Les participants à l’atelier « Contez à l’oral pour vos enfants ou vos petits-enfants » ont vécu une expérience au-delà de l’imaginaire. Diane Brisson les a transportés dans l’univers merveilleux du conte de « La chatte blanche ». Le public a pu visualiser les personnages et les décors du conte grâce son imagination et au talent de la conteuse. Les participants ont été ensuite invités à soulever les passages importants de l’histoire permettant de reconstruire le squelette du conte. Le but de l’atelier était de transmettre aux citoyens cette histoire ancienne de plusieurs siècles.

Diane Brisson a également parlé du lien privilégié qu’elle a entretenu avec sa grand-mère Clara Gaudet. Celle-ci lui racontait plusieurs contes merveilleux : La chatte blanche, Poucet, La bête à sept têtes, La montagne bleue, Le petit Jésus dans la crèche, etc.

L’atelier s’est déroulé le mercredi 24 octobre 2018 à l’occasion des Ateliers de transmission de savoir-faire de la Ville de Joliette, en collaboration avec Philippe Jetté.

Résumé

Le roi se fait vieillissant. Il souhaite offrir son royaume à un de ses trois fils. Pour choisir son héritier, il demande à ses trois princes de partir pendant un an et un jour. Ils doivent rapporter quelque chose de bien spécial. Au retour de ses trois fils, le roi est incapable de se décider. Ils devront repartir ainsi trois autre fois. La quatrième fois, le roi les invite à revenir avec la plus belle femme du royaume. Il demande alors au peuple de juger à sa place. Qui succédera au roi ?

Écoutez le conte de La chatte blanche.

Consultez l’aide-mémoire du conte : Il était une fois… « La chatte blanche » !

Philippe Jetté et Mélanie Boucher, les deux interprètes du projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! », sont à la recherche de gens pouvant les accueillir pour une présentation innovante dans leur salon à l’automne 2018 ou à l’hiver 2019.

Cette démarche novatrice présentera, dans six salons de chaumières lanaudoises (maisons privées), la rencontre du répertoire familial de Mme Boucher et de M. Jetté ainsi que le répertoire entendu et recueilli auprès d’autres familles lanaudoises.

« Nous sommes à la recherche de familles désirant nous accueillir dans leur salon pouvant contenir une vingtaine de personnes le temps d’une soirée conviviale. Les maîtres de la maison auront la chance d’inviter leur entourage à participer à cette expérience culturelle. Ils doivent avoir une capacité à mobiliser leurs proches », lance Philippe Jetté, initiateur du projet. Seule une contribution volontaire sera demandée aux participants.

Le projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! » consiste à explorer la vie familiale de la chanson traditionnelle d’une héritière naturelle de cette pratique, Mme Mélanie Boucher, et de rendre accessible à la collectivité lanaudoise cette réalité culturelle de la sphère privée, par une création unique en son genre, soit un essai vivant sur la chanson de tradition orale croisant le théâtre, le spectacle, la veillée traditionnelle et la médiation culturelle. La mise en scène du projet est assurée par la comédienne lanaudoise Marie-Joanne Boucher.

Surveillez la première de cette présentation qui aura lieu cet automne dans un lieu public de la Ville de Joliette.

Contactez-nous pour participer.

Rappelons que le projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! » est rendu possible grâce au soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la MRC de Montcalm dans le cadre de l’Entente de partenariat territorial en lien avec la collectivité de Lanaudière.

« Hourra pour nous autres ! »

Voici, en hommage à un grand chanteur de la Nouvelle-Acadie décédé le 24 mars 2016, un article rédigé en mai 2014 pour le Centre du patrimoine vivant de Lanaudière.

Comme à chaque édition de la Grande fête du chant traditionnel de Lanaudière, un chanteur de la région est honoré pour la transmission et la richesse de son répertoire. En 2014, le Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière a rendu hommage à M. Lucien Jetté.

Ce grand homme fait partie d’une espèce en voie d’extinction, les grands chanteurs de tradition orale. Lucien Jetté a mémorisé plus d’une centaine de chansons, simplement à les entendre dans des noces et des veillées familiales et communautaires.

Ces occasions de rassemblement et de fête étaient des contextes favorables pour partager du répertoire. « Les jours de l’An chez mémère Laporte, la maison était ben pleine dure, de tous les voisins pis toute la parenté. Ça chantait pis ça dansait toute la nuit. », se souvient M. Jetté.

