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Les élèves de 5e année de l’École primaire Saint-Joseph de Saint-Liguori ont partagé, à Philippe Jetté, plus de 20 expressions en une période le 30 mars 2021. Ces expressions proviennent en grande majorité de leurs parents. En voici une liste.

EXPRESSION Signification / Contexte ou occasion d’utilisation Prénom (élève) Nom (élève) Apprise de qui
On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire. Se dit lorsqu’on reprend un aliment tombé sur le plancher et qu’on le mange. Sédrick Bédard-Audet Linda Laferrière, sa grand-mère
D’ la marde pis des patates Se dit lorsqu’on demande « Qu’est-ce qu’on mange ? » Arnaud Dulong Josiane Tellier, sa mère
Être merdeux Être chanceux. Ludovick Dansereau Annie Mirandette, sa mère
Maudit colon Être niaiseux, niais. Lambert Dumont
Saint glinglin des meumeux Très loin. « C’est à Saint glinglin des meumeux. » Rosalie Noël
Dans l’ cul d’ la reine d’ l’autre d’ la mer Quand je demande à ma mère où est mon beau-père, elle me répond par cette expression. Sédrick Bédard-Audet Natacha Audet-Laferrière, sa mère, qui tient cette expression de sa mère Linda.
Mange ta main pis garde l’autre pour demain Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. Emerik Ducharme Pierre-Luc Ducharme, son père
Mange ton pied pis garde l’autre pour danser Quand je dis à mon père que j’ai faim, il me dit cette expression. Lambert Dumont Sa grand-mère et toute sa famille
L’heure de t’acheter une montre. Se dit lorsque quelqu’un demande l’heure. Alexanne Gaudet
Des bines avec du poil. Mon père me dit cette expression quand je lui demande : « Qu’est-ce qu’on mange pour souper ? » Marianne Jubinville Alexandre Jubinville, son père
Il fait noir comme dans l’ cul d’un singe. Se dit quand il fait noir. Arnaud Dulong Martin Dulong, son père
Sale comme une sous à cochon Endroit malpropre ou en désordre. « Ta chambre est sale comme une soue à cochon. » Eugène Keable-Préfontaine Stéphanie Bessette, sa mère
Dans ton cul au fond à droite Quand tu cherches un objet et que tu demandes à quelqu’un s’il ne l’a pas vu, il te répond par cette expression. Ludovick Dansereau
J’ai une faim de loup. Avoir très faim. Henry Nantel Éric Nantel et Andréanne Macameau, ses parents
Il pleut comme le yâbe. Se dit quand il pleut beaucoup. Henry Nantel Éric Nantel, son père
Le diable est enragée. Se dit quand il pleut beaucoup et qu’il tonne. Sédrick Bédard-Audet Natacha Audet-Laferrière, sa mère
Il pleut des cordes Se dit quand il pleut beaucoup. Lambert Dumont Ses parents
Il pleut comme des balles de golf. Se dit quand il grêle. Zack Bissonnette Robert Bissonnette, son grand-père
Dieu y pleure. Se dit quand il pleut. Henry / Arnaud Nantel / Dulong Leurs parents
Celui qui va à la chasse, perd sa place. Se dit quand une personne quitte sa place et revient, il perd sa place pour s’asseoir. Zachary Jobin À l’école
Manger un char de marde Se faire gronder. Alexanne Gaudet Réginald Staffort, son papi

Et vous, quelles sont vos expressions familiales ?

Avec Philippe Jetté, les élèves de l’École Saint-Joseph et la communauté de Saint-Liguori Lire la suite

« Créer, s’approprier et partager une collection de traditions orales en Nouvelle-Acadie » Lire la suite

Plus de 230 personnes immortalisées Lire la suite

Cet été, Place aux jeunes Montcalm vous invite à découvrir ou redécouvrir les racines acadiennes de la MRC de Montcalm. Le 6 juin prochain, La Nouvelle-Acadie s’invite dans ton salon le temps d’une soirée.

Connaissez-vous la Nouvelle-Acadie?

Fondée par les Acadiens de la déportation arrivés en 1766, le terme « Nouvelle-Acadie » désigne le territoire où l’on retrouve actuellement les municipalités de Saint-Alexis, Saint-Liguori, Saint-Jacques et Sainte-Marie-Salomé. La culture acadienne étant bien présente dans ces municipalités et son influence toujours palpable, La Nouvelle-Acadie s’invite dans ton salon se veut être une « activité découverte » d’un territoire où il fait bon vivre.

