La candidature de Philippe Jetté, au programme La culture à l’école, a été retenu par le ministère de la Culture et des Communications pour offrir des ateliers culturels en école. De plus, le volet Une école accueille un artiste permet aux élèves de participer à un travail d’expérimentation artistique de longue durée (de quatre à douze semaines).
Philippe propose de toucher l’imaginaire des jeunes et de développer leur créativité à travers deux présentations :
https://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/08/LOGO-CULTURE-À-LÉCOLE.png16121577Traditions vivanteshttps://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/LOGO-SITE-300x138.pngTraditions vivantes2017-08-08 17:58:022017-08-15 09:56:38Philippe Jetté accepté au programme « La culture à l’école »
Philippe Jetté est l’un des huit artistes boursiers du Conseil des arts et des lettres du Québec grâce à l’Entente de partenariat territorial en lien avec la collectivité de Lanaudière. L’annonce a été rendue publique la semaine dernière. Philippe dévoilera les détails du projet novateur de médiation culturelle « Chansons et réflexions intimes dans un salon ouvert ! » lors d’une conférence de presse cet automne. Lire la suite
https://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/cropped-Philippe-Jetté-2016_low.jpg512512Traditions vivanteshttps://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/LOGO-SITE-300x138.pngTraditions vivantes2017-08-02 17:00:512017-08-08 18:00:35Philippe Jetté dévoilera un nouveau projet cet automne
Le tressage aux doigts est une pratique ancienne de plusieurs millénaires. Ici, dans la région de L’Assomption[1], les femmes artisanes développent, selon toute vraisemblance, au 19e siècle, un savoir-faire unique, le fléché. Issu de la technique universelle du chevron, il est beaucoup plus élaboré que son ancêtre et permet la formation de motifs d’une grande complexité. Transmise de génération en génération, la technique de fabrication de la ceinture fléchée est reconnue comme l’un des plus beaux tressages au monde.
Commerce de la ceinture fléchée dite de L’Assomption
Le plus vieux document attestant la présence d’artisanes en fléché, à L’Assomption, identifie les sœurs Gagnon de la rue Saint-Étienne. Les quatre flécheuses[2] signent une entente avec Antoine Lange, un marchand montréalais. Elles doivent tresser quatre ceintures par mois entre le 26 novembre 1811 et le 1er avril 1812.
Des marchands du village de L’Assomption font le commerce de ceintures fléchées dans la première moitié du 19e siècle. Un de ceux-là, Laurent LeRoux, revient à L’Assomption, vers 1794, pour reprendre les affaires de son défunt père. Il détient, pendant un certain temps, avec Jacques Trullier dit Lacombe, un autre marchand de L’Assomption, le monopole de la confection et de la vente de la ceinture fléchée avec la North West Compagny. En 1822, dix ceintures sont recensées au magasin de Jacques Lacombe, ancien commerçant de la Compagnie du Nord-Ouest. Vingt ans plus tard, treize « ceintures à flèches » et quatorze livres de laine à ceinture sont inventoriées au magasin de Benjamin Beaupré.
Le commerce de la ceinture fléchée est bien ancré à L’Assomption dans la première moitié du 19e siècle. Une mouvance vers le territoire de Saint-Jacques, issu de L’Assomption, est ensuite observée. À la fin du 19e siècle, la commercialisation diminue drastiquement à cause de la fin du commerce des fourrures et de la disparition des grandes compagnies anglaises. La concurrence des ceintures tissées au métier provenant d’Angleterre ont également contribué au déclin de ce commerce.
Exploration et standardisation
La technique du fléché semble s’être développée, au début du 19e siècle, par des femmes de la région de L’Assomption. À cette époque, les artisanes mettent à profit leur créativité. Elles explorent l’agencement des motifs et des couleurs de la ceinture fléchée pour compétitionner les belles étoffes que portaient les gérants écossais de la Compagnie du Nord-Ouest.
