Recette traditionnelle :

Savon de pays[1]

Cette recette a été colligé par Philippe Jetté dans le cadre de l’atelier de transmission de savoir-faire Fabriquons du savon de pays avec Line Marion présenté par la Ville de Joliette, en collaboration avec Philippe Jetté, le 18 octobre 2017 au Musée d’art de Joliette. Line Marion était accompagnée, pour l’occasion, par la donatrice de sa recette, Mme Georgette Arbour-Baillargeon.

Ingrédients

  • 2 litres de graisse animal[2].
  • 5 tasses d’eau froide.
  • 1 tasse d’hydroxyde de sodium (caustic).

Accessoires

  • 1 bol de vitre.
  • 1 cuillère de bois.
  • 1 plat en gré ou 1 chaudron.
  • 1 spatule.
  • 1 tasse à mesurer en vitre.
  • 2 plats rectangulaires en plastique (environ 9 pouces x 12 pouces).
  • 1 gant pour verser le sodium.
  • 1 tamis en métal.

Directives

  • Conserver le gras animal au congélateur.
  • Nettoyer la graisse en la mettant dans un chaudron sur le feu à intensité moyenne jusqu’à ce qu’elle devienne liquide.
  • Couler la graisse dans un tamis en métal.
  • Mettre le bol de vitre dans l’évier et ouvrir la fenêtre ou se mettre à l’extérieur pour cette étape.
  • Verser cinq tasses d’eau froide.
  • Verser une tasse de caustic doucement en faisant attention de ne pas respirer les vapeurs du produit.
  • Brasser le tout avec une cuillère de bois pour bien mélanger le caustic avec l’eau. Attention, plus on mélange, plus la chaleur augmente.
  • Attendre que le mélange tiédisse (environ 50o C).
  • Vider la graisse, à l’aide d’une spatule, dans le chaudron ou le plat de gré.
  • Verser le mélange de caustic et d’eau avec la graisse.
  • Brasser le tout de 10 à 15 minutes.
  • Passer les deux plats de plastique sous l’eau froide, sans les essuyer, pour empêcher le savon de coller.
  • Vider le tout dans les deux plats de plastique sans couvercle.
  • Laisser refroidir pendant deux jours.
  • Vérifier, après deux jours, si le savon est assez solide pour le tailler[3].
  • Tailler le savon en carré ou en rectangle, selon votre choix.
  • Laisser durcir et reposer un mois le savon avant son utilisation (période de saponification)[4].

Utilités

  • Détacher les vêtements[5].
  • Laver les pinceaux et les rouleaux de peinture.
  • Laver les mains[6].
  • Nettoyer les plancher de bois.
  • Traiter l’acné.

[1] Line Marion détient cette recette de savon de pays de la tante de son mari, Mme Georgette Arbour-Baillargeon de Saint-Côme. Cette dernière l’a hérité d’une dame Mailloux. La recette donne environ 40 barres de savon.

[2] Tous les gras animal : graisse de rôti, de poulet et de bacon.

[3] Si le savon devient trop dur, il s’égrainera lors du taillage.

[4] « Plus il est dur, meilleur qu’il est ! »

[5] On peut même mettre des grenailles de savon dans le lavage.

[6] Assèche moins qu’un savon ordinaire.

Étapes de la recette en photos


Le mercredi 11 octobre 2017 avait lieu un atelier de transmission de savoir-faire portant sur les remèdes de grands-mères au Musée d’art de Joliette. L’activité, présentée par la Ville de Joliette, proposait un moment privilégié pour partager collectivement ses remèdes et ses trucs de grands-mères. Mme Madeleine Marion, une grand-mère d’expérience, était l’invitée d’honneur de cet atelier animé par Philippe Jetté, intervenant en traditions vivantes et chargé de projet pour la ville.

Les remèdes et les trucs présentés par Mme Madeleine Marion sont disponibles ci-dessous ainsi que ceux partagés par les participants à l’atelier, en plus de remèdes colligés par Philippe Jetté.

Et vous, quels remèdes traditionnels utilisez-vous pour vous soignez ?

Remèdes et trucs de Mme Madeleine Marion (88 ans) de Saint-Côme[1]

Bosse – fronde (furoncle)

  • Apposer, pendant 2 à 3 h, un cataplasme de patates pilées chaudes avec un peu de lait chaud sur la fronde (bosse);
    • Source : sa grand-mère, Mme Euclide Gauthier.
  • Mettre une goutte d’essence de vanille pour éviter d’avoir une bosse après s’être cogné.

Calmer les enfants avant de se coucher

  • Boire un verre de lait.

Cire dans l’oeil du bébé

  • Tremper une ouate dans du lait tiède et éponger l’œil. Laissez couler le surplus sur le côté de l’œil.

Constipation (aussi pour les montées de lait et nettoyer l’organisme)

  • Mettre 1 c. à soupe de sel à médecine dans un petit verre d’eau et le boire.

