Les élèves de 4e année de l’École primaire Saint-Joseph de Saint-Liguori ont partagé, à Philippe Jetté, plus de 20 expressions et jurons en une période le 13 avril 2021. Ces expressions proviennent en grande majorité de leurs parents. En voici une liste.
EXPRESSIONS / JURONS | Signification / Contexte ou occasion d’utilisation | Prénom (porteur de tradition) | Nom (porteur de tradition) | Appris de qui |
Il vente à écorner les boeufs. | Se dit lorsqu’il vente très fort. | Jérémy | Beauséjour | Annick Paré, sa mère |
Il pleut à boire de boutte. Il tombe des clous. | Se dit lorsqu’il pleut beaucoup. | Gabriel | Gagné | Nancy Rainville, sa mère |
Il tombe des cordes. | Se dit lorsqu’il pleut beaucoup. | Juliette | Paradis | Pierre Paradis, son grand-papa |
Bâtard Gérard | Quand ma mère échappe quelque chose par terre, elle dit ça. | Anabel | Roy-Demontigny | Claudette Dessurault, sa grand-mère |
Aller faire le train. | Aller soigner les animaux. | Arnaud | Boyer | Son père et son grand-père Rosaire Boyer |
C’est parti mon kiki. | On commence quelque chose. | Melina | Fafard | Marie-Ève Rivest, sa mère |
Gaston Lagaffe | Se dit quand quelqu’un fait un gaffe. | Juliette | Paradis | Pierre-Luc Paradis, son père |
Attache ta tuque avec de la broche. | Prépare-toi parce que ça va y aller. | Juliette | Paradis | Pierre-Luc Paradis, son père |
Met pas la charrue en avant des boeufs. | Prend le temps de faire les choses dans l’ordre. | Gabriel | Gagné | Nancy Rainville, sa mère |
On a du pain sur la planche. | Avoir beaucoup de travail. | Anaïs | Fortin | Marie-Pierre Rainville, sa mère |
La terreur est arrivée. | Se dit quand quelqu’un de tannant arrive. | Kimberley | Lévesque | Nathalie Lévesque, sa mamie |
En route sur la croute. | On décolle, on part. | Arnaud | Boyer | Son père et sa mère |
Les nouilles sont pas toutes dans les soupes. | Se dit quand quelqu’un est un peu innocent, de pas vite vite. | Nathalie | Bell | Berthe Melançon, sa mère |
Au yâbe‘l vert | Quand c’est loin et qu’on ne s’est pas trop c’est où. | Nathalie | Bell | Réal Bell, son père |
Comme on parle du loup. | Se dit quand on parle de quelqu’un et que la personne arrive. | Anabel | Roy-Demontigny | Michelle Demontigny, sa mère |
La terre appelle la lune. | Se dit quand quequ’un est dans la lune. | Kimberley | Lévesque | Jessica Saint-Germain, sa mère |
Crotte de bine. | Quand sa mère est dans le pétrin, elle dit ça. | Isaac | Gravel | Edith Lafleur, sa mère |
Zut de flute. | ||||
On crie pas au loup. | Si je ne suis pas en danger, je ne cris pas. | Juliette | Paradis | Pierre Paradis, son grand-père |
On n’est pas sorti du bois. | Se dit quand on est dans le pétrin. | Laurie | Durand | Sandra Sénéchal, sa mère |
Pas d’ chicane dans ma cabane. | Se dit pour éviter la chicane. | Kimberley | Lévesque | Nathalie Lévesque, sa grand-mère |
Pas d’ cochon dans mon salon. | Se dit pour éviter d’être malpropre. | Eliott | Blouin | Sophie Therrien, sa mère |
On est dans le jus. | Être très occupé. | Jérémy | Beauséjour | Frédéric Beauséjour, son père |
Ah ! Non. Chocolat ! | Mégane | Adam | Julie Riopel, sa mère | |
Ah ! Non. Citron ! | Mégane | Adam | Julie Riopel, sa mère |
Radio Renard a rencontré Philippe Jetté et Mélanie Boucher pour réaliser un épisode sur les « Jeux et comptines d’enfance ». Un épisode rempli de sujets très sérieux comme la marelle et l’élastique. Dans cet épisode, on parle aussi de l’importance des traditions vivantes et des façons de les valoriser dans notre quotidien.
