Dans la famille Dupuis du Grand Rang de Saint-Jacques, la danse traditionnelle est au cœur des rassemblements familiaux. Rencontrée dans le cadre du projet Transmission du Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière (CPVL), Marie-Jeanne Dupuis m’a partagé sa vision, son amour et ses questionnements quant à l’avenir de la pratique familiale de la danse traditionnelle.

C’est vers l’âge de 11-12 ans, chez son grand-père Thibodeau à Saint-Liguori, que Marie-Jeanne, aînée de la famille de Jean-Marie Dupuis et de Lucille Thibodeau, vit une étape importante dans sa vie. Elle danse son premier « set carré », La chaîne des dames. C’est  par imitation, en dansant avec les plus vieux, qu’elle apprend les rudiments de la danse traditionnelle.

Marie-Jeanne Dupuis nomme certaines valeurs que l’on retrouve dans la pratique traditionnelle de la danse, notamment le rassemblement, la fête et la simplicité. Quand on lui demande pourquoi elle danse, elle répond : « J’oublie tout. Ça m’énergise et ça me rappelle de très bons souvenirs. Rester assise quand un bon reel joue, c’est quasiment un supplice. »

Il est vrai que la simplicité est au cœur de cette tradition. C’est un divertissement accessible à tous dans lequel il n’y a pas de performance recherchée. Le plaisir émerge du simple fait d’être quatre couples positionnés en carré ou en cercle sans autre besoin qu’une musique dynamique. Celle-ci nous fait transcender et interpréter des mouvements qui se transmettent depuis plusieurs générations. Ces gestes ont tellement été pratiqués par notre collectivité qu’ils sont intégrés en nous, dans notre génétique. Nous les connaissons malgré nous, il ne reste plus qu’à les faire revivre.

Comment se vit la transmission de la danse traditionnelle en 2013 ?

Dans la famille Dupuis, vivre l’expérience de la danse traditionnelle est obligatoire pour les nouveaux conjoint(e)s. Dans plusieurs familles, cela se veut une forme d’initiation. Malgré l’inquiétude qui habite les nouveaux initiés, ceux-ci intègrent naturellement cette coutume et par le fait même, cette famille de bons vivants. La danse traditionnelle est un excellent moyen de socialiser et d’entrer en relation avec autrui.

Au dernier réveillon du jour de l’An, toutes les générations de la famille Dupuis ont eu le plaisir de partager un moment de danse intergénérationnelle. C’est le moyen qu’a trouvé un membre de la famille pour assurer la continuité de cette pratique familiale.

La famille Dupuis en danse au réveillon du jour de l’An 2012, Nelson Migué au câll sous l’admiration de sa grand-mère. Crédits photo : Stéphane Brisson.

Dans le contexte actuel, la famille Dupuis, tout comme plusieurs familles lanaudoises, danse presque uniquement au jour de l’An. Autrefois, les gens se voisinaient et les familles se réunissaient fréquemment, il y avait donc davantage de veillées et d’occasions de danser. Force est de constater que notre société a bien changé. La consommation et l’avènement des nouvelles technologies ont apporté un isolement social, en plus de diversifier l’offre et la quantité d’activités. Le manque d’intérêt des hommes envers la danse et l’insuffisance de la transmission de génération en génération sont aussi des facteurs importants du déclin de cette pratique. Malgré cette mutation sociale, la danse traditionnelle a su perdurer jusqu’à nous.

Marie-Jeanne Dupuis se préoccupe de la continuité de cette tradition. « Ça prend des gens qui portent le flambeau », affirme-t-elle.

Et vous, portez-vous le flambeau ? Faites-vous partie d’une famille dans laquelle la danse traditionnelle est à l’honneur dans vos fêtes familiales ? Comment vivez-vous cette pratique ? Vous pouvez partager votre expérience et vos réflexions avec moi par courriel à info@traditionvivantes.com ou par téléphone au 450 397-2313.

Rédigé par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant, le 14 février 2013. Cet article avait été diffusé dans les journaux régionaux de Transcontinental. 

L’artiste et intervenant en traditions vivantes lanandois Philippe Jetté est finaliste dans deux catégories à la 31e édition des Grands Prix Desjardins de la culture de Lanaudière.

  • Prix Éducation.
  • Prix Patrimoine.

