Bonne nouvelle en cette rentrée culturelle ! Le projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! de la MRC de D’Autray est en nomination aux 27e Grands Prix Desjardins de la Culture de Lanaudière dans la catégorie Patrimoine. Les lauréats seront dévoilés lors d’un gala animé par Ghyslain Dufresne au Théâtre Hector-Charland le 28 septembre prochain. Félicitations à toute la communauté d’autréenne qui a investi plus de 770 h de bénévolat dans ce projet !

Rappelons que Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! est une initiative culturelle de la MRC de D’Autray visant le développement de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. La collectivité est au cœur même de cette démarche novatrice en termes de sauvegarde de traditions transmises de génération en génération. Elle a choisi de donner un coup de pouce au tissage, au fléché et au gossage de cups (à la sculpture d’une tasse en bois). Philippe Jetté collabore à cette démarche porteuse à titre de chargé de projet depuis ses balbutiements en 2017. Il a conceptualisé cette démarche selon les principes éthiques de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Soyez à l’affût des activités de transmission et de diffusion cet automne. Pour tout savoir : http://culturepatrimoineautray.ca/pour-la-suite-du-geste/.

Philippe Jetté présentera son parcours et sa démarche culturelle et artistique au CRAPO de Lanaudière le dimanche 17 juin prochain à 14 h. Entrée gratuite.

Philippe Jetté
Philippe Jetté cultive ses racines culturelles en prenant soin des traditions de sa communauté, la Nouvelle-Acadie. L’amour pour son territoire et sa curiosité le poussent à développer une grande passion pour les traditions vivantes, aussi appelées patrimoine immatériel ou folklore. Cette flamme le propulse à la rencontre de plusieurs dizaines d’héritiers naturels de la tradition. Cette aventure l’amène à collectionner plus de 3 000 éléments issus de la tradition orale (chansons, airs de musique, contes, danses, légendes, surnoms, etc.).

Démarche
Intervenant en traditions vivantes, Philippe Jetté voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de partager et de mettre en valeur notre richesse collective ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.

Projet Les chemins du patrimoine vivant

À compter de juin 2018, le CRAPO présente une série de douze causeries musicales et littéraires « Les chemins du patrimoine vivant ». Un dimanche par mois, le CRAPO présentera une conférence-spectacle qui mettra en scène des artistes autochtones ou issus des communautés culturelles ainsi que des artistes de la tradition québécoise.  Cette initiative procure l’opportunité aux créateurs interprètes de prendre la parole dans un contexte différent de celui d’un spectacle. Ils présenterons leur démarche artistique et le chemin parcouru, teintés de leurs diverses réalités selon leurs origines respectives. Seront abordés en particulier les contextes de transmission ayant façonné leur apprentissage et leur regard sur la tradition. Le tout sera ponctué de prestations musicales et contées. Ces activités sont gratuites pour le public et sont rendues possibles grâce au soutien du Conseil des arts et lettres du Québec dans le cadre de l’entente régionale.

Vers une action municipale profitable

Le Conseil québécois du patrimoine vivant et le ministère de la Culture et des Communications ont dévoilé, cette semaine, un guide à l’intention des municipalités intitulé « Le patrimoine immatériel, pour la vitalité culturelle locale ». Cet outil explique aux administrations municipales (municipalités et MRC) le concept de patrimoine immatériel (vivant), en plus de donner des exemples d’actions pour soutenir le développement des éléments de la culture traditionnelle. Téléchargez le guide gratuitement en ligne !

Philippe Jetté et Mélanie Boucher, les deux interprètes du projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! », sont à la recherche de gens pouvant les accueillir pour une présentation innovante dans leur salon à l’automne 2018 ou à l’hiver 2019.

Cette démarche novatrice présentera, dans six salons de chaumières lanaudoises (maisons privées), la rencontre du répertoire familial de Mme Boucher et de M. Jetté ainsi que le répertoire entendu et recueilli auprès d’autres familles lanaudoises.

« Nous sommes à la recherche de familles désirant nous accueillir dans leur salon pouvant contenir une vingtaine de personnes le temps d’une soirée conviviale. Les maîtres de la maison auront la chance d’inviter leur entourage à participer à cette expérience culturelle. Ils doivent avoir une capacité à mobiliser leurs proches », lance Philippe Jetté, initiateur du projet. Seule une contribution volontaire sera demandée aux participants.