Au tournant des années 1830, la Compagnie de la Baie d’Hudson instaure une standardisation, ce qui permet aux femmes d’être plus efficaces et d’avoir une production moins coûteuse. Rappelons que ce sont les femmes du Grand Saint-Jacques qui sont reconnues pour être les principales artisanes du fléché au 19e siècle.
La dénomination « ceinture fléchée de L’Assomption » vient de l’anglais « Assumption sash », ce qui rappelle leur provenance. Cette appellation se répand dans les années 1840.
L’action des flécheuses et des flécheurs
La ceinture fléchée est reconnue, depuis 1985, comme le symbole régional de Lanaudière. L’année suivante, l’Association des artisans de la ceinture fléchée de Lanaudière voit le jour. Depuis 1989, cette dynamique association organise, dans Lanaudière, des ateliers-rencontres, particulièrement au Vieux Palais de Justice de L’Assomption ainsi qu’à la Maison de la culture.
Les flécheuses du 21e siècle
De nos jours, deux femmes de cœur et de passion perpétuent ce savoir-faire traditionnel à L’Assomption, Jocelyne Venne et France Hervieux[3]. Elles partagent cet art traditionnel afin d’en assurer la transmission. À l’hiver 2016, la ministre de la Culture, Mme Hélène David, désigne le fléché comme élément du patrimoine immatériel du Québec. Ce geste symbolique reconnait la richesse de ce savoir-faire transmis par des femmes de la région de L’Assomption.
[1] La région de L’Assomption fait ici allusion aux territoires de L’Assomption et du Grand Saint-Jacques de l’époque.
[2] Marie-Josephte, Marguerite (dont l’époux Louis Bousquet était chapelier), Élisabeth et Archange Gagnon.
[3] France Hervieux est récipiendaire du prix d’excellence Pierre-LeSueur décerné, en l’an 2000, par la Ville de L’Assomption pour son travail de vulgarisation de la tradition de la ceinture fléchée dite de L’Assomption.
ASSOCIATION DES ARTISANS DE CEINTURE FLÉCHÉE DE LANAUDIÈRE INC. (1994). Histoire et origines de la ceinture fléchée traditionnelle dite de L’Assomption. Québec, Septentrion, 125 p.
MARCHAND, Suzanne. La pratique du fléché au Québec. Étude patrimoniale. Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2011. 62 p.
Pierre Dufour, « LEROUX, LAURENT », dans FR:UNDEF:public_citation_publication, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 10 mars 2016, http://www.biographi.ca/fr/bio/leroux_laurent_8F.html
Martin Rochefort, « TRULLIER, Lacombe, JACQUES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 avril 2016, http://www.biographi.ca/fr/bio/trullier_jacques_6F.html
Le lundi 19 juin dernier, l’église de Saint-Norbert a accueilli une quarantaine de personnes avides de connaître les étapes à venir pour le projet culturel Pour la suite du geste… rassemblons-nous!, mis sur pied par la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray. Lors de trois consultations tenues en mai, plus de 50 savoir-faire en lien avec l’artisanat traditionnel avaient été identifiés par des citoyens.
Dès l’automne prochain, la population pourra prendre part à plusieurs activités de transmission de savoir-faire liées au tissage, au fléché et selon le terme traditionnel, au gossage de cup. En plus de favoriser leur connaissance, le but de la MRC derrière cette initiative est de créer et de rendre accessible des espaces de pratique et de transmission dans les trois pôles du territoire.
En premier lieu, les participants auront l’occasion d’être au fait des notions sur l’histoire de chaque pratique. Ensuite, il y aura présentation d’une série d’ateliers d’exploration et d’initiation. Pour le tissage et le fléché, les promoteurs prévoient s’associer avec des organismes du milieu. Pour ce qui est du gossage de cup, il s’agit d’une pratique identitaire principalement associée à la municipalité de Mandeville. Quelques artisans maîtrisant la technique sont encore actifs. Une cup est faite à partir de bois sculpté, dont les noeuds servent à former une anse, menant ensuite à l’apparence d’une tasse, d’où l’origine de son appellation familière. Les gens qui s’adonneront aux ateliers sauront identifier et recueillir les noeuds, affûter des gouges et concevoir une cup.