Radio renard explore le mouvement sous toutes ses formes avec des experts de tous les domaines. Les discussions sont également disponibles en format podcast sur BaladoQuébec, Apple, Google, Spotify, Stitcher et YouTube.
Ça fait des mois que l’équipe de Renard cherche à comprendre comment retrouver, préserver et partager les jeux de notre enfance (les plus difficiles à retrouver sont ceux avec des comptines ). Ils étaient heureux de s’entretenir avec Mélanie et Philippe, des experts du sujet!
Mélanie est une chanteuse lanaudoise, membre du groupe Les pas couchables et présidente de Tradons. Elle a aussi créé le camp de jour La P’tite semaine trad et anime des ateliers jeunesse pour partager des chansons, danses et jeux traditionnels. Son nouveau projet de recherche et de création porte sur la chanson traditionnelle de l’enfance, surtout celle qui accompagne la danse et le jeu.
Philippe est médiateur du patrimoine vivant, chanteur, accordéoniste et tapeux de pieds. Il collectionne et partage des éléments issus de la tradition orale québécoise et de la Nouvelle-Acadie : chansons, airs de musique, contes, danses, légendes, surnoms…
Le podcast – radio renard – est disponible sur toutes les plateformes de baladodiffusion.
La version vidéo et les notes sont aussi accessibles sur le site de Radio Renard : https://bit.ly/3rjNR9O.
Les élèves de 5e année de l’École primaire Saint-Joseph de Saint-Liguori ont partagé, à Philippe Jetté, plus de 20 expressions en une période le 30 mars 2021. Ces expressions proviennent en grande majorité de leurs parents. En voici une liste.
EXPRESSION | Signification / Contexte ou occasion d’utilisation | Prénom (élève) | Nom (élève) | Apprise de qui |
On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire. | Se dit lorsqu’on reprend un aliment tombé sur le plancher et qu’on le mange. | Sédrick | Bédard-Audet | Linda Laferrière, sa grand-mère |
D’ la marde pis des patates | Se dit lorsqu’on demande « Qu’est-ce qu’on mange ? » | Arnaud | Dulong | Josiane Tellier, sa mère |
Être merdeux | Être chanceux. | Ludovick | Dansereau | Annie Mirandette, sa mère |
Maudit colon | Être niaiseux, niais. | Lambert | Dumont | |
Saint glinglin des meumeux | Très loin. « C’est à Saint glinglin des meumeux. » | Rosalie | Noël | |
Dans l’ cul d’ la reine d’ l’autre d’ la mer | Quand je demande à ma mère où est mon beau-père, elle me répond par cette expression. | Sédrick | Bédard-Audet | Natacha Audet-Laferrière, sa mère, qui tient cette expression de sa mère Linda. |
Mange ta main pis garde l’autre pour demain | Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. | Emerik | Ducharme | Pierre-Luc Ducharme, son père |
Mange ton pied pis garde l’autre pour danser | Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. | Lambert | Dumont | Sa grand-mère et toute sa famille |
L’heure de t’acheter une montre. | Se dit lorsque quelqu’un demande l’heure. | Alexanne | Gaudet | |
Des bines avec du poil. | Mon père me dit cette expression quand je lui demande : « Qu’est-ce qu’on mange pour souper ? » | Marianne | Jubinville | Alexandre Jubinville, son père |
Il fait noir comme dans l’ cul d’un singe. | Se dit quand il fait noir. | Arnaud | Dulong | Martin Dulong, son père |
Sale comme une sous à cochon | Endroit malpropre ou en désordre. « Ta chambre est sale comme une soue à cochon. » | Eugène | Keable-Préfontaine | Stéphanie Bessette, sa mère |
Dans ton cul au fond à droite | Quand tu cherches un objet et que tu demandes à quelqu’un s’il ne l’a pas vu, il te répond par cette expression. | Ludovick | Dansereau | |
J’ai une faim de loup. | Avoir très faim. | Henry | Nantel | Éric Nantel et Andréanne Macameau, ses parents |
Il pleut comme le yâbe. | Se dit quand il pleut beaucoup. | Henry | Nantel | Éric Nantel, son père |
Le diable est enragée. | Se dit quand il pleut beaucoup et qu’il tonne. | Sédrick | Bédard-Audet | Natacha Audet-Laferrière, sa mère |
Il pleut des cordes | Se dit quand il pleut beaucoup. | Lambert | Dumont | Ses parents |
Il pleut comme des balles de golf. | Se dit quand il grêle. | Zack | Bissonnette | Robert Bissonnette, son grand-père |
Dieu y pleure. | Se dit quand il pleut. | Henry / Arnaud | Nantel / Dulong | Leurs parents |
Celui qui va à la chasse, perd sa place. | Se dit quand une personne quitte sa place et revient, il perd sa place pour s’asseoir. | Zachary | Jobin | À l’école |
Manger un char de marde | Se faire gronder. | Alexanne | Gaudet | Réginald Staffort, son papi |
Et vous, quelles sont vos expressions familiales ?