Le projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! » consiste à explorer la vie familiale de la chanson traditionnelle d’une héritière naturelle de cette pratique, Mme Mélanie Boucher, et de rendre accessible à la collectivité lanaudoise cette réalité culturelle de la sphère privée, par une création unique en son genre, soit un essai vivant sur la chanson de tradition orale croisant le théâtre, le spectacle, la veillée traditionnelle et la médiation culturelle. La mise en scène du projet est assurée par la comédienne lanaudoise Marie-Joanne Boucher.

Surveillez la première de cette présentation qui aura lieu cet automne dans un lieu public de la Ville de Joliette.

Contactez-nous pour participer.

Rappelons que le projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! » est rendu possible grâce au soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la MRC de Montcalm dans le cadre de l’Entente de partenariat territorial en lien avec la collectivité de Lanaudière.

« Hourra pour nous autres ! »

Voici, en hommage à un grand chanteur de la Nouvelle-Acadie décédé le 24 mars 2016, un article rédigé en mai 2014 pour le Centre du patrimoine vivant de Lanaudière.

Comme à chaque édition de la Grande fête du chant traditionnel de Lanaudière, un chanteur de la région est honoré pour la transmission et la richesse de son répertoire. En 2014, le Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière a rendu hommage à M. Lucien Jetté.

Ce grand homme fait partie d’une espèce en voie d’extinction, les grands chanteurs de tradition orale. Lucien Jetté a mémorisé plus d’une centaine de chansons, simplement à les entendre dans des noces et des veillées familiales et communautaires.

Ces occasions de rassemblement et de fête étaient des contextes favorables pour partager du répertoire. « Les jours de l’An chez mémère Laporte, la maison était ben pleine dure, de tous les voisins pis toute la parenté. Ça chantait pis ça dansait toute la nuit. », se souvient M. Jetté.

De nos jours, les chanteurs traditionnels apprennent principalement leur répertoire, figé, sur des transcriptions, des albums de musique traditionnelle et des enregistrements d’archives qu’ils consultent à répétition pour les retenir. La société s’est transformée et les occasions de rassemblements familiaux sont de moins en moins fréquentes. Le mode de transmission doit-il se métamorphosé ? Quant à lui, Lucien Jetté croit que, dans le futur, la chanson traditionnelle se transmettra dans des veillées communautaires.

Un homme enraciné

Cultivateur retraité, Lucien Jetté habite, depuis sa naissance en 1925, le chemin de la Grande Ligne à Saint-Alexis. Il évolue dans un contexte où toutes les occasions sont bonnes pour chanter. Son père, ses oncles maternels, ses cousins, ses frères, ses sœurs et ses voisins pratiquent également le chant traditionnel.

Une famille de son voisinage a une influence prépondérante sur son répertoire, les Pelland. Originaire de l’Ontario, Romulus et ses fils sont des chanteurs aguerris que Lucien côtoie jusque dans les chantiers.

Les principaux héritiers du répertoire de Lucien Jetté sont ses neveux de La Famille Cantin avec qui il a partagé de beaux moments en famille, sur scène (entre 1998 et 2005) et sur disque (Dans le 5e rang, 2001). D’ailleurs, feu Gilles Cantin, illustre membre de La Bottine Souriante, entretenait une relation particulière avec son oncle Lucien qui lui avait transmis la majorité de son répertoire. Plusieurs de ses chansons sont devenues célèbres grâce à la popularité des groupes La Bottine Souriante et La Famille Cantin. Qui ne connait pas la chanson Dans la grande côte, elle est montée ?

Un chanteur dynamique et habité

Littéralement habité et soulevé par ses chansons, il n’est pas rare de voir Lucien s’accompagner de quelques pas de gigue et de gestes venant soutenir ses propos. L’intensité du plaisir collectif partagé de la chanson est tellement élevée, qu’il termine souvent ses chansons par : « Hourra pour nous autres ! ». Ce rituel de fin de chanson lui provient de son frère Jean-Paul.

Passionné et aimant de la chanson traditionnelle, celle-ci fait toujours partie de son quotidien. Encore à 89 ans, Lucien Jetté chante le soir pour son propre plaisir.

À l’ère des nouvelles technologies et de notre société de consommation, possédez-vous ce luxe de vous auto divertir par les chansons héritées de nos « vieux » ? Il est encore temps d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes d’exception comme Lucien Jetté, imprégnés d’une richesse à partager.

Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant consultant pour le Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière, le 12 mai 2014.

Vidéo réalisée par son petit-fils Alex Jetté-Beauchamp.

Samedi dernier, j’ai eu l’honneur d’accompagner Jean-Claude Martial dans la transmission de trois chansons de son répertoire au Festitrad de la Ville de Saint-Gabriel. Cette nouveauté du festival a attiré pas moins de 25 curieux et passionnés de la chanson traditionnelle.

Bûcheron de métier, Jean-Claude Martial a entendu ses premières chansons de son grand-père Émile Desjardins. Ce dernier était le point d’attraction des veillées du jour de l’An avec ses chansons humoristiques.

Son père, Pierre-Lucien, chantait uniquement pour ses enfants. Il entamait En passant par les épinettes à chaque traversée du bois pour se rendre chez son frère ou au club de chasse et pêche de Mastigouche. Ils étaient entourés d’épinettes. Son oncle « Burt » (Gilbert Martial) est aussi une grande source d’inspiration.

La valeur de l’humour, transmise par son grand-père maternel, se ressent dans l’interprétation de ses chansons. Ses gestes, ses regards et ses émotions passent à travers ses chansons. Comme il le dit lui-même : « Je chante comme je suis. »

Jean-Claude apprend encore des chansons à l’occasion. « Quand qui en a un qui nous arrive avec une nouvelle chanson, on saute dessus, comme le miel sur le pauvre monde. On veut la savoir, c’est comme un trésor. »

Voici les trois trésors de Jean-Claude Martial transmis avec grande générosité au Festitrad. Télécharger les paroles en cliquant sur le titre des chansons.

Le laboureur lui provient de Paméla Saint-Jean, la fille de son cousin Ernest. Elle la tenait de son père de Mandeville. Pour Jean-Claude, le laboureur a choisi sa vie dans cette chanson. Il vit sur sa terre avec sa femme : « Mais moi, je reste ici avec ma jolie femme ». C’est une mise en garde, poliment. Je tiens à préciser qu’il s’agit d’une chanson traitant, à l’origine, de viol.

Jean-Louis Roy a enregistré une veillée du jour de l’An de sa belle-famille en 1978. La petite Joséphine était chantée sur cet enregistrement par Rachel Bergeron. À l’écoute, Jean-Claude est immédiatement tombé en amour avec cette charmante chanson à double sens.

Une rencontre inattendue au CLSC avec sa tante Vitaline a permis à Jean-Claude d’apprendre une chanson grivoise de son grand-père Desjardins : Relève ta culotte. Perception de Jean-Claude au sujet de la chanson : « Les jeunes filles, c’était difficile de les empêcher d’aimer. Dans ce temps-là, ce n’était pas d’éduquer les enfants, mais de les contrôler. Ça ne marchait pas. On ne peut pas empêcher un cœur d’aimer. »

Philippe Jetté présentera Le chant du ruisseau (traditions orales de la Nouvelle-Acadie) dans les neuf bibliothèques de la MRC de Montcalm en 2018. Cette conférence-spectacle participative met en valeur la richesse du patrimoine orale de la Nouvelle-Acadie (quatre villages de Lanaudière fondées par des Acadiens de la déportation). Les dates de la tournées seront connues dans les prochaines semaines.

Seul avec sa voix, ses pieds et son accordéon, Philippe Jetté convie la population à découvrir l’histoire de son coin de pays par ses traditions musicales. Il propose la découverte des chanteurs et des musiciens issus de la tradition orale de sa communauté, la Nouvelle‑Acadie. C’est à travers leur répertoire que le public prendra conscience de la richesse collective de ses traditions. De plus, il invite l’assistance à participer en répondant aux chansons, en dansant, mais aussi en partageant leur répertoire familial et leurs souvenirs.

Intervenant en traditions vivantes, Philippe Jetté voit son rôle d’artiste dans sa communauté comme celui de relayeur, d’intermédiaire entre les porteurs de traditions et la population. Son but est de mettre en valeur la richesse collective de la Nouvelle‑Acadie ainsi que les gens qui la portent et la transmettent.

Le projet d’animation des bibliothèques de la MRC de Montcalm est issu de l’entente de développement culturel entre le ministère de la Culture et des Communications et la MRC de Montcalm. Quatre projets ont été retenus dans le cadre de ce premier appel de projets. Les candidatures ont été annoncées lors d’une conférence de presse dévoilant la nouvelle Politique culturelle de la MRC de Montcalm et l’entente avec le ministère permettant d’injecter un investissement de 120 000 $ en culture sur trois ans.