De nos jours, les chanteurs traditionnels apprennent principalement leur répertoire, figé, sur des transcriptions, des albums de musique traditionnelle et des enregistrements d’archives qu’ils consultent à répétition pour les retenir. La société s’est transformée et les occasions de rassemblements familiaux sont de moins en moins fréquentes. Le mode de transmission doit-il se métamorphosé ? Quant à lui, Lucien Jetté croit que, dans le futur, la chanson traditionnelle se transmettra dans des veillées communautaires.

Un homme enraciné

Cultivateur retraité, Lucien Jetté habite, depuis sa naissance en 1925, le chemin de la Grande Ligne à Saint-Alexis. Il évolue dans un contexte où toutes les occasions sont bonnes pour chanter. Son père, ses oncles maternels, ses cousins, ses frères, ses sœurs et ses voisins pratiquent également le chant traditionnel.

Une famille de son voisinage a une influence prépondérante sur son répertoire, les Pelland. Originaire de l’Ontario, Romulus et ses fils sont des chanteurs aguerris que Lucien côtoie jusque dans les chantiers.

Les principaux héritiers du répertoire de Lucien Jetté sont ses neveux de La Famille Cantin avec qui il a partagé de beaux moments en famille, sur scène (entre 1998 et 2005) et sur disque (Dans le 5e rang, 2001). D’ailleurs, feu Gilles Cantin, illustre membre de La Bottine Souriante, entretenait une relation particulière avec son oncle Lucien qui lui avait transmis la majorité de son répertoire. Plusieurs de ses chansons sont devenues célèbres grâce à la popularité des groupes La Bottine Souriante et La Famille Cantin. Qui ne connait pas la chanson Dans la grande côte, elle est montée ?

Un chanteur dynamique et habité

Littéralement habité et soulevé par ses chansons, il n’est pas rare de voir Lucien s’accompagner de quelques pas de gigue et de gestes venant soutenir ses propos. L’intensité du plaisir collectif partagé de la chanson est tellement élevée, qu’il termine souvent ses chansons par : « Hourra pour nous autres ! ». Ce rituel de fin de chanson lui provient de son frère Jean-Paul.

Passionné et aimant de la chanson traditionnelle, celle-ci fait toujours partie de son quotidien. Encore à 89 ans, Lucien Jetté chante le soir pour son propre plaisir.

À l’ère des nouvelles technologies et de notre société de consommation, possédez-vous ce luxe de vous auto divertir par les chansons héritées de nos « vieux » ? Il est encore temps d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes d’exception comme Lucien Jetté, imprégnés d’une richesse à partager.

Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant consultant pour le Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière, le 12 mai 2014.

Vidéo réalisée par son petit-fils Alex Jetté-Beauchamp.

Samedi dernier, j’ai eu l’honneur d’accompagner Jean-Claude Martial dans la transmission de trois chansons de son répertoire au Festitrad de la Ville de Saint-Gabriel. Cette nouveauté du festival a attiré pas moins de 25 curieux et passionnés de la chanson traditionnelle.

Bûcheron de métier, Jean-Claude Martial a entendu ses premières chansons de son grand-père Émile Desjardins. Ce dernier était le point d’attraction des veillées du jour de l’An avec ses chansons humoristiques.

Son père, Pierre-Lucien, chantait uniquement pour ses enfants. Il entamait En passant par les épinettes à chaque traversée du bois pour se rendre chez son frère ou au club de chasse et pêche de Mastigouche. Ils étaient entourés d’épinettes. Son oncle « Burt » (Gilbert Martial) est aussi une grande source d’inspiration.

La valeur de l’humour, transmise par son grand-père maternel, se ressent dans l’interprétation de ses chansons. Ses gestes, ses regards et ses émotions passent à travers ses chansons. Comme il le dit lui-même : « Je chante comme je suis. »

Jean-Claude apprend encore des chansons à l’occasion. « Quand qui en a un qui nous arrive avec une nouvelle chanson, on saute dessus, comme le miel sur le pauvre monde. On veut la savoir, c’est comme un trésor. »

Voici les trois trésors de Jean-Claude Martial transmis avec grande générosité au Festitrad. Télécharger les paroles en cliquant sur le titre des chansons.

Le laboureur lui provient de Paméla Saint-Jean, la fille de son cousin Ernest. Elle la tenait de son père de Mandeville. Pour Jean-Claude, le laboureur a choisi sa vie dans cette chanson. Il vit sur sa terre avec sa femme : « Mais moi, je reste ici avec ma jolie femme ». C’est une mise en garde, poliment. Je tiens à préciser qu’il s’agit d’une chanson traitant, à l’origine, de viol.