C’est sous une formule virtuelle que les participants seront invités à en apprendre davantage sur les racines acadiennes dans Montcalm. Que ce soit par son patrimoine historique unique, sa culture teintée par son passé ou l’accueil amical de ses citoyens, la Nouvelle-Acadie est bien plus qu’un territoire, c’est une communauté tissée serrée. Place aux jeunes Montcalm est fébrile à l’idée de faire connaître la Nouvelle-Acadie et ses richesses avec la collaboration de Philippe Jetté, intervenant en traditions vivantes. Pour l’occasion, les participants recevront une boite gourmande à saveur montcalmoise afin de bien profiter du 6@8.  L’activité est sans frais et il est obligatoire de s’inscrire au préalable avant le 30 juillet 2020 auprès de Laurence Bleau, agente de Place aux jeunes Montcalm par courriel au laurencebleau@cjemontcalm.qc.ca ou par téléphone au 450 831-3930, poste 21.

Découvrez Le chant du ruisseau (traditions orales de la Nouvelle-Acadie)

Philippe Jetté présentera Le chant du ruisseau, une conférence-spectacle participative révélant la richesse collective des traditions de la Nouvelle-Acadie. Médiateur du patrimoine vivant, Philippe Jetté voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de mettre en valeur la richesse collective de la Nouvelle-Acadie ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.

À propos de Place aux jeunes Montcalm

Le programme Place aux jeunes Montcalm favorise la migration, l’établissement et le maintien des jeunes qualifiés âgés de 18 à 35 ans sur le territoire de la MRC de Montcalm. L’objectif est de permettre aux jeunes de constater le potentiel qu’offre Montcalm, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Rappelons que les activités de Place aux jeunes sont rendues possibles grâce à la participation financière de Place aux jeunes en région, le Secrétariat à la jeunesse, Services Québec et de nombreuses autres instances publiques et privées du milieu.

Je vous présente quelques expressions entendues de mes proches ou notées lors de rencontres avec des porteurs de traditions en Nouvelle-Acadie dans Lanaudière.

Expressions de la Nouvelle-Acadie

  • Une jument ben attelée, ça vaut ben un étalon (Inf. Block Mireault, 49 ans, Ste-Marie-Salomé, 2010) : en parlant de sa femme qui travaillait fort.
  • C’est l’ yâbe qui bat sa femme pour avoir des crêpes : Quand le tonnerre tonne sans pluie (Inf. Patricia Pauzé, Saint-Jacques, 37 ans, 2010).
  • Graffigner dans l’brancard : Ça devait choquer, révolter le monde. Ex. : Wilfrid Gaudet mangeait du steak parce qu’il avait des problèmes de santé. Les autres d’vaient graffigner dans l’brancard. (Inf : Gisèle Ricard (petite-fille de W. Gaudet), Grand rang, St-Jacques, 2010).
  • Chi l’bœuf, on va mettre d’la paille : expression dite à une personne ayant lâchée un pet. Entendue de son oncle Florent Jetté (Inf. Normand Jetté, 63 ans, St-Jacques, 10/12/2010).
  • Le soleil se couche d[ans] un banc : Se dit lorsque le soleil se couche derrière (dans) les nuages. Cela veut dire qu’il mouillera ou qu’il ne fera pas beau le lendemain. (Ginette Brisson, 59 ans, 19 juin 2011. Apprise de ses parents.)
  • T’es noir comme le d’ssus du poêle : Se dit d’une personne qui a le visage barbouillé noir. (Normand Jetté, 63 ans, 19 juin 2011)
  • Il fait noir comme su l’ loup : Se dit la nuit tombé lorsqu’il n’y a ni lune ni étoile. (Rosaire et Normand Jetté, 86 et 63 ans)
  • Les yeux d’une chatte qui pisse dans le son : Une fille qui a les yeux cochons. (Inf. : un homme demeurant à L’Assomption que mes parents ont rencontré à Montréal le 6 janvier 2010. Il avait appris cette expression de son ex-femme de St-Liguori.)
  • I[ls] jappent après la lune : Les gars de Crabtree disait ça en parlant du monde de Ste-Marie, en voulant dire que c’est loin. (Inf. Michel Landry, 59 ans, Crabtree, 01/01/2011)
  • Le vent d’nord, qui vienne du bord qui voudra, yé toujours frette. (Inf. Maurice Mireault, apprise de Alphonse Richard)
  • En y l’vant l’cul : Clérinda Jetté (sœur de Léonidas) disait ça en levant son verre de whisky. (Inf. : Normand Jetté)
  • Oh ! Le plafond est bas, il va mouiller : Quand le ciel devient noir et que l’orage s’en vient. (Inf. : Mélanie Boucher, 41 ans, 2020-02-02)
  • Les oreilles en porte de grange : Quelqu’un ayant des grandes oreilles. (Inf. : Mélanie Boucher, 41 ans, 2020-02-02)
  • Fais pas ton Thomas : Quelqu’un qui croit rien. (Inf. : Mélanie Boucher, 41 ans, 2020-02-02)