« Créer, s’approprier et partager une collection de traditions orales en Nouvelle-Acadie » Lire la suite
Mélanie Boucher, collaboratrice au projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! », travaille actuellement sur un nouveau projet de médiation culturelle. Ce projet novateur porte sur la chanson traditionnelle de l’enfance, surtout celle qui accompagne la danse et le jeu. Il s’inscrit parfaitement dans la continuité des objectifs de transmission de la tradition orale du camp de jour « La P’tite semaine trad » et des ateliers jeunesse de Tradons, des conceptions de madame Boucher ayant profité à des familles québécoises de Lanaudière et d’ailleurs (Montérégie, Estrie, Côte-Nord, etc.) depuis 2017.
« Créations artistiques et transmission identitaire grâce aux chansons de l’enfance » est un projet de recherche, de documentation et d’exploration de la chanson traditionnelle de l’enfance dans des fonds d’archives du Québec, des ouvrages de références et auprès de la collectivité de sa région, Lanaudière. Les trois phases du projet culmineront à la création de trois spectacles-ateliers participatifs destinés aux familles (0 à 4 ans, 5 à 7 ans et 8 à 12 ans). Ce nouveau projet s’adresse non seulement aux enfants, mais aussi aux adultes qui les accompagnent dans leur développement.
Fidèle à sa démarche artistique, la chanteuse s’inspire de sa communauté et enrichit son répertoire par la recherche et le contact humain. « La documentation faite directement auprès des enfants, des familles et des futurs parents apporte un côté très innovant et très motivant à mon projet », mentionne madame Boucher. En plus de la création de trois spectacles-ateliers, une activité de médiation culturelle reposant sur la création d’un atelier de transmission en lien avec le répertoire recueilli s’adressera aux adultes qui assistent l’enfant dans son développement identitaire (futurs parents, parents, grands-parents, éducateurs, enseignants, etc.).
Collaborateurs et partenaires
Afin de mener à bien son projet, Mélanie Boucher s’entoure de collaborateurs de qualité, bien connus de la région. Il s’agit de monsieur Philippe Jetté, artiste et médiateur du patrimoine vivant, et de madame Danielle Martineau, artiste, médiatrice du patrimoine vivant et spécialiste des chansons et danses traditionnelles de l’Amérique française. Les deux collaborateurs accompagneront madame Boucher dans ses recherches et ses créations. C’est aussi grâce à de nombreux partenariats que le projet « Créations artistiques et transmission identitaire grâce aux chansons de l’enfance » se déroulera d’octobre 2020 à octobre 2021 : la Garderie Les Amis de Mandoline (Sainte-Marie-Salomé), un service de garde de la Nouvelle-Acadie et la Ville de Joliette. Le projet est rendu possible grâce au soutien financier du Conseil des arts du Canada avec l’octroi d’une bourse de 17 000$.
Informations : www.tradonsensemble.com ou 450 944-0345. Suivez les activités du projet sur Facebook au https://www.facebook.com/chansonstraditionnellesquebecoises.