Jean-Louis Roy a enregistré une veillée du jour de l’An de sa belle-famille en 1978. La petite Joséphine était chantée sur cet enregistrement par Rachel Bergeron. À l’écoute, Jean-Claude est immédiatement tombé en amour avec cette charmante chanson à double sens.

Une rencontre inattendue au CLSC avec sa tante Vitaline a permis à Jean-Claude d’apprendre une chanson grivoise de son grand-père Desjardins : Relève ta culotte. Perception de Jean-Claude au sujet de la chanson : « Les jeunes filles, c’était difficile de les empêcher d’aimer. Dans ce temps-là, ce n’était pas d’éduquer les enfants, mais de les contrôler. Ça ne marchait pas. On ne peut pas empêcher un cœur d’aimer. »

Philippe Jetté présentera Le chant du ruisseau (traditions orales de la Nouvelle-Acadie) dans les neuf bibliothèques de la MRC de Montcalm en 2018. Cette conférence-spectacle participative met en valeur la richesse du patrimoine orale de la Nouvelle-Acadie (quatre villages de Lanaudière fondées par des Acadiens de la déportation). Les dates de la tournées seront connues dans les prochaines semaines.

Seul avec sa voix, ses pieds et son accordéon, Philippe Jetté convie la population à découvrir l’histoire de son coin de pays par ses traditions musicales. Il propose la découverte des chanteurs et des musiciens issus de la tradition orale de sa communauté, la Nouvelle‑Acadie. C’est à travers leur répertoire que le public prendra conscience de la richesse collective de ses traditions. De plus, il invite l’assistance à participer en répondant aux chansons, en dansant, mais aussi en partageant leur répertoire familial et leurs souvenirs.

Intervenant en traditions vivantes, Philippe Jetté voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de mettre en valeur la richesse collective de la Nouvelle‑Acadie ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.

Le projet d’animation des bibliothèques de la MRC de Montcalm est issu de l’entente de développement culturel entre le ministère de la Culture et des Communications et la MRC de Montcalm. Quatre projets ont été retenus dans le cadre de ce premier appel de projets. Les candidatures ont été annoncées lors d’une conférence de presse dévoilant la nouvelle Politique culturelle de la MRC de Montcalm et l’entente avec le ministère permettant d’injecter un investissement de 120 000 $ en culture sur trois ans.

Le temps des Fêtes nous ramène aux traditions. Les rassemblements sont souvent accompagnés de plats traditionnels afin de les partager avec nos invités. Dans ma famille, une corvée de nourriture est réalisée, dans le plaisir, par mes tantes en vue du réveillon de Noël. Je vous partage deux recettes traditionnelles familiales transmises par mes tantes : les Rêves dorés et la Bagatelle. Ces deux desserts sont un héritage de ma grand-mère Thérèse Jetté.

RÊVES DORÉS (carrés au sirop d’érable)

INGRÉDIENTS

Base :

  • 1 ½ tasse de farine tout usage;
  • ¼ tasse de cassonade pressée;
  • ½ tasse de beurre mou.

Garniture :

  • 2/3 tasse de cassonade pressée;
  • 1 tasse de sirop d’érable;
  • 2 œufs battus;
  • 2 c. à table de farine tout usage;
  • ¼ c. à thé de sel;
  • ½ c. à thé de vanille;
  • 1 tasse de pacanes ou de noix de grenoble hachées.

MODE DE PRÉPARATION

  • Mélanger la farine et la cassonade. Incorporer le beurre jusqu’à texture granuleuse;
  • Presser cette préparation dans un moule en pirex beurré de 9″ x 13″. Cuire à 350 °F durant 15 minutes. Retirer du four, mettre de côté;
  • Mélanger la cassonade et le sirop d’érable dans une casserole. Amener à ébullition et laisser mijoter 5 minutes. Verser ce sirop sur les œufs battus en remuant constamment. Ajouter les autres ingrédients sauf les noix;
  • Verser la garniture sur la base partiellement cuite;
  • Parsemer de noix hachées;
  • Cuire à 350 °F durant 25 minutes;
  • Refroidir et tailler en carrés.

Cuisinons la bagatelle à Thérèse ! [1]

INGRÉDIENTS

  • Restant de gâteau, de biscuits cassés ou de biscuits Village;
  • 2 tasses de lait;
  • 2 grosses cuillères à table (soupe) de fécule de maïs;
  • 2 jaunes d’œufs;
  • 1/3 de tasse de sucre.
  • Extrait de vanille artificiel

MODE DE PRÉPARATION

  • Disposer un rang de morceaux de gâteau ou casser des biscuits Village dans un plat;
  • Séparer les jaunes d’œuf des blancs d’œufs;
  • Battre les jaunes d’œufs avec le sucre;
  • Chauffer le lait à feu moyen et ajouter la fécule de maïs délayée dans 2 cuillères à table d’eau froide;
  • Cuire de 8 à 12 minutes;
  • Incorporer les jaunes d’œufs, battus avec le sucre;
  • Ajouter quelques gouttes de vanille;
  • Verser le mélange sur les biscuits ou les gâteaux et laisser refroidir;
  • Décorer la bagatelle à vote goût (facultatif).