Ces deux nominations font échos au projet « Sur les traces d’une famille acadienne de la Nouvelle-Acadie : les Brien / Fontaine ». La démarche rassembleuse visait à créer et à partager une collection de traditions et d’histoires orales par et pour les élèves de l’école de l’École primaire de Sainte-Marie-Salomé, l’artiste et la communauté saloméenne. Une résidence de 12 semaines a permis à l’artiste de développer quatre compétences auprès de la relève de notre société et de les mettre en marche vers la sauvegarde de nos traditions. Les jeunes sont devenus des acteurs de la transmission des traditions et histoires transmises de génération en génération en documentant leurs parents et grands-parents. Les élèves se sont appropriés leurs trouvailles, avec la collaboration de l’artiste, et les ont enseignées à leur classe, leur famille et amis ainsi qu’à d’autres classes de l’école. L’artiste et médiateur culturel a également documenté des membres de la famille Brien pour recueillir leurs traditions, en plus de documenter les élèves de l’école.

Les quatre compétences développés

  1. Comprendre et vulgariser le concept de patrimoine immatériel et reconnaître ses éléments (traditions).
  2. Documenter une tradition.
  3. S’approprier et transmettre des éléments de la tradition orale.
  4. Créer et mettre en valeur un corpus de traditions vivantes.

Le projet s’est terminé par une exposition virtuelle permanente mettant à l’honneur plus de 245 traditions et histoires orales partagées par les élèves, le personnel et la communauté de l’École primaire de Sainte-Marie-Salomé.

Le projet a été rendu possible grâce au soutien du ministère de l’Éducation et de la Municipalité de Sainte-Marie-Salomé.

Le 31e gala des Grands Prix Desjardins sera sous la présidence d’honneur de Dan Bigras. L’événement, organisé par Culture Lanaudière, se déroulera ce vendredi 30 septembre, à 19 h, au Théâtre Alphonse-Desjardins de Repentigny.

Découvrez l’ensemble des finalistes des Grands Prix Desjardins de la culture de Lanaudière 2022.

Philippe Jetté sera parmi la brochette d’artistes de la 28e édition du Festival Mémoire et Racines à Saint-Charles-Borromée cette fin de semaine. Il offrira aux festivaliers la chance de découvrir l’univers unique des joueurs d’accordéon de la région grâce à un atelier de transmission (enseignement) de répertoires lanaudois avec son comparse David Simard, du Duo Jetté-Simard, et en participant à l’atelier d’accordéon au côté de grands maîtres québécois. D’ailleurs, le Duo Jetté-Simard travaille actuellement sur un projet visant à transmettre le répertoire instrumental traditionnel lanaudois.

Aussi, Philippe animera un atelier intergénérationnel sur les jeux traditionnels qui saura raviver la mémoire des plus vieux et permettre la transmission aux plus jeunes. Venez retrouver le plaisir de jouer!

Horaire

  • 30 juillet, 14 h | Scène Accordon-nous : Atelier d’accordéon (avec Denis Pépin, Susie Lemay, Réjean Brunet, Harlan Johnson et Francis Morin).
  • 31 juillet, 11 h | Scène Danse danse : Atelier de transmission de répertoire lanaudois (Duo Jetté-Simard).
  • 31 juillet, 13 h 30 | Scène Ziguezon : Atelier de jeux traditionnels avec Philippe Jetté.

Informations : memoireracines.org.

La bastringue est une chanson à succès popularisée par Mary Travers, alias La Bolduc.