D’ici le déploiement des activités en septembre 2017, la MRC compte poursuivre sa quête de porteurs de tradition et identifier des actions de mobilisation rejoignant les gens de tout âge. L’idéation et le développement des outils de communication sont aussi à l’ordre du jour.
Pour la suite du geste… rassemblons-nous!est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes assure également une collaboration.
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Source : Sébastien Proulx, agent de communication, MRC de D’Autray
Plus de 50 personnes ont participé aux trois consultations publiques visant à planifier le projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous! ».
Des suites de trois consultations citoyennes, tenues au cours du mois de mai, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray se dit prête à dévoiler les actions à venir en lien avec son projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous! Plus de 50 participants y ont livré leurs opinions et leurs connaissances sous l’oreille attentive de Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes et Marie-Julie Asselin, agente de développement culturel de la MRC. Lire la suite
Philippe Jetté est un jeune homme qui a sur ses épaules et dans son coeur le patrimoine vivant, porteur des traditions, celles de la Nouvelle-Acadie, ce lieu de la région de Lanaudière qui rassemble les municipalités de Saint-Jacques, Saint Liguori, Saint Alexis et Sainte-Marie-Salomé, toutes fondées par des Acadiens de la déportation. Son but est donc de mettre en valeur la richesse collective de la Nouvelle-Acadie1 ainsi que les gens qui la portent et la transmettent. N’est-il pas notre troubadour contemporain dont nous sommes fiers? Mais sa vision et son engagement sont beaucoup plus grands…
« Je suis né dans le Ruisseau Saint-Georges, premières terres des Acadiens en Nouvelle-Acadie, à Saint-Jacques, une communauté fondée par des Acadiens de la déportation. Je suis cultivé en fonction du sol. Je suis Acadien, nous sommes Acadiens. C’est plus fort que moi, je dois cultiver le sol de mes ancêtres pour garder vivante notre mémoire collective, nos traditions. Plus le temps avance, plus j’ai espoir pour l’avenir. Je ne suis pas seul à prendre soin du sol. Ensemble, nous ferons fleurir cette belle et grande Nouvelle-Acadie.
Je m’intéresse aux pratiques traditionnelles pour ce qu’elles procurent. J’ai le sentiment d’être en continuité avec les porteurs de traditions qui me les ont transmises, mais aussi avec ceux qui les ont portées avant eux. Je colporte fièrement leurs danses, leurs chansons ou leurs airs de musique. Je me fais un ambassadeur de leur héritage. Évidemment, ça m’apporte beaucoup de plaisir. »
Exploration et mise en valeur des traditions de la Nouvelle-Acadie
« Mon projet vise à créer et à diffuser deux conférences-spectacles participatives; une destinée au jeune public (8-12 ans) et l’autre, au grand public. J’ai également comme objectif la présentation d’un atelier de transmission de chansons de tradition orale présentant le répertoire de la Nouvelle-Acadie. Pour ce faire, j’analyserai des textes de chansons afin de saisir, entre autres, le sens des paroles et leurs symboliques datant souvent du Moyen Âge. Ce processus permettra par ailleurs de poursuivre la documentation de la pratique de la chanson et de la musique traditionnelles auprès de porteurs de traditions et de détenteurs d’archives (enregistrement de veillées, etc.).