Partagez-moi vos meilleurs expressions ! Et leurs significations.

Une délégation de 10 Lanaudois a participé à une grande réflexion nationale sur les traditions culturelles du Québec lors du Rassemblement patrimoine vivant 2018, du 26 au 28 octobre dernier à Québec. Organisé par le Conseil québécois du patrimoine vivant, l’événement soulignait les 25 ans de regroupement des forces vives du milieu. Plusieurs tables de travail ont permis de développer des orientations et des actions pour les différents secteurs de la culture traditionnelle.

« La force de Lanaudière est indéniable pour le développement des traditions culturelles au Québec », rapporte Philippe Jetté, président du Centre du patrimoine vivant de Lanaudière. De plus, Lanaudière regorge de porteurs de traditions, d’organisations dynamiques et est mue par un souci réel de sauvegarder les pratiques traditionnelles en les transmettant de génération en génération.

La MRC de D’Autray s’est démarqué avec son projet novateur Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! Elle s’est faite décerner le tout premier Prix CQPV 2018 pour cette initiative exemplaire en patrimoine vivant au Québec. Philippe Jetté (chargé de projet) et Marie-Julie Asselin (responsable de la culture à la MRC de D’Autray) ont communiqué les orientations, les actions et les retombées de ce projet collectif lors d’un PechaKucha, une présentation rapide en 20 images (20 secondes par images). Le Camp de Violon Traditionnel Québécois de Lanaudière a également présenté ses actions de transmission au sein d’une semaine de rêve. La Ville de Joliette et la MRC de D’Autray ont aussi exposé leurs initiatives en patrimoine vivant à un groupe de travail sur les municipalités, les MRC et les conseils de bande.

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens a participé activement aux tables de travail sur un plan de développement de la veillée de danse, avec le ministère de la Culture, et sur la production et la diffusion en danse traditionnelle. Les initiatives Transmission de la danse traditionnelle en Nouvelle-Acadie et Câll la veillée chez vous ! ont été présentés comme des modèles de développement novateur.

L’Association des artisans de la ceinture fléchée de Lanaudière a participé, quant à elle, à une table de travail sur les savoir-faire traditionnels. De plus, la flécheuse Marie-Berthe Guibault a offert un atelier-conférence sur la ceinture fléchée à facture ancienne.

Le Festival Mémoire et Racines a échangé avec les 33 festivals membres du réseau Festival Trad Québec sur des stratégies de communication et de mise en marché pour l’avenir. La conteuse Eveline Ménard et le médiateur du patrimoine vivant Philippe Jetté ont aussi exprimé leur point de vue quant à une éventuelle désignation ministérielle de l’art de conter et les récits de traditions orales.

Mélanie Boucher et Philippe Jetté (Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert !), le duo Lépine // Branchaud, Michel Bordeleau, Eveline Ménard et Stéphanie Lépine se sont produits dans le cadre des 36 activités culturelles de la Folle bastringue entourant les célébrations.

Rappelons que le Centre du patrimoine vivant de Lanaudière a pour mission de sauvegarder le patrimoine vivant de Lanaudière.

Philippe Jetté prend la route vers la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse pour prendre part à une fin de semaine de « Célébrations du patrimoine vivant » dans le cadre d’un échange culturel entre la communauté acadienne de la Municipalité de Clare et celle de la Nouvelle-Acadie dans Lanaudière. L’artiste et intervenant en traditions vivantes partagera les traditions orales des Acadiens de la terre avec les Acadiens de la mer.