Contractions, provoquer les

  • Monter et descendre les escaliers.

Digestion

  • Préparer et boire un rince-cochon.
    • 1 c. à thé de bicarbonate de sodium (petite vache) dans un verre d’eau et ajouter 2 c. à soupe de sucre blanc et ajouter 1 à 2 c. à soupe de vinaigre blanc. Attention, le vinaigre gonfle vite, donc boire le rince-cochon rapidement.

Écharde

  • Faire un pansement avec de l’Osmopak (disponible en pharmacie);
  • Appliquer, pendant 1 h, un pansement avec une couenne de lard salé pour enlever l’écharde.

Engelure

  • Passer sous l’eau froide pour ne pas dégeler trop rapidement.

Excitation (enfants)

  • Boire un verre de lait pour calmer les enfants avant de se coucher.

Fatigue

  • Tonique de brandy
    • ¼ de verre de brandy et ajouter du lait jusqu’au demi-verre. Boire une fois par jour (le matin).
  • Tonique de Porter
    • ¼ de verre de Porter (bière). Boire deux fois par jour (midi et soir), seulement en hiver. Très bon pour la santé.

Feu sauvage

  • Passer le petit doigt dans la vitre givrée, ensuite passer le petit doigt sur le feu sauvage.

Grippe

  • Appliquer, pendant 15 à 30 minutes, une mouche de moutarde sur la poitrine pour dégager les sinus.
    • Diluer 1 c. à soupe de moutarde sèche et 1 c. à soupe de farine avec de l’eau tiède pour obtenir une consistance onctueuse. Badigeonner la préparation sur une pièce de coton et recouvrir le mélange d’une autre pièce de coton [certaines personnes utilisent du papier journal ou du papier ciré au lieu ].

Hoquet

  • Prendre par surprise la personne en lui mettant 1 c. à soupe d’eau froide sur la langue;
  • Boire un verre d’eau à l’envers avec un papier essuie-tout.

Infection : clou rouillé dans le pied et écharde

  • Faire un pansement avec une couenne de lard salé pour enlever l’infection;
  • Faire un pansement avec de l’Osmopak (disponible en pharmacie).

Insomnie (bébé)

  • Mélanger, dans une cuillère, une goutte de confiture à une goutte d’huile d’olive pour calmer le bébé.

Mal d’oreille

  • Mettre une goutte de peroxyde dans l’oreille.

Mal à l’estomac

  • Boire un verre de lait froid.

Maux de dents

  • Ajouter de la fécule de maïs dans la couche du bébé pour enlever l’humidité et pour guérir les plaies.
    • Source : sa mère et sa grand-mère.

Menstruation, réduire les – « Quand ça marchait trop. »

  • Boire un blanc d’œuf cru avec un peu de poivre pour favoriser la coagulation. Recette transmise par sa grand-mère.
    • Source : sa grand-mère.

Montées de lait

  • Mettre 1 c. à soupe de sel à médecine dans un petit verre d’eau et le boire.

Muscles : douleurs et enflures

  • Faire fondre du beurre (tiède) jusqu’à ce qu’il tourne au brun, mais pas brûlé, ensuite ajouter une goutte de vinaigre blanc et mettre l’onguent dans un linge blanc ou des essuie-tout. Frotter la partie douloureuse.

Organisme, nettoyer l’ – « Se nettoyer le système »

  • Mettre 1 c. à soupe de sel à médecine dans un petit verre d’eau et le boire. Prendre au trois mois.

Picote

  • Appliquer une mouche (cataplasme) de cendre sur les zones infectées.

Piqûre de guêpe

  • Mélanger 2 c. à soupe d’eau de Javel La Parisienne dans de l’eau tiède. Tremper la partie exposée de votre corps dans la solution pour déloger le dard et désinfecter;
  • Frotter la piqûre avec du sable pour enlever le dard. Truc transmis par sa grand-mère.
    • Source : sa grand-mère.

Poussière dans l’œil

  • Mettre 2 à 3 graines de lin directement dans l’œil, fermer la paupière et rouler l’œil. Le corps étranger est poussé en dehors de l’œil. Les graines de lin sortent facilement au coin de l’œil.

Rhume

  • Préparer un bain vapeur (ponce de gin) avec de l’eau chaude, du miel et du gin De Kuyper.
    • Mettre une serviette sur la tête et respirer la vapeur, quelques bouffées à la fois, pour dégager les voies respiratoires.
      • Source : son frère.
    • Appliquer une mouche de moutarde sur la poitrine, pendant 15 minutes, pour dégager les sinus.
      • Diluer 1 c. à soupe de moutarde sèche et 1 c. à soupe de farine avec de l’eau tiède pour obtenir une consistance onctueuse. Badigeonner la préparation sur une pièce de coton et recouvrir le mélange d’une autre pièce de coton.