Rappelons que Mélanie Boucher est une chanteuse lanaudoise et porteuse de tradition qui se consacre à la transmission des traditions orales québécoises et acadiennes. Elle est aussi la présidente de Tradons, une organisation visant le développement de la tradition orale, et membre fondatrice du groupe de chansons traditionnelles « Les Pas couchables ».
Le «gossage de cup » consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une tasse faite d’une loupe d’arbre.
FABRICATION ET PRODUIT
Le défi de cette pratique est la cueillette de nœuds (loupes) de bouleau blanc[1], aussi appelés tétons. On retrouve cette formation (dure), propice à la fabrication de « cup », au pied de l’arbre, sur les racines, ou sur le tronc. La loupe est reconnaissable par ses racinettes. Ensuite, la « cup » extraite de l’arbre est humidifiée avant d’être sculptée. Plusieurs « gosseux » expriment leur créativité en faisant prendre à la « cup » la forme d’un animal ou d’un objet. Aussi, ils peuvent y graver un animal ou des écritures. La finition comporte le séchage, le sablage et le vernissage ou l’huilage. Une cocotte ou une pièce de bois percée et fixée à la « cup » avec une lanière de cuir sert à accrocher la tasse à son ceinturon. Celle-ci a pour fonction de puiser l’eau directement dans une source ou un cours d’eau. Avec le temps, elle est aussi devenue un objet décoratif convoité par les collectionneurs. Plusieurs appellations font écho à la « cup » : louche, tasse de rivière, tasse de canot, tasse de voyageur, « canoe cup » ou pikwakot orakan (en Atikamekw)[2].
CONTEXTE ET TRANSMISSION
Le « gossage de cup » s’apprend par observation. M. Jean-Louis Roy, de Mandeville, guidait les Américains à la pêche dans la Mastigouche. Il se souvient : « La mode dans les camps de pêche, c’était de jouer aux dames. Les gars étaient assis bien tranquillement à regarder la partie avec une gouge et une cup à la main. Ils gossaient d’un bord pis de l’autre. » Le «gossage de cup » consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une coupe (tasse) faite d’une loupe d’arbre. Par contre, d’autres essences d’arbres comme l’érable et le merisier sont aussi utilisées. L’épaisseur de la « cup » est testée avec les doigts. Son secret : toujours tenir la « cup » humide tant qu’elle n’est pas terminée. D’autres « gosseux » ont le secret inverse : bien faire sécher la « cup » avant de la sculpter.
MAIS D’OÙ VIENT CETTE TECHNIQUE?
L’origine du « gossage de cup » est encore inconnue. Le Musée McCord collectionne quelques coupes en loupe d’arbre. La plus ancienne, datée par le musée, remonterait à 1807. Elle proviendrait des Abénaquis. D’ailleurs, deux écoles de pensée en attribuent l’origine aux Premières Nations. Il semblerait qu’ils se gossaient une tasse pendant leurs expéditions de canot pour passer le temps le soir venu. Une autre version rapporte que les Amérindiens s’arrêtaient lors de leur portage afin de prendre le thé à même une tasse qu’ils avaient fabriquée. Au 20e siècle, les cups étaient notamment sculptées par des garde-feux, des chasseurs et des guides de pêche. Souvent, ceux-ci s’en servaient pour leur usage personnel ou encore pour les offrir aux Américains venus pêcher dans les rivières et les lacs du Québec. Plus loin de nous, en Laponie, une tasse en bois, nommée kuksa, est aussi évidée dans une loupe de bouleau.
[1] L’essence de bois à privilégier pour « gosser une cup » est le bouleau blanc. Par contre, d’autres essences d’arbres comme l’érable et le merisier sont aussi utilisées.
[2] Communication personnelle de Jean-Paul Échaquan (gardien de la langue atikamekw à Manawan), le 23 janvier 2018. M. Échaquan mentionne que presque tout le monde de sa communauté confectionnait ce genre de gobelet.
Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant et chargé du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray, le 5 septembre 2017 et bonifié le 13 décembre 2022.