Philippe offrira une série de deux ateliers de conte en milieu scolaire le vendredi 28 septembre, en plus d’animer une veillée de musique et de conte avec la conteuse Anne LeBlanc de la Baie Sainte-Marie. La journée du samedi sera consacrée à la danse traditionnelle. Un atelier d’initiation au câll permettra aux Acadiens de la Baie d’apprendre la danse et les termes de câll d’un set carré de la famille Dupuis de Saint-Jacques en Nouvelle-Acadie. Un échange avec les aînés de la communauté tentera de retracer les figures de danse pratiquées jadis à la Baie Sainte-Marie. Une veillée de danse clôturera la journée du samedi avec Philippe Jetté au câll, accompagné du groupe Pieds à Terre.

Le dimanche, un Brunch-causerie, animé par Philippe Jetté, mettra en lumière une question : « Comment mettre en valeur et transmettre des pratiques du patrimoine immatériel ? »  Les citoyens de la Baie sont invités à participer à cet échange, avec l’aimable participation de Chad Comeau, Georgette LeBlanc, Natalie Robichaud et Jocelyne Comeau.

La fin de semaine de « Célébrations du patrimoine vivant » est présentée par la Société acadienne de Clare.

Pour plus d’information :

Philippe Jetté présentera son parcours et sa démarche culturelle et artistique au CRAPO de Lanaudière le dimanche 17 juin prochain à 14 h. Entrée gratuite.

Philippe Jetté
Philippe Jetté cultive ses racines culturelles en prenant soin des traditions de sa communauté, la Nouvelle-Acadie. L’amour pour son territoire et sa curiosité le poussent à développer une grande passion pour les traditions vivantes, aussi appelées patrimoine immatériel ou folklore. Cette flamme le propulse à la rencontre de plusieurs dizaines d’héritiers naturels de la tradition. Cette aventure l’amène à collectionner plus de 3 000 éléments issus de la tradition orale (chansons, airs de musique, contes, danses, légendes, surnoms, etc.).

Démarche
Intervenant en traditions vivantes, Philippe Jetté voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de partager et de mettre en valeur notre richesse collective ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.

Projet Les chemins du patrimoine vivant

À compter de juin 2018, le CRAPO présente une série de douze causeries musicales et littéraires « Les chemins du patrimoine vivant ». Un dimanche par mois, le CRAPO présentera une conférence-spectacle qui mettra en scène des artistes autochtones ou issus des communautés culturelles ainsi que des artistes de la tradition québécoise.  Cette initiative procure l’opportunité aux créateurs interprètes de prendre la parole dans un contexte différent de celui d’un spectacle. Ils présenterons leur démarche artistique et le chemin parcouru, teintés de leurs diverses réalités selon leurs origines respectives. Seront abordés en particulier les contextes de transmission ayant façonné leur apprentissage et leur regard sur la tradition. Le tout sera ponctué de prestations musicales et contées. Ces activités sont gratuites pour le public et sont rendues possibles grâce au soutien du Conseil des arts et lettres du Québec dans le cadre de l’entente régionale.

Philippe Jetté présentera Le chant du ruisseau (traditions orales de la Nouvelle-Acadie) dans les neuf bibliothèques de la MRC de Montcalm en 2018. Cette conférence-spectacle participative met en valeur la richesse du patrimoine orale de la Nouvelle-Acadie (quatre villages de Lanaudière fondées par des Acadiens de la déportation). Les dates de la tournées seront connues dans les prochaines semaines.

Seul avec sa voix, ses pieds et son accordéon, Philippe Jetté convie la population à découvrir l’histoire de son coin de pays par ses traditions musicales. Il propose la découverte des chanteurs et des musiciens issus de la tradition orale de sa communauté, la Nouvelle‑Acadie. C’est à travers leur répertoire que le public prendra conscience de la richesse collective de ses traditions. De plus, il invite l’assistance à participer en répondant aux chansons, en dansant, mais aussi en partageant leur répertoire familial et leurs souvenirs.

Intervenant en traditions vivantes, Philippe Jetté voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de mettre en valeur la richesse collective de la Nouvelle‑Acadie ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.

Le projet d’animation des bibliothèques de la MRC de Montcalm est issu de l’entente de développement culturel entre le ministère de la Culture et des Communications et la MRC de Montcalm. Quatre projets ont été retenus dans le cadre de ce premier appel de projets. Les candidatures ont été annoncées lors d’une conférence de presse dévoilant la nouvelle Politique culturelle de la MRC de Montcalm et l’entente avec le ministère permettant d’injecter un investissement de 120 000 $ en culture sur trois ans.