De passage à l’église de La Visitation-de-l’Île-Dupas, le 4 avril dernier, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray a annoncé le retour attendu du projet culturel collectif Pour la suite du geste… rassemblons-nous! La programmation de l’an 2 y a été dévoilée devant élus, acteurs du développement culturel, porteurs de savoir-faire traditionnels et apprentis.

« Ces ateliers sont autant ludiques que formatifs. En plus, vous rencontrerez des gens passionnés, des gens riches d’histoire qui feront de vous les prochains porteurs; ceux qui subviendront à la sauvegarde de notre patrimoine », a déclaré Mme Marie-Pier Aubuchon, nouvellement élue présidente du comité culturel de la MRC et mairesse de La Visitation-de-l’Île-Dupas, lors de l’évènement.

La formule proposée par les promoteurs conserve les bons coups de l’an 1, avec quelques nouveaux éléments. Les activités relatives au tissage seront divisées en deux ateliers. L’un permettra aux participants d’apprendre les étapes préalables au tissage, le montage du métier à tisser et l’autre les initiera au tissage sur le grand métier. Dans les deux cas, un produit sera confectionné. Cette activité est supportée par les Cercles de Fermières de Saint-Gabriel et Saint-Norbert. Ces ateliers se tiendront aux mêmes dates et lieux, soit les mardis 17 et 24 avril ainsi que les 1er et 8 mai à 18 h 30 au local des Fermières de Saint-Gabriel situé au 5111, chemin du Lac à Saint-Gabriel-Brandon ou les jeudis 10, 17 et 31 mai, de même que le 7 juin à 18 h 30 à la salle municipale de Saint-Norbert localisée au 2150, rue Principale. Une contribution de 20 $ est demandée pour toute inscription. Cette somme inclut une participation à quatre ateliers.

Les amateurs de fléché pourront quant à eux prendre part à une série d’ateliers où il sera possible de s’initier et/ou de se perfectionner à cette technique. Ces derniers apprendront à créer des motifs traditionnels de base menant à la production de pièces telles qu’un porte-clés, un ruban à chapeau ou une parure de cou. Une session aura lieu les samedis 28 avril, 5 et 12 mai de 9 h 30 à 15 h 30 à l’École Primevère de Sainte-Élisabeth (2391, rue Principale). La transmission est assurée par la sommité mondiale en fléché, Mme Marie-Berthe Guibault de Berthierville. Un esprit convivial de partage de connaissances sera en place lors de ces rencontres, une occasion singulière d’en apprendre davantage sur l’histoire de cette pratique. Une contribution de 30 $ est demandée pour confirmer son inscription.

Au préalable, il est recommandé de signaler sa présence au 450 836-7007 poste 2528 ou par courriel à sproulx@mrcautray.qc.ca. Les ateliers sont gratuits pour les moins de 18 ans.

Caractérisés par une popularité notable, les ateliers de gossage de cup, seront naturellement de retour en octobre prochain.L’ensemble des détails sera divulgué au cours de l’été à venir. À nouveau, des membres du Comité du patrimoine Mandeville interviendront à titre de partenaires.

Toujours cet automne, des Ciné-causeries en lien avec l’initiative seront organisés dans les municipalités de Lanoraie et Lavaltrie. D’ailleurs, la MRC a profité du rassemblement pour dévoiler la synthèse de la première année de l’initiative et aussi pour montrer un court documentaire à propos de la démarche mise au point par la Norbertoise Iphigénie Marcoux-Fortier. Ces capsules audiovisuelles sont disponibles sur la plateforme culturelle Web de la MRC au www.culturepatrimoineautray.ca. Leur consultation peut également se faire par l’entremise du Coffre des savoir-faire en tournée dans les bibliothèques du territoire d’autréen. Celui-ci présente dans une formule réduite les trois pratiques explorées dans le cadre du projet. En plus de voir les documentaires, les visiteurs peuvent toucher ces produits, lire des textes à propos de l’origine de ces techniques ancestrales.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente de développement culturel. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes, assure également une collaboration.

Crédit photos : Sébastien Proulx, MRC de D’Autray.