Régalez-vous !

[1] Thérèse Jetté (1920-2006) est née au Ruisseau Saint-Georges à Saint-Jacques le 6 août 1920. Elle a transmis sa recette de bagatelle, héritée de sa mère, à sa fille Pierrette Jetté qui l’a transmise à son tour à sa sœur Francine et à son neveu Philippe Jetté.

Le 5 décembre dernier, plus d’une cinquantaine de participants au projet culturel Pour la suite du geste… rassemblons-nous! et de nombreux élus se sont réunis à la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray, lors d’une soirée festive et remplie d’émotions afin de souligner la fin de la première phase de l’initiative.

L’objectif de cette rencontre était de rassembler les apprentis artisans et leurs mentors afin de célébrer et de récompenser leurs efforts et leurs persévérances, mais aussi d’obtenir l’opinion des participants sur ce qui a été accompli jusqu’à présent et de connaître leurs attentes pour la prochaine phase du projet. L’exposition de leurs œuvres, dans le cadre d’un concours, a permis de constater la réussite du projet.

« Tout au long de la soirée, la fierté, la satisfaction et l’émotion étaient palpables, tant pour les transmetteurs de savoir-faire que pour les apprentis. L’impact du projet sur la collectivité est incontestable », a expliqué Mme Marie-Julie Asselin, agente de développement culturel de la MRC, en réaction à l’activité.

Théo Coutu (7 ans) et Chantal Hénault entourés de leur mentor Jean-Louis Roy et des porteurs du projet, Philippe Jetté et Marie-Julie Asselin.

« C’était beau de voir la reconnaissance des apprentis envers leurs mentors pour la passation de leur geste, de leur tradition », a quant à lui exprimé, M. Philippe Jetté, chargé de projet pour la MRC.

À la suite d’une période de votes fort populaire, le compte a mené à un résultat ex æquo pour deux oeuvres. Chacune issue des ateliers de gossage de cups présentés à Mandeville. Théo Coutu, âgé de 7 ans, benjamin d’une famille dont tous les membres ont participé aux ateliers, et dont l’arrière-grand-père pratiquait le savoir-faire ainsi que Chantal Hénault, pour sa cup originale prenant la forme d’une main, sont les lauréats du prix Coup de cœur. Une dizaine de prix supplémentaires ont été distribués parmi les artisans apprentis et expérimentés.

« Je souhaite absolument livrer ma gratitude à nos porteurs de savoir-faire, vous qui avez vulgarisé votre expertise assurant ainsi sa transmission et sa pérennité », a mentionné, Mme Jacinthe Brissette, membre du comité culturel de la MRC et conseillère de la municipalité de Lanoraie, avant la remise.

En prélude de l’activité a eu lieu une rencontre du comité de suivi du projet. Ses membres ont effectué un bilan de la première phase et ont exprimé leur vision de la possible suite de l’initiative. D’ici à ce que les décisions soient rendues, la population d’autréenne pourra approfondir ses connaissances sur le fléché, le tissage et le gossage de cups en visitant les bibliothèques du territoire qui accueilleront à tour de rôle le Coffre des savoir-faire d’autréens.

De plus, il sera possible d’y consulter les trois documentaires présentant les particularités de ces techniques ancestrales, dont la réalisation a été assurée par la documentariste Iphigénie Marcoux-Fortier, originaire de Saint-Norbert.

Ces capsules audiovisuelles peuvent être consultées en tout temps sur le site Internet de la MRC au www.mrcautray.qc.ca, au www.culturepatrimoineautray.ca, sur YouTube ou La Fabrique culturelle.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes, assure une collaboration.

Les transmetteur(ses) du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! entourés des chargés de projet.

Les gagnants du prix Coup de coeur avec leur mentor Jean-Louis Roy ainsi que Philippe Jetté et Marie-Julie Asselin, porteurs du projet.


En 2011, je pars, dans Lanaudière, à la rencontre de joueurs d’accordéon. Mon but est de recueillir le répertoire pratiqué, d’analyser les techniques de jeux et de m’imprégner de leur style. Évidemment, je désire partager mes découvertes ! Ma route m’amène à Saint-Lin-Laurentides chez un musicien hors pair, M. Maurice Beauchamp.