Saignement de nez

  • Appliquer une débarbouillette d’eau froide sur le nez.

Sang, arrêter le

  • Appliquer une compresse d’eau froide sur la plaie.

[1] Philippe Jetté et la Ville de Joliette tiennent à remercier Pierre Bertrand pour avoir accompagner et colliger les remèdes de sa grand-mère, Mme Madeleine Marion.

Remèdes partagés par les participants de l’atelier 

Accouchement : prévenir les cicatrices et garder la peau souple

  • Appliquer, dès le début de la grossesse, de l’huile d’amandes douces sur le ventre, les hanches et les fesses pour prévenir les cicatrices et garder la peau souple.
    • Source : Pierre Bertrand, petit-fils de Madeleine Marion.

Asthme

  • Mettre 2 à 3 goutes d’huile essentiel de menthe poivré.

Bleus

  • Appliquer de l’extrait de vanille.

Bobo qui perdure

  • Tremper le bobo (aller-retour rapide) jusqu’à temps que tu sois capable de le laisser tremper longtemps.
    • Mettre 2 c. à soupe d’eau de Javel La Parisienne dans de l’eau bouillante.
      • Source : Marie-Claude Breault. Appris de son oncle médecin.

Cire dans les oreilles, accumulation

  • Mettre de l’huile d’olive ou de l’huile d’amande dans l’oreille.

Constipation

  • Boire du jus de pruneau;
  • Boire une bouteille d’eau de plus par jour.

Contractions, provoquer les

  • Prendre des tisanes (décoction) de feuilles de framboisier un mois avant d’accoucher. Cela facilite aussi la sortie du bébé;
  • Faire du cheval.

Digestion (ou nausées)

  • Boire une tisane de racine de gingembre frais et chiquer la racine.

Écharde

  • Appliquer de la glaise ou de la Vaseline;
  • Apposer un pansement de gomme de pin pour enlever une écharde profonde sous l’ongle. Le tout cicatrisera. Enlever la gomme de pin à l’aide de beurre.
    • Appris de son père.

Engelure

  • Mettre les pieds ou les mains gelés dans la neige;
    • Source : Marie-Claude Breault, originaire de Rawdon.
  • Mettre du poivre dans les bottes pour prévenir les engelures aux pieds.

Hémorragie

  • Mettre de la farine;
  • Mettre du poivre.

Entorse lombaire ou à la cheville

  • Appliquer, quinze minutes de trois à quatre fois par jour, de l’huile de ricin et de Liniment Minard (moitié-moitié) directement sur la douleur. Enrober la préparation de Saran Wrap et mettre une serviette par-dessus pour ne pas tacher les vêtements.
    • Source : Marie-Claude Breault. Appris d’un ramancheur.

Fatigue

  • Prendre une once de Porto par jour.

Feu sauvage

  • Souffler dans la vitre givrer;
    • Source : sa mère.
  • Appliquer de la pâte à dent sur les feux sauvages;
  • Imbiber le feu sauvage à l’aide d’une rondelle de citron quelques fois par jour;
  • Mettre du camphre.

Grippe

  • Boire une ponce de gin.
    • Faire chauffer du miel avec de l’eau et du jus d’orange, rajouter du jus de citron et du gin. [Marie-Claude Breault ajoute de la cannelle pour donner du goût.]
      • Philippe Jetté tient cette recette de son père Normand, du Ruisseau Saint-Georges à Saint-Jacques.

Hoquet

  • Boire un verre d’eau à l’envers;
  • Poser une question faisant réfléchir. La respiration se stabilise grâce à la réflexion. Ex. : « Comment t’étais habillé à Noël l’année passée ? »
    • Apprise dans sa famille.
  • Mettre du sucre dans une cuillère avec un peu d’eau et boire.
    • Apprise de sa mère.

Insomnie

  • Prendre du jus de cerise quelques heures avant de se coucher;
  • Enlever les couvertures, ouvrir la fenêtre pour se laisser grelotter de 10 à 15 minutes et se recouvrir. « La chaleur nous endorme »;
  • Prendre une douche froide avant de dormir;
  • Mettre une gousse d’ail sous l’oreiller.

Mal d’oreille

  • Mettre un sac de chaleur ou une bouillote sur l’oreille pendant 20 minutes;
  • Souffler de la fumée de cigarette dans l’oreille;
  • Appliquer une ouate avec du camphre chaud sur l’oreille.

Mal à l’estomac

  • Boire un verre d’eau glacé;
  • Mettre un linge chaud sur l’estomac durant la nuit.

Maux de tête

  • Mettre des tranches de patates sur le front.

Menstruations (douleurs)

  • Prendre une bonne coupe de vin chaud.

Nausées

  • Boire une tisane de racine de gingembre frais et chiquer la racine.

Oeil au beurre noir

  • Apposer une tranche de steak sur l’œil.

