et Alphonse Roussel enregistrent le Reel bastringue en 1937.
- Le violoneux Isidore Soucy endisque la mélodie La bastringue en 1938 avec Donat Lafleur à l’accordéon.
- Le premier couplet de la chanson fait partie de la mémoire collective des Québécois.
Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant
RÉFÉRENCES
- Porteurs de pays à l’air libre : jeu et enjeux des pièces asymétriques dans la musique traditionnelle du Québec [thèse de doctorat], par Jean Duval.
- Communication personnelle de Jean Duval.
- Concert-conférence de Jean-Pierre Joyal et Monique Jutras Chansons et rigodons dans le cadre des Causeries d’Espace Trad.
- Musée canadien de l’histoire.
- Catalogue de la chanson folklorique française de Conrad Laforte.
- Cours sur l’histoire de la danse traditionnelle donnée par Pierre Chartrand au Cégep de Joliette en 2006, programme Techniques professionnelles de musique et chanson | Spécialisation : Interprétation | Profil Musique traditionnelle.
- Base d’archives ethnographiques du Réseau d’archives et de documentation de l’oralité.
- Gramophone virtuel.
- La naissance du cotillon et du quadrille, contredanses françaises, par Simone Voyer.
- Le violoneux, par Georges Bouchard.
« Sur les traces d’une famille acadienne de la Nouvelle‑Acadie : les Brien / Fontaine » Lire la suite
Écoutez ou réécoutez l’émission de radio RÉPERTOIRES réalisée par Philippe Jetté et David Simard, en partenariat avec CFNJ-FM. Cette émission met à l’honneur les répertoires de musique traditionnelle transmis dans Lanaudière, les musiciens du terroir et les techniques de jeu des joueurs d’accordéon lanaudois. Invité : Raynald Ouellet, accordéoniste de Montmagny et maître de traditions vivantes.
« RÉPERTOIRES » : EN REDIFFUSION
Ce moment radiophonique unique, d’une durée de 1 h 12, est présenté dans le cadre du projet « Recréer, diffuser et transmettre des répertoires instrumentaux traditionnels lanaudois » de Philippe Jetté et David Simard. Il est soutenu par le Conseil des arts et des lettres du Québec, MRC de Montcalm, Ville de Joliette et le Conseil québécois du patrimoine vivant.
L’origine des jeux de cartes remonte au VIIe et VIIIe siècle en Chine et vers 1380 en Europe. Le temps des Fêtes est un excellent moment pour jouer aux cartes en famille. Je vous présente le jeu « La pisseuse » transmis par William Savignac (4e année) à ses camarades de classe le 9 mars 2021. Il l’a appris de sa mère Audrey Mondor qui elle le tient de sa grand-mère. Ce jeu est aussi nommé « Dame de pique » et « La vieille fille ».
La pisseuse
Règles et déroulement
Le jeu se joue en équipe d’environ cinq personnes. S’il y a plus de participants, on ajoute un autre jeu de cartes à la partie.
1- Enlever les Joker et la Dame de trèfle du jeu.
2- Distribuer l’ensemble des cartes aux joueurs. Une carte est distribuée à un joueur, ensuite à l’autre d’à côté, ainsi de suite.
3- Rassembler ses cartes ayant une paire de numéro (tous les joueurs).
4- Discarter les cartes rassemblées (paires de numéro) au centre.
5- Faire « Am stram gram » pour déterminer celui qui va débuter la partie.
6- Piger dans dans le jeu du voisin de gauche une carte.
7- Rassembler et discarter les cartes paires de numéro.
8- La Dame de pique ne peut être discartée.
9- Continuer de piger dans le paquet de son voisin de gauche (en alternance) et de discarter jusqu’à ce que les joueurs aient discarté l’ensemble de leurs cartes.
10- Celui qui reste avec la Dame de pique perd la partie.
11- Le perdant brasse et distribue les cartes pour la partie suivante.
Découvrez d’autres jeux de cartes et d’autres jeux traditionnels en visitant l’exposition virtuelle « À la découverte des trésors de la Nouvelle-Acadie ».
Source : projet « À la recherche des trésors de la Nouvelle-Acadie » réalisé par Philippe Jetté à l’hiver et au printemps 2021 à l’École Saint-Joseph de Saint-Liguori dans le cadre du volet Une école accueille un artiste du programme La culture à l’école.
Philippe Jetté et David Simard s’associent à CFNJ-FM pour une émission spéciale Lire la suite
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