SAVIEZ-VOUS QUE…

  • La bastringue est une chanson composée, en partie, par Mary Travers (Mme Édouard Bolduc), surnommée La Bolduc, sur un air traditionnel. Son inspiration lui viendrait d’une chanson brève et d’une pièce instrumentale traditionnelles.
  • La bistringue est une partie de danse, la sixième partie du quadrille français. Elle est aussi la finale du set carré, aussi appelée « Les femmes au centre, les hommes font le tour ».
  • La bistringue ou bastringue est aussi une pièce instrumentale d’accompagnement de la danse en 2/4. La pièce était très connue en Angleterre au 19e siècle sous différents titres : « Ninepins », « Oats, Peas and Beans », etc. Kerr’s publie une version en 6/8 vers 1876 sous le titre « Voulez-vous danser ». La plus vieille version anglaise, datant de 1820, est en 6/8 et s’intitule « Portuguese dance ». La première partie de la mélodie serait d’origine française (originalement en 6/8) tandis que la deuxième partie viendrait de la pièce « Mrs. Moray of Abercairny », un strathspey écossais transformé en reel au Québec.
  • Édouard-Zotique Massicotte recueille une chanson brève intitulé La bistringue en 1917 et 1918, notamment, auprès d’Étienne Poitras, Mme N-E Dionne, François Saint-Laurent et Vincent-Ferrier de Repentigny. Cette chanson serait peut-être à l’origine une ronde chantée française. Conrad Laforte répertorie une chanson nommée « Au chapeau de Napoléon » (V, D-487) : « Au chapeau de Napoléon / Mademoiselle, voulez-vous danser ? / Non, monsieur, j’ai trop mal au pied / Qu’avez-vous donc à ce pied / C’est une abeille qui m’a piquée ». Cette chanson est connue en Suisse et en France sous forme de danse ronde.
  • Le Trio d’Henri, composé d’Henri Lacroix, Isidore Soucy et Donat Lafleur, enregistre une danse chantée avec les chanteurs Ovila Légaré et Blanche Gauthier en janvier 1929 intitulée La bastringue.
  • Mme Bolduc endisque La bastringue en 1930, en dialogue avec Ovila Légaré.
  • Louis Blanchette et Alphonse Roussel enregistrent le Reel bastringue en 1937.
  • Le violoneux Isidore Soucy endisque la mélodie La bastringue en 1938 avec Donat Lafleur à l’accordéon.
  • Le premier couplet de la chanson fait partie de la mémoire collective des Québécois.

Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant

 

RÉFÉRENCES

Plus de 230 traditions mises à l’honneur Lire la suite

Les élèves de 4e année de l’École primaire Saint-Joseph de Saint-Liguori ont partagé, à Philippe Jetté, plus de 20 expressions et jurons en une période le 13 avril 2021. Ces expressions proviennent en grande majorité de leurs parents. En voici une liste.

EXPRESSIONS / JURONS Signification / Contexte ou occasion d’utilisation Prénom (porteur de tradition) Nom (porteur de tradition) Appris de qui
Il vente à écorner les boeufs. Se dit lorsqu’il vente très fort. Jérémy Beauséjour Annick Paré, sa mère
Il pleut à boire de boutte. Il tombe des clous. Se dit lorsqu’il pleut beaucoup. Gabriel Gagné Nancy Rainville, sa mère
Il tombe des cordes. Se dit lorsqu’il pleut beaucoup. Juliette Paradis Pierre Paradis, son grand-papa
Bâtard Gérard Quand ma mère échappe quelque chose par terre, elle dit ça. Anabel Roy-Demontigny Claudette Dessurault, sa grand-mère
Aller faire le train. Aller soigner les animaux. Arnaud Boyer Son père et son grand-père Rosaire Boyer
C’est parti mon kiki. On commence quelque chose. Melina Fafard Marie-Ève Rivest, sa mère
Gaston Lagaffe Se dit quand quelqu’un fait un gaffe. Juliette Paradis Pierre-Luc Paradis, son père
Attache ta tuque avec de la broche. Prépare-toi parce que ça va y aller. Juliette Paradis Pierre-Luc Paradis, son père
Met pas la charrue en avant des boeufs. Prend le temps de faire les choses dans l’ordre. Gabriel Gagné Nancy Rainville, sa mère
On a du pain sur la planche. Avoir beaucoup de travail. Anaïs Fortin Marie-Pierre Rainville, sa mère
La terreur est arrivée. Se dit quand quelqu’un de tannant arrive. Kimberley Lévesque Nathalie Lévesque, sa mamie
En route sur la croute. On décolle, on part. Arnaud Boyer Son père et sa mère
Les nouilles sont pas toutes dans les soupes. Se dit quand quelqu’un est un peu innocent, de pas vite vite. Nathalie Bell Berthe Melançon, sa mère
Au yâbe‘l vert Quand c’est loin et qu’on ne s’est pas trop c’est où. Nathalie Bell Réal Bell, son père
Comme on parle du loup. Se dit quand on parle de quelqu’un et que la personne arrive. Anabel Roy-Demontigny Michelle Demontigny, sa mère
La terre appelle la lune. Se dit quand quequ’un est dans la lune. Kimberley Lévesque Jessica Saint-Germain, sa mère
Crotte de bine. Quand sa mère est dans le pétrin, elle dit ça. Isaac Gravel Edith Lafleur, sa mère
Zut de flute.
On crie pas au loup. Si je ne suis pas en danger, je ne cris pas. Juliette Paradis Pierre Paradis, son grand-père
On n’est pas sorti du bois. Se dit quand on est dans le pétrin. Laurie Durand Sandra Sénéchal, sa mère
Pas d’ chicane dans ma cabane. Se dit pour éviter la chicane. Kimberley Lévesque Nathalie Lévesque, sa grand-mère
Pas d’ cochon dans mon salon. Se dit pour éviter d’être malpropre. Eliott Blouin Sophie Therrien, sa mère
On est dans le jus. Être très occupé. Jérémy Beauséjour Frédéric Beauséjour, son père
Ah ! Non. Chocolat ! Mégane Adam Julie Riopel, sa mère
Ah ! Non. Citron ! Mégane Adam Julie Riopel, sa mère