Picote

  • Prendre un bain avec de la cendre ou de la « petite vache » ou des flocons d’avoine (gruau) pour calmer les démangeaisons. Éponger le corps avec une serviette à la sortie du bain;
  • Appliquer de la « petite vache » (bicarbonate de soude) mélangée avec de l’eau (formant une bouette) sur les zones infectées pour calmer les démangeaisons.

Piqûre de guêpe

  • Appliquer de l’argile sur les piqûres. Très efficace.

Rhume

  • Mettre du Vicks dans de l’eau bouillante pour qu’elle devienne épaisse, approcher la figure le plus possible du mélange et respirer pour dégager les sinus;
  • Mettre du camphre dans de l’eau chaude et respirer pour dégager les voies respiratoires;
  • Boire une ponce de gin.
    • Faire chauffer du miel avec de l’eau, rajouter du jus d’orange ou du jus de citron et du gin. [Marie-Claude Breault ajoute de la cannelle pour donner du goût.]
      • Philippe Jetté tient cette recette de son père Normand, du Ruisseau Saint-Georges à Saint-Jacques.

Autres remèdes et trucs colligés par Philippe Jetté

Bosse

  • Mettre un cent (1 cenne noire) sur la bosse.
    • Source : Line Marion, de Saint-Côme.

Coupure (ou blessure mineur)

  • Appliquer de l’onguent à pie de vache.
    • Source : Mélanie Boucher, originaire de Saint-Jacques.

Digestion

  • Faire bouillir l’intérieure d’écorce d’orme rouge. Prendre un petit verre tous les jours tout dépendamment de la gravité du problème.
    • Source : Denyse à Charles-Émile Forest, originaire du Grand rang de Saint-Jacques. Remède transmis par sa mère.

Insomnie

  • Boire du lait chaud.
    • Source : Mélanie Boucher, originaire de Saint-Jacques.

Montées de lait

  • Faire bouillir des feuilles de choux et les mettre sur les seins pour désengorger le lait.
    • Source : Mélanie Boucher, originaire de Saint-Jacques.

Orgelet

  • Tremper de la mie de pain dans du lait chaud et appliquer sur l’orgelet;
  • Appliquer une compresse d’eau chaude sur l’orgelet;
  • Frotter l’orgelet avec une bague en or.

Picote

  • Appliquer de la « petite vache » (bicarbonate de soude) mélangée avec de l’eau (formant une bouette) sur les zones infectées pour calmer les démangeaisons.
    • Source : Ginette Brisson, mère de Philippe Jetté, de Saint-Jacques.
  • Prendre un bain avec de la « petite vache » (bicarbonate de soude) pour calmer les démangeaisons. Éponger le corps avec une serviette à la sortie du bain.
    • Source : Ginette Brisson, mère de Philippe Jetté, de Saint-Jacques.

Rhume

  • Ébouillanter de l’herbe à dindes et préparer une « concoction » avec de la menthe. Boire lors d’un gros rhume en hiver.
    • Source : Denyse à Charles-Émile Forest, originaire du Grand rang de Saint-Jacques. Remède transmis par sa mère.

Toux

  • Miel dans de l’eau chaude.
    • Source : Mélanie Boucher, originaire de Saint-Jacques.

Ulcères sur les gencives ou à l’intérieur des joues

  • Mâcher de la racine de savoyane.
    • Récolter la savoyane dans les milieux humides sur le bord de ruisseaux. Laissez sécher la racine avant de la mâcher;
    • Les ulcères dans la bouche sont causés par des problèmes digestifs.
      • Source : Denyse à Charles-Émile Forest, originaire du Grand rang de Saint-Jacques. Remède transmis par sa mère.

Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

Lors de la séance du Conseil de la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray du mois d’octobre, les élus se sont engagés à soumettre des recommandations relatives au patrimoine culturel immatériel à l’intention du gouvernement fédéral canadien. À ce jour, les municipalités de Saint-Barthélemy, Saint-Didace, Sainte-Élisabeth, Saint-Ignace-de-Loyola, Sainte-Geneviève-de-Berthier, Saint-Cuthbert, Saint-Gabriel-de-Brandon, La Visitation-de-l’Île-Dupas, Saint-Norbert, Mandeville, Ville de Saint-Gabriel, Lavaltrie et Berthierville ont fait le même geste. Lanoraie et  Saint-Cléophas-de-Brandon devraient suivre au cours des semaines à venir.

Guidée par le geste du Conseil québécois du patrimoine vivant, la MRC de D’Autray invite le gouvernement à signer la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO (adoptée en 2003) qui reconnaît l’importance du patrimoine culturel immatériel comme creuset de la diversité culturelle et comme garant du développement durable. À ce jour, 175 États sont signataires de cette convention.

Par ce geste symbolique fort, les élus de la MRC reconnaissent la richesse des traditions transmises de génération en génération et de ses porteurs de traditions. Ces acteurs culturels sont indispensables à la vitalité du territoire et de leurs pratiques.