RÉFÉRENCES
- Entrevue réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Jean-Louis Roy, « gosseux de cup » de Mandeville, le 2 juin 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
- Communication personnelle de M. Adrien Levasseur, collectionneur et auteur en art populaire.
- Coupe en loupe d’arbre [en ligne]. http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/M34.1-2 (consulté en juillet 2017)
- Musée McCord, Coupe en loupe d’arbre [en ligne] http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/ME986.104.3.12Lang=2&accessnumber=ME986.104.3.1-2 (consulté en juillet 2017).
- The Story of Kuksa [en ligne] https://youtu.be/ujEAJTEYw-0 (consulté en juillet 2017)
- Kuksa sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kuksa (consulté en juillet 2017).
- Musée canadien de l’histoire, Salle des trésors, Tasse de canot [en ligne] http://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/tresors/treasure/104fra.shtml (consulté en août 2017).
- Entrevue téléphonique réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Paul Corriveau, le 11 août 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
- Entrevue téléphonique réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Denis Beaudry, le 14 août 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
FILM
Mon travail de médiateur du patrimoine vivant dans ma communauté est celui de catalyseur entre les porteurs de tradition, les citoyens et les acteurs du milieu.
Le développement du patrimoine vivant m’interpelle au plus haut point pour son potentiel novateur, mobilisateur, rassembleur et de mieux-être pour nos collectivités. Mon rôle est de souffler sur la braise afin de faire jaillir un bûcher où la communauté se rassemble pour célébrer, pratiquer et transmettre ses traditions.
Je vois, pour l’avenir, une communauté fière de ses racines et de ses traditions, avec un fort sentiment d’appartenance. Les gens se rassembleront en famille et en communauté pour chanter, danser et « popoter » leurs traditions, pour les générations actuelles et futures. Bref, une communauté heureuse et en santé grâce au plaisir de la tradition.
Dans le domaine du patrimoine vivant, le climat de confiance et les relations humaines sont au cœur de l’intervention. Ces relations durables nous accompagnent tout au long de notre vie et de notre carrière. Ces bases sont les racines de l’arbre qui fleurira à force d’être nourri.
Nos interventions s’inscrivent dans une démarche de développement durable. Le but est de permettre la continuité d’une ou de plusieurs traditions en assurant la transmission à une relève. Le succès de la démarche dépend de ce que l’on inspire aux gens qui apprennent, transmettent et pratiquent la tradition de même qu’aux partenaires.
Mes rencontres avec des dizaines d’héritières et d’héritiers de la tradition sont une source d’inspiration pour moi dans mon quotidien. Les gens me donnent accès à leur trésor, à leur vie intime. Souvent, sans être conscients de la richesse qu’ils portent en eux. Ils me racontent des choses qu’ils n’avaient jamais discutées auparavant et font des prises de conscience face à leur propre tradition et à l’importance de la sauvegarder. Ce geste du partage les valorise et leur permet de laisser un héritage à leur famille et à leur communauté.
Les échanges encourus alimentent mes projets et mes recherches, sans parler de mon expertise. Ils me permettent de bien cerner le contexte de pratique des traditions et de récolter des idées d’actions afin de bien intervenir pour la continuité des traditions vivantes. Ces rencontres fascinantes me donnent le goût de poursuivre et de redonner à la collectivité mes découvertes extraordinaires, dans la simplicité de la tradition.
Pour moi, la personne est au cœur de l’action !
Philippe Jetté
Le Festival Mémoire et Racines diffusera gratuitement sur sa page Facebook une série de spectacles et d’ateliers en lien avec les traditions orales du 22 au 26 juillet 2020. Philippe Jetté et Mélanie Boucher présenteront l’atelier jeunesse On s’amuse à répondre ? à la première édition de Les Veillées FMR le dimanche 26 juillet prochain à 15 h 30. Découvrez la programmation complète au memoireracines.org.
Philippe Jetté et Mélanie Boucher invitent les 8 à 12 ans et leurs familles à entrer dans l’univers du chant à répondre. Participez et apprenez des chansons pour vous amuser et les partager aux autres. La réponse facilite la mémorisation et le jeu du chant. Répondez à Philippe et Mélanie à distance, dans le confort de votre foyer !
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