 

Radio Renard a rencontré Philippe Jetté et Mélanie Boucher pour réaliser un épisode sur les « Jeux et comptines d’enfance ». Un épisode rempli de sujets très sérieux comme la marelle et l’élastique. Dans cet épisode, on parle aussi de l’importance des traditions vivantes et des façons de les valoriser dans notre quotidien.

Radio renard explore le mouvement sous toutes ses formes avec des experts de tous les domaines. Les discussions sont également disponibles en format podcast sur BaladoQuébec, Apple, Google, Spotify, Stitcher et YouTube.

Ça fait des mois que l’équipe de Renard cherche à comprendre comment retrouver, préserver et partager les jeux de notre enfance (les plus difficiles à retrouver sont ceux avec des comptines 🤯). Ils étaient heureux de s’entretenir avec Mélanie et Philippe, des experts du sujet!

Mélanie est une chanteuse lanaudoise, membre du groupe Les pas couchables et présidente de Tradons. Elle a aussi créé le camp de jour La P’tite semaine trad et anime des ateliers jeunesse pour partager des chansons, danses et jeux traditionnels. Son nouveau projet de recherche et de création porte sur la chanson traditionnelle de l’enfance, surtout celle qui accompagne la danse et le jeu.

Philippe est médiateur du patrimoine vivant, chanteur, accordéoniste et tapeux de pieds. Il collectionne et partage des éléments issus de la tradition orale québécoise et de la Nouvelle-Acadie : chansons, airs de musique, contes, danses, légendes, surnoms…

🎙️ Le podcast – radio renard – est disponible sur toutes les plateformes de baladodiffusion.

👉 La version vidéo et les notes sont aussi accessibles sur le site de Radio Renard : https://bit.ly/3rjNR9O.

Les élèves de 5e année de l’École primaire Saint-Joseph de Saint-Liguori ont partagé, à Philippe Jetté, plus de 20 expressions en une période le 30 mars 2021. Ces expressions proviennent en grande majorité de leurs parents. En voici une liste.

EXPRESSION Signification / Contexte ou occasion d’utilisation Prénom (élève) Nom (élève) Apprise de qui
On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire. Se dit lorsqu’on reprend un aliment tombé sur le plancher et qu’on le mange. Sédrick Bédard-Audet Linda Laferrière, sa grand-mère
D’ la marde pis des patates Se dit lorsqu’on demande « Qu’est-ce qu’on mange ? » Arnaud Dulong Josiane Tellier, sa mère
Être merdeux Être chanceux. Ludovick Dansereau Annie Mirandette, sa mère
Maudit colon Être niaiseux, niais. Lambert Dumont
Saint glinglin des meumeux Très loin. « C’est à Saint glinglin des meumeux. » Rosalie Noël
Dans l’ cul d’ la reine d’ l’autre d’ la mer Quand je demande à ma mère où est mon beau-père, elle me répond par cette expression. Sédrick Bédard-Audet Natacha Audet-Laferrière, sa mère, qui tient cette expression de sa mère Linda.
Mange ta main pis garde l’autre pour demain Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. Emerik Ducharme Pierre-Luc Ducharme, son père
Mange ton pied pis garde l’autre pour danser Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. Lambert Dumont Sa grand-mère et toute sa famille
L’heure de t’acheter une montre. Se dit lorsque quelqu’un demande l’heure. Alexanne Gaudet
Des bines avec du poil. Mon père me dit cette expression quand je lui demande : « Qu’est-ce qu’on mange pour souper ? » Marianne Jubinville Alexandre Jubinville, son père
Il fait noir comme dans l’ cul d’un singe. Se dit quand il fait noir. Arnaud Dulong Martin Dulong, son père
Sale comme une sous à cochon Endroit malpropre ou en désordre. « Ta chambre est sale comme une soue à cochon. » Eugène Keable-Préfontaine Stéphanie Bessette, sa mère
Dans ton cul au fond à droite Quand tu cherches un objet et que tu demandes à quelqu’un s’il ne l’a pas vu, il te répond par cette expression. Ludovick Dansereau
J’ai une faim de loup. Avoir très faim. Henry Nantel Éric Nantel et Andréanne Macameau, ses parents
Il pleut comme le yâbe. Se dit quand il pleut beaucoup. Henry Nantel Éric Nantel, son père
Le diable est enragée. Se dit quand il pleut beaucoup et qu’il tonne. Sédrick Bédard-Audet Natacha Audet-Laferrière, sa mère
Il pleut des cordes Se dit quand il pleut beaucoup. Lambert Dumont Ses parents
Il pleut comme des balles de golf. Se dit quand il grêle. Zack Bissonnette Robert Bissonnette, son grand-père
Dieu y pleure. Se dit quand il pleut. Henry / Arnaud Nantel / Dulong Leurs parents
Celui qui va à la chasse, perd sa place. Se dit quand une personne quitte sa place et revient, il perd sa place pour s’asseoir. Zachary Jobin À l’école
Manger un char de marde Se faire gronder. Alexanne Gaudet Réginald Staffort, son papi