Une participation est souhaitée afin que les mesures nécessaires soient prises pour assurer la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le tout est envisageable par l’identification des différents éléments dudit patrimoine présent sur le territoire, par le développement de formules de sauvegarde et aussi par la transmission de génération en génération.

En 2011, le gouvernement du Québec a adopté la Loi sur le patrimoine culturel qui inclut la notion de patrimoine immatériel. Quant à la MRC de D’Autray, elle contribue énergiquement à sa valorisation. La mise en place de l’initiative Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est un exemple concret. Ce projet collectif relève l’importance du transfert de connaissances en lien avec l’artisanat traditionnel. En octobre et en novembre, des porteurs de savoir-faire se prêteront à des ateliers d’initiation gratuits où tout un chacun pourra assimiler des expertises dont la connotation identitaire a été signalée par les citoyens lors de consultations publiques.

Toutes les municipalités locales du territoire d’autréen ont été invitées lors de l’assemblée plénière du 27 septembre à emboiter le pas à la MRC de D’Autray en adoptant la même résolution. La résolution de la MRC de même que celles des municipalités seront acheminées au premier ministre du Canada  M. Justin Trudeau de même qu’à la ministre du Patrimoine canadien, Mme Mélanie Joly.

« La mise en œuvre de notre initiative Pour la suite du geste… rassemblons-nous! aura per­mis l’identification de plus de 176 éléments et porteurs de tradition et aussi de cibler trois savoir-faire à sauvegar­der et promouvoir : le fléché, le tissage et le gossage de cups. Tout comme le recommande la convention de l’UNESCO, la collectivité d’autréenne est au cœur même de cette démarche et c’est en étroite collaboration avec plusieurs citoyens et organismes que nous l’avons développée », a mentionné Mme Marie-Julie Asselin, agente de développement culturel de la MRC, par la voie d’un communiqué de presse.

Télécharger la résolution en cliquant ici.

La flécheuse Marie-Berthe Guibault à l’oeuvre.

Dans le cadre de son projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray organisera une chasse aux cups (loupe de bouleau blanc, de merisier ou d’érable) dans les bois de Mandeville, le dimanche 15 octobre prochain. Les personnes souhaitant y prendre part devront se rendre au parvis de l’église de Mandeville, située au 278, rue Desjardins, dès 13 h 30.

Ce sera l’occasion de bien comprendre comment trouver les cups dans les arbres et aussi d’apprendre à lire la forêt d’une toute autre façon. Les cups recueillies seront déposées dans un sac de plastique accompagnées de mousse de « savane » et d’eau dans le but de ne pas les assécher.

Ces loupes serviront aux ateliers de gossage de cups offerts les samedis, 4, 11 et 18 novembre dès 10 h à la sacristie de l’église de Mandeville. Tous les ateliers seront d’une durée de 2 h. Ce savoir-faire traditionnel consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une coupe (tasse) en loupe d’arbre. Les participants se verront enseigner les rudiments du gossage de cup, notamment, comment retirer l’écorce à l’aide d’un ciseau à bois, et ensuite à sculpter l’intérieur de la cup. Il sera possible de la conserver après la conception. M. Jean-Louis Roy de Mandeville agira à titre de mentor. Autrefois, il guidait les Américains à la pêche dans la rivière Mastigouche.

« La mode dans les camps de pêche, c’était de jouer aux dames. Les gars étaient assis bien tranquillement à regarder la partie avec une gouge et une cup à la main », se souvient-il. À l’origine, la cup avait pour fonction de puiser l’eau directement dans une source ou un cours d’eau. Avec le temps, elle est aussi devenue un objet décoratif convoité par les collectionneurs.

La chasse est ouverte à l’ensemble des citoyens du territoire, c’est-à-dire qu’il est permis, pour ceux qui savent déjà reconnaître la cup dans l’arbre, d’apporter les trophées recueillis aux bureaux de la MRC à Berthierville. Une loupe peut se retrouver aussi bien dans une bûche que dans un arbre en forêt.

Pour plus d’information en lien avec la cup ou pour consulter la programmation détaillée : www.mrcautray.qc.ca/culture-et-patrimoine/suite-geste-rassemblons/.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes assure une collaboration.

Dessin réalisé par M. Jean-Louis Roy, de Mandeville

Les ateliers de transmission de savoir-faire sont de retour à Joliette cet automne. Des rendez-vous à ne surtout pas manquer pour en découvrir davantage sur le patrimoine immatériel joliettain, tout au long du mois d’octobre!

Animés par divers médiateurs culturels, les ateliers de transmission de savoir-faire présentés gratuitement au Musée d’art de Joliette permettront à la population de se familiariser avec certaines pratiques traditionnelles :
• Jouer des os avec Jacques Landry | 4 octobre à 19 h 
L’artiste joliettain Jacques Landry vous invite à entrer dans l’univers d’une percussion traditionnelle, les os. Découvrez les mouvements, les séquences de rythme et l’histoire associés à cet instrument thoracique.
 