Mes conférences-spectacles et mon atelier de transmission, proposés dans les réseaux scolaires et bibliothèques ainsi que dans des lieux de diffusion de spectacles et de conférences, soutiendront ma démarche participative et inciteront les jeunes à s’ouvrir à un monde culturel et à une transmission de patrimoine. Ma présence sera constante dans Lanaudière et s’élargira dans différentes régions du Québec et dans le grand réseau acadien international. Je suis accompagné dans ma démarche par des maîtres québécois de la tradition orale et des arts de la scène : Michel Faubert, Robert Bouthillier, Danielle Martineau et Marie-Claire Séguin. »
Tout ce travail et cette implication se marient bien avec les 40 ans, cette année, du groupe Les Petits Pas Jacadiens dont Philippe Jetté est le président. Un organisme à but non lucratif qui oeuvre à la valorisation, la transmission, la promotion et la diffusion de la danse, de la gigue traditionnelle québécoise et acadienne. Rêvons avec lui d’un projet rassembleur pour le développement collectif et durable de la pratique de la danse traditionnelle dans nos communautés. « Câller la veillée chez-vous! »
C’est la culture, la valeur première d’un peuple. Celle qui le fait avancer.
Bernard Landry,
ancien premier ministre du Québec
« Je vois pour l’avenir une communauté fière de ses racines et de ses traditions, avec un fort sentiment d’appartenance à la Nouvelle-Acadie et à l’Acadie du monde. Les gens se rassembleront en famille et en communauté pour chanter, danser et popoter des chansons, des danses et des recettes traditionnelles. Bref, une communauté heureuse et en santé grâce à son patrimoine. »
Philippe Jetté est un des personnages principaux du documentaire Les Acadiens du Québec : Lanaudière, mémoire vivante d’Acadie, réalisé par Phil Comeau. Il est le descendant d’une famille de premiers Acadiens : sa grand-mère Hélène Gaudet, et son grand-oncle, Jean-Paul Gaudet, qui tenait jusqu’à sa mort le magasin général dans le Grand rang, et qui est décédé à l’âge de 93 ans et 6 jours. Lire la suite
https://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/06/En-canotant-dans-Lanaudière.jpg420402Traditions vivanteshttps://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/LOGO-SITE-300x138.pngTraditions vivantes2017-06-12 20:52:482017-06-12 20:52:48La parole est à Philippe Jetté | En canotant dans Lanaudière, tome 2
Au terme du mois de mars, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray a procédé au dévoilement de Pour la suite du geste… rassemblons-nous!, une nouvelle initiative culturelle visant le développement de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
Mme Marie-Julie Asselin, agente de développement culturel de la MRC de D’Autray, M. Philippe Jetté, médiateur culturel du projet et Mme Iphigénie Marcoux-Fortier, collaboratrice.
Le magazine Dernière Heure accorde un article sur Philippe Jetté pour le temps des fêtes : Il gagne sa vie en callant des sets carrés. Cet article était paru en août dernière dans le Journal de Montréal.
https://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/06/Dernière-Heure_2016-12.png828614Traditions vivanteshttps://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/LOGO-SITE-300x138.pngTraditions vivantes2016-12-22 13:10:102017-06-22 13:14:49Philippe dans le magazine Dernière Heure
https://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/11.jpg4301500Traditions vivanteshttps://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/LOGO-SITE-300x138.pngTraditions vivantes2016-08-13 12:56:012017-06-22 13:16:07Le Journal de Montréal s’intéresse à Philippe Jetté
Heureux hasard de circonstance, l’équipe Hexagone propose comme coup de cœur de décembre et janvier l’« accordéoneux » Philippe Jetté. Les intérêts et la passion de ce talentueux musicien ne s’arrêtent pas à ce bel instrument et nul besoin de spécifier qu’il n’attend pas à la période des fêtes pour plonger tête première dans le patrimoine vivant. Ce sont à la fois sa générosité et les multiples moyens de transmission qu’il utilise qui ont retenu l’attention du jury. Lire la suite
https://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2012/11/Philippe-Jetté-et-Danielle-H.-Allard.jpg348620Daniel Berriaulthttps://traditionsvivantes.com/wp-content/uploads/2017/01/LOGO-SITE-300x138.pngDaniel Berriault2012-11-30 19:35:172017-06-12 21:20:53Philippe Jetté : un p’tit coup de cœur qui réchauffe!