Et vous, quelles sont vos expressions familiales ?

« Créer, s’approprier et partager une collection de traditions orales en Nouvelle-Acadie » Lire la suite

Mélanie Boucher, collaboratrice au projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! », travaille actuellement sur un nouveau projet de médiation culturelle. Ce projet novateur porte sur la chanson traditionnelle de l’enfance, surtout celle qui accompagne la danse et le jeu. Il s’inscrit parfaitement dans la continuité des objectifs de transmission de la tradition orale du camp de jour « La P’tite semaine trad » et des ateliers jeunesse de Tradons, des conceptions de madame Boucher ayant profité à des familles québécoises de Lanaudière et d’ailleurs (Montérégie, Estrie, Côte-Nord, etc.) depuis 2017.

« Créations artistiques et transmission identitaire grâce aux chansons de l’enfance » est un projet de recherche, de documentation et d’exploration de la chanson traditionnelle de l’enfance dans des fonds d’archives du Québec, des ouvrages de références et auprès de la collectivité de sa région, Lanaudière. Les trois phases du projet culmineront à la création de trois spectacles-ateliers participatifs destinés aux familles (0 à 4 ans, 5 à 7 ans et 8 à 12 ans). Ce nouveau projet s’adresse non seulement aux enfants, mais aussi aux adultes qui les accompagnent dans leur développement.

Fidèle à sa démarche artistique, la chanteuse s’inspire de sa communauté et enrichit son répertoire par la recherche et le contact humain. « La documentation faite directement auprès des enfants, des familles et des futurs parents apporte un côté très innovant et très motivant à mon projet », mentionne madame Boucher.  En plus de la création de trois spectacles-ateliers, une activité de médiation culturelle reposant sur la création d’un atelier de transmission en lien avec le répertoire recueilli s’adressera aux adultes qui assistent l’enfant dans son développement identitaire (futurs parents, parents, grands-parents, éducateurs, enseignants, etc.).

Collaborateurs et partenaires

Afin de mener à bien son projet, Mélanie Boucher s’entoure de collaborateurs de qualité, bien connus de la région. Il s’agit de monsieur Philippe Jetté, artiste et médiateur du patrimoine vivant, et de madame Danielle Martineau, artiste, médiatrice du patrimoine vivant et spécialiste des chansons et danses traditionnelles de l’Amérique française. Les deux collaborateurs accompagneront madame Boucher dans ses recherches et ses créations. C’est aussi grâce à de nombreux partenariats que le projet « Créations artistiques et transmission identitaire grâce aux chansons de l’enfance » se déroulera d’octobre 2020 à octobre 2021 : la Garderie Les Amis de Mandoline (Sainte-Marie-Salomé), un service de garde de la Nouvelle-Acadie et la Ville de Joliette. Le projet est rendu possible grâce au soutien financier du Conseil des arts du Canada avec l’octroi d’une bourse de 17 000$.

Informations : www.tradonsensemble.com ou 450 944-0345. Suivez les activités du projet sur Facebook au https://www.facebook.com/chansonstraditionnellesquebecoises.

Rappelons que Mélanie Boucher est une chanteuse lanaudoise et porteuse de tradition qui se consacre à la transmission des traditions orales québécoises et acadiennes. Elle est aussi la présidente de Tradons, une organisation visant le développement de la tradition orale, et membre fondatrice du groupe de chansons traditionnelles « Les Pas couchables ».