• Remèdes de grand-mère avec Madeleine Marion | 11 octobre à 19 h 
Un moment privilégié avec Mme Madeleine Marion, à partager vos remèdes et trucs de grand-mères. Venez découvrir les astuces transmis par nos aïeuls grâce à cet atelier participatif animé par Philippe Jetté.
 
• Fabriquons du savon de pays avec Line Marion | 18 octobre à 19 h 
Avec Line Marion, apprenez le procédé de réalisation et les utilités de ce savon traditionnel, puis éprouvez une recette en groupe et repartez avec votre barre de savon!
• Câllez votre propre set carré avec Les Petits Pas Jacadiens | 25 octobre à 19 h
De façon ludique, familiarisez-vous aux termes de « câll », aux intonations et aux danses traditionnelles grâce à cet atelier d’initiation au savoir-dire et au savoir-faire du « câll » animé par Philippe Jetté.
À noter que les places sont limitées pour chaque atelier, il est donc préférable de s’inscrire. Pour plus d’information ou pour réserver des places, veuillez communiquer avec le service des Loisirs et de la culture au 450 753-8050 ou au loisirs@ville.joliette.qc.ca.
Les ateliers de transmission de savoir-faire sont présentés dans le cadre de l’entente de développement culturel entre la Ville de Joliette et le ministère de la Culture et des Communications, en collaboration avec Philippe Jetté. Tous les détails au www.ville.joliette.qc.ca/culture/agenda-culturel/.

Le 16 septembre dernier, la chapelle des Cuthbert de Berthierville a été l’hôte d’une journée culturelle bien remplie, à l’occasion du lancement de la programmation automnale du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous!, une initiative valorisant l’artisanat traditionnel élaborée par la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray.

En octobre et novembre prochains, la population d’autréenne pourra participer gratuitement à plusieurs ateliers de transmission de savoir-faire liés au tissage, au fléché et au gossage de cup. Tous les ateliers seront d’une durée de 2 h. Voici une présentation sommaire de la programmation.

Tournée d’ateliers d’initiation et de perfectionnement en fléché

  • Dimanche 8 octobre à 14 h à la Maison Rosalie-Cadron de Lavaltrie
  • Mardi 24 octobre à 19 h à la MRC de D’Autray à Berthierville
  • Mardi 7 novembre à 19 h au 2270, rue Principale à Sainte-Élisabeth
  • Dimanche 26 novembre au chalet des loisirs de Saint-Cuthbert

Ces ateliers seront animés par Mme Hélène Clément de l’Association des artisans de ceinture fléchée de Lanaudière.

Ateliers d’exploration et d’initiation au tissage (quatre séries de deux ateliers)

  • Mardis 10 et 17 octobre à 19 h au 5111, Chemin du Lac à Saint-Gabriel-de-Brandon
  • Samedis 21 et 28 octobre au 5111, Chemin du Lac à Saint-Gabriel-de-Brandon
  • Jeudis 2 et 9 novembre à 19 h au 2150, rue Principale à Saint-Norbert
  • Samedi 18 et 25 novembre à 13 h 30 au 2150, rue Principale à Saint-Norbert

Ces ateliers seront animés par le Cercle de Fermières de Saint-Gabriel. Ils auront lieu dans les locaux des Cercles de Fermières de Saint-Norbert et de Saint-Gabriel.

Ateliers de gossage de cup

  • Samedis 4, 11 et 18 novembre à 10 h à la sacristie de l’église de Mandeville (278, rue Desjardins)

Ces ateliers seront animés par M. Jean-Louis Roy de Mandeville. Une chasse aux cups sera organisée à la mi-octobre. Les participants pourront identifier et cueillir des loupes (cup) d’arbre, lors d’une marche en forêt.

La programmation détaillée a été déposée sur le site Internet de la MRC au www.mrcautray.qc.ca, accessible moyennant un clic, sur l’onglet Culture et patrimoine, de même qu’au www.culturepatrimoineautray.ca.

Mis à part le dévoilement, les visiteurs ont pu apprécier une exposition de travaux d’artisanes et artisans lanaudois, visionner une série de documentaires réalisés par la norbertoise, Iphigénie Marcoux-Fortier, être informés des savoir-faire artisanaux par des porteurs de tradition et prendre part à un 5 à 7 festif.

À propos des documentaires présentant les particularités de chacun des sa­voir-faire, une tournée est prévue cet automne par l’entremise du Coffre des savoir-faire d’autréens. Conçu par l’ébéniste Cédric Tremblay, celui-ci exposera dans une formule réduite la pratique du tissage, du fléché et du gossage de cup. Donc, en plus d’y voir les trois documentaires, il sera possible de toucher ces produits, de lire des textes exposant l’origine de ces techniques ancestrales et aussi de réaliser quelques bricolages pour enfants.