Maurice Beauchamp le 30 septembre 2011.

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Le temps des Fêtes et des partys de bureau approche à grand pas. Le téléphone sonne pour des Soirées canadiennes « nouveau genre ». Je demande aux organisateurs ce qu’ils entendent par « nouveau genre ». La discussion m’amène à m’exclamer : « Ah ! Vous voulez une veillée de danse ! » J’explique aux organisateurs qu’un câlleur, accompagné d’un ou de  quelques musiciens, peut animer leur party de Noël des employés en faisant danser des « sets carrés » à leur équipe de travail.

Il est même possible de faire répondre vos collègues à des chansons de tradition orale interprétées par l’équipe d’animation. Et pourquoi pas leur faire apprendre des chansons à répondre et de faire un tour de chant au lieu d’un tour de table !

Un peu d’histoire

Louis Bilodeau et les participants à l’émission Soirée canadienne. Source : Prise2.tv.

La Soirée canadienne était une émission hebdomadaire animée par Louis Bilodeau entre 1960 et 1983 sur les ondes de Télé-7 (CHLT – Sherbrooke) et de Télé-Métropole. Elle mettait en valeur les chanteurs, les danseurs et les gigueurs de différentes municipalités québécoises. Le curé, le maire et les aînés du village étaient aussi des personnages importants grâce aux entrevues de M. Bilodeau. Soirée canadienne avait pour décor une maison canadienne typique dans le but de recréer l’univers des veillées d’antan.

La Soirée canadienne a joué un rôle prépondérant dans la diffusion du folklore québécois. Par contre, l’émission a figé une fausse conception de la tradition dans l’imaginaire collectif des Québécois.

La participation et le plaisir avant tout !

La Soirée canadienne « nouveau genre » propose de défaire l’image stéréotypée de la tradition en enlevant le décor et les costumes pour vivre une expérience contemporaine du folklore québécois.

La danse traditionnelle permet de rencontrer et de socialiser avec ses collègues autrement et sans jugement dans une ambiance festive où le plaisir prime d’abord et avant tout. La participation recherchée élimine toute forme de performance. L’énergie créée par la musique folklorique soulèvera vos invités.

Attention, la transe est permise et même souhaitée !

La première saison de « Chasse aux cups » s’est avérée très prolifique à Mandeville. Les trophées de chasse ont même orné le capot du camion du groupe de chasseurs.

Chasseurs de cups

Le groupe de dix-huit chasseurs a récolté huit belles cups (loupes de bouleau) dans les bois de Mandeville le 22 octobre dernier. Certaines grosses bêtes ont été laissées dans la nature pour revenir les traquer avec un plus gros calibre. Les loupes recueillies serviront aux ateliers de « gossage de cup » (sculpture d’une tasse en bois) ayant lieu les trois premiers samedis de novembre à Mandeville.

Les guides de chasse, Jean-Louis Roy et Jacques Martial, ont appris aux chasseurs à identifier et à extraire une cup d’un bouleau blanc. M. Roy observe que 95 % du temps, les cups se dénichent au pied de l’arbre et 5 % se trouvent sur le tronc. Selon lui, un bouleau sur deux offre une loupe aux gosseux.

Pitons et racinettes sur la loupe

Plusieurs signent nous amènent à reconnaître une cup :

  • Bosse (noeud) sur l’arbre ou au pied de l’arbre, aussi appelée téton;
  • Racinettes sur la loupe;
  • Pitons sur la cup.

La « Chasse aux cups » a été déclarée ouverte par la MRC de D’Autray, le 16 septembre 2017, dans le cadre de son projet de mise en valeur et de transmission de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! Les citoyens du territoire sont invités à appréhender les cups et à rapporter leurs trophées de chasse au bureau de la MRC.

Trophées de chasse

Étapes suivant la chasse

Il est bien important de conserver la cup humide après la quête. Il est conseillé de la mettre dans un sac de plastique avec de la mousse de savane et un peu d’eau. Le trophée est ensuite découpé à l’aide d’une scie à ruban ou à l’égoïne avant d’être déshabiller (enlever l’écorce) à la gouge. Le gossage de la cup s’ensuit avant d’être sablée et vernis.

Outils de chasse

  • Hache;
  • Sciotte;
  • Petite pelle ou pic;
  • Scie mécanique.

La chasse en images et en vidéos



Film

Visionnez le film Le gossage de cups de la série documentaire Pour la suite du geste… afin d’en savoir davantage sur ce savoir-faire traditionnel.