Artisans novices ou expérimentés auront l’occasion de participer à un concours. Le comité organisateur les invite à partager leur oeuvre. Il existe deux façons de concourir, soit de soumettre le projet créé lors des ateliers d’initiation ou de proposer une création de tout acabit. Des prix seront remis en décembre prochain lors d’un évènement soulignant la fin de la première phase du projet Pour la suite du geste… Rassemblons-nous! Un formulaire, déposé sur le site Internet de Culture et patrimoine D’Autray, doit également être rempli.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes assure une collaboration.

Visionnez la série documentaire Pour la suite du geste… réalisée par Iphigénie Marcoux-Fortier et produite par la MRC de D’Autray.

La candidature de Philippe Jetté, au programme La culture à l’école, a été retenu par le ministère de la Culture et des Communications pour offrir des ateliers culturels en école. De plus, le volet Une école accueille un artiste permet aux élèves de participer à un travail d’expérimentation artistique de longue durée (de quatre à douze semaines).

Philippe propose de toucher l’imaginaire des jeunes et de développer leur créativité à travers deux présentations :

Ils les incitent à devenir responsables de leurs traditions en les transmettant à leur tour.

Consultez sa fiche en ligne sur le Répertoire de ressources culture-éducation. Informez-vous des avantages pour votre école.

 

 

 

Philippe Jetté est l’un des huit artistes boursiers du Conseil des arts et des lettres du Québec grâce à l’Entente de partenariat territorial en lien avec la collectivité de Lanaudière. L’annonce a été rendue publique la semaine dernière. Philippe dévoilera les détails du projet novateur de médiation culturelle « Chansons et réflexions intimes dans un salon ouvert ! » lors d’une conférence de presse cet automne. Lire la suite

Le tressage aux doigts est une pratique ancienne de plusieurs millénaires. Ici, dans la région de L’Assomption[1], les femmes artisanes développent, selon toute vraisemblance, au 19e siècle, un savoir-faire unique, le fléché. Issu de la technique universelle du chevron, il est beaucoup plus élaboré que son ancêtre et permet la formation de motifs d’une grande complexité. Transmise de génération en génération, la technique de fabrication de la ceinture fléchée est reconnue comme l’un des plus beaux tressages au monde.

Commerce de la ceinture fléchée dite de L’Assomption

Le plus vieux document attestant la présence d’artisanes en fléché, à L’Assomption, identifie les sœurs Gagnon de la rue Saint-Étienne. Les quatre flécheuses[2] signent une entente avec Antoine Lange, un marchand montréalais. Elles doivent tresser quatre ceintures par mois entre le 26 novembre 1811 et le 1er avril 1812.

Des marchands du village de L’Assomption font le commerce de ceintures fléchées dans la première moitié du 19e siècle. Un de ceux-là, Laurent LeRoux, revient à L’Assomption, vers 1794, pour reprendre les affaires de son défunt père. Il détient, pendant un certain temps, avec Jacques Trullier dit Lacombe, un autre marchand de L’Assomption, le monopole de la confection et de la vente de la ceinture fléchée avec la North West Compagny. En 1822, dix ceintures sont recensées au magasin de Jacques Lacombe, ancien commerçant de la Compagnie du Nord-Ouest. Vingt ans plus tard, treize « ceintures à flèches » et quatorze livres de laine à ceinture sont inventoriées au magasin de Benjamin Beaupré.

Le commerce de la ceinture fléchée est bien ancré à L’Assomption dans la première moitié du 19e siècle. Une mouvance vers le territoire de Saint-Jacques, issu de L’Assomption, est ensuite observée. À la fin du 19e siècle, la commercialisation diminue drastiquement à cause de la fin du commerce des fourrures et de la disparition des grandes compagnies anglaises. La concurrence des ceintures tissées au métier provenant d’Angleterre ont également contribué au déclin de ce commerce.

Exploration et standardisation

La technique du fléché semble s’être développée, au début du 19e siècle, par des femmes de la région de L’Assomption. À cette époque, les artisanes mettent à profit leur créativité. Elles explorent l’agencement des motifs et des couleurs de la ceinture fléchée pour compétitionner les belles étoffes que portaient les gérants écossais de la Compagnie du Nord-Ouest.

Au tournant des années 1830, la Compagnie de la Baie d’Hudson instaure une standardisation, ce qui permet aux femmes d’être plus efficaces et d’avoir une production moins coûteuse. Rappelons que ce sont les femmes du Grand Saint-Jacques qui sont reconnues pour être les principales artisanes du fléché au 19e siècle.

La dénomination « ceinture fléchée de L’Assomption » vient de l’anglais « Assumption sash », ce qui rappelle leur provenance. Cette appellation se répand dans les années 1840.

L’action des flécheuses et des flécheurs

La ceinture fléchée est reconnue, depuis 1985, comme le symbole régional de Lanaudière. L’année suivante, l’Association des artisans de la ceinture fléchée de Lanaudière voit le jour. Depuis 1989, cette dynamique association organise, dans Lanaudière, des ateliers-rencontres, particulièrement au Vieux Palais de Justice de L’Assomption ainsi qu’à la Maison de la culture.

Les flécheuses du 21e siècle

De nos jours, deux femmes de cœur et de passion perpétuent ce savoir-faire traditionnel à L’Assomption, Jocelyne Venne et France Hervieux[3]. Elles partagent cet art traditionnel afin d’en assurer la transmission. À l’hiver 2016, la ministre de la Culture, Mme Hélène David, désigne le fléché comme élément du patrimoine immatériel du Québec. Ce geste symbolique reconnait la richesse de ce savoir-faire transmis par des femmes de la région de L’Assomption.

[1] La région de L’Assomption fait ici allusion aux territoires de L’Assomption et du Grand Saint-Jacques de l’époque.

[2] Marie-Josephte, Marguerite (dont l’époux Louis Bousquet était chapelier), Élisabeth et Archange Gagnon.

[3] France Hervieux est récipiendaire du prix d’excellence Pierre-LeSueur décerné, en l’an 2000, par la Ville de L’Assomption pour son travail de vulgarisation de la tradition de la ceinture fléchée dite de L’Assomption.

Texte rédigé par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant consultant pour Les Productions Synop6, le 6 avril 2016. Ce texte était destiné à la Ville de L’Assomption pour un projet de mise en valeur du fléché dans leur milieu. Consultez deux capsules vidéos (historique et tutoriel) et le texte revu par la Ville en suivant ce lien : http://www.quartierdesarts.ca/patrimoines/ceinture-flechee 

Bibliographie

ASSOCIATION DES ARTISANS DE CEINTURE FLÉCHÉE DE LANAUDIÈRE INC. (1994). Histoire et origines de la ceinture fléchée traditionnelle dite de L’Assomption. Québec, Septentrion, 125 p.

MARCHAND, Suzanne. La pratique du fléché au Québec. Étude patrimoniale. Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2011. 62 p.

Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Fiche de l’élément, Fléché. Ministère de la Culture et des Communications [En ligne]. Site Web consulté en mars 2016. http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=2&type=imma#.VtnrX_nhCUk

Pierre Dufour, « LEROUX, LAURENT », dans FR:UNDEF:public_citation_publication, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 10 mars 2016, http://www.biographi.ca/fr/bio/leroux_laurent_8F.html

Martin Rochefort, « TRULLIER, Lacombe, JACQUES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 avril 2016, http://www.biographi.ca/fr/bio/trullier_jacques_6F.html

Le lundi 19 juin dernier, l’église de Saint-Norbert a accueilli une quarantaine de personnes avides de connaître les étapes à venir pour le projet culturel Pour la suite du geste… rassemblons-nous!, mis sur pied par la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray. Lors de trois consultations tenues en mai, plus de 50 savoir-faire en lien avec l’artisanat traditionnel avaient été identifiés par des citoyens.

Dès l’automne prochain, la population pourra prendre part à plusieurs activités de transmission de savoir-faire liées au tissage, au fléché et selon le terme traditionnel, au gossage de cup. En plus de favoriser leur connaissance, le but de la MRC derrière cette initiative est de créer et de rendre accessible des espaces de pratique et de transmission dans les trois pôles du territoire.

En premier lieu, les participants auront l’occasion d’être au fait des notions sur l’histoire de chaque pratique. Ensuite, il y aura présentation d’une série d’ateliers d’exploration et d’initiation. Pour le tissage et le fléché, les promoteurs prévoient s’associer avec des organismes du milieu. Pour ce qui est du gossage de cup, il s’agit d’une pratique identitaire principalement associée à la municipalité de Mandeville. Quelques artisans maîtrisant la technique sont encore actifs. Une cup est faite à partir de bois sculpté, dont les noeuds servent à former une anse, menant ensuite à l’apparence d’une tasse, d’où l’origine de son appellation familière. Les gens qui s’adonneront aux ateliers sauront identifier et recueillir les noeuds, affûter des gouges et concevoir une cup.

D’ici le déploiement des activités en septembre 2017, la MRC compte poursuivre sa quête de porteurs de tradition et identifier des actions de mobilisation rejoignant les gens de tout âge. L’idéation et le développement des outils de communication sont aussi à l’ordre du jour.

Vous souhaitez connaître les savoir-faire ciblés et les actions à venir de Pour la suite du geste… rassemblons-nous? Vous n’avez qu’à cliquer sur l’hyperlien suivant : Présentation du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes assure également une collaboration.

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Source : Sébastien Proulx, agent de communication, MRC de D’Autray