Dans l’intimité de la tradition orale

Les deux interprètes du projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! », Philippe Jetté et Mélanie Boucher, seront de passage au CRAPO le 25 mars prochain à 14 h (187, rue Ste-Louise, St-Jean-de-Matha). Ils partageront avec le public une présélection du répertoire de leur essai vivant sur la chanson traditionnelle en formule de médiation culturelle dans le but d’interagir avec le public sur la diversité du répertoire, la pratique du chant et sa continuité ainsi que le récit des chansons. Cette démarche nourrira le processus créatif de l’œuvre. Participez à cette démarche de création !

Le projet « Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert ! » consiste à explorer la vie familiale de la chanson traditionnelle d’une héritière naturelle de cette pratique, Mme Mélanie Boucher, et de rendre accessible à la collectivité lanaudoise cette réalité culturelle de la sphère privée, par une création unique en son genre, soit un essai vivant sur la chanson de tradition orale croisant le théâtre, le spectacle, la veillée traditionnelle et la médiation culturelle.

Cette démarche novatrice présentera à l’automne, dans six salons de chaumières lanaudoises (maisons privées), la rencontre du répertoire familial de Mme Boucher et de M. Jetté ainsi que le répertoire entendu et recueilli auprès d’autres familles lanaudoises. Une démarche de documentation (entrevues et collectes de répertoire) auprès d’héritiers de la tradition chantée de Lanaudière fait également partie du projet.

Rappelons que cette initiative de Philippe Jetté se veut un moment de partage et de prise de conscience sur une riche tradition culturelle accessible à tous, la pratique de la chanson de tradition orale. Un des buts du projet est d’identifier des pistes de solutions citoyennes pour la continuité de la pratique du chant traditionnel. Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la MRC de Montcalm.

Le temps des Fêtes nous ramène aux traditions. Les rassemblements sont souvent accompagnés de plats traditionnels afin de les partager avec nos invités. Dans ma famille, une corvée de nourriture est réalisée, dans le plaisir, par mes tantes en vue du réveillon de Noël. Je vous partage deux recettes traditionnelles familiales transmises par mes tantes : les Rêves dorés et la Bagatelle. Ces deux desserts sont un héritage de ma grand-mère Thérèse Jetté.

RÊVES DORÉS (carrés au sirop d’érable)

INGRÉDIENTS

Base :

  • 1 ½ tasse de farine tout usage;
  • ¼ tasse de cassonade pressée;
  • ½ tasse de beurre mou.

Garniture :

  • 2/3 tasse de cassonade pressée;
  • 1 tasse de sirop d’érable;
  • 2 œufs battus;
  • 2 c. à table de farine tout usage;
  • ¼ c. à thé de sel;
  • ½ c. à thé de vanille;
  • 1 tasse de pacanes ou de noix de grenoble hachées.

MODE DE PRÉPARATION

  • Mélanger la farine et la cassonade. Incorporer le beurre jusqu’à texture granuleuse;
  • Presser cette préparation dans un moule en pirex beurré de 9″ x 13″. Cuire à 350 °F durant 15 minutes. Retirer du four, mettre de côté;
  • Mélanger la cassonade et le sirop d’érable dans une casserole. Amener à ébullition et laisser mijoter 5 minutes. Verser ce sirop sur les œufs battus en remuant constamment. Ajouter les autres ingrédients sauf les noix;
  • Verser la garniture sur la base partiellement cuite;
  • Parsemer de noix hachées;
  • Cuire à 350 °F durant 25 minutes;
  • Refroidir et tailler en carrés.

Cuisinons la bagatelle à Thérèse ! [1]

INGRÉDIENTS

  • Restant de gâteau, de biscuits cassés ou de biscuits Village;
  • 2 tasses de lait;
  • 2 grosses cuillères à table (soupe) de fécule de maïs;
  • 2 jaunes d’œufs;
  • 1/3 de tasse de sucre.
  • Extrait de vanille artificiel

MODE DE PRÉPARATION

  • Disposer un rang de morceaux de gâteau ou casser des biscuits Village dans un plat;
  • Séparer les jaunes d’œuf des blancs d’œufs;
  • Battre les jaunes d’œufs avec le sucre;
  • Chauffer le lait à feu moyen et ajouter la fécule de maïs délayée dans 2 cuillères à table d’eau froide;
  • Cuire de 8 à 12 minutes;
  • Incorporer les jaunes d’œufs, battus avec le sucre;
  • Ajouter quelques gouttes de vanille;
  • Verser le mélange sur les biscuits ou les gâteaux et laisser refroidir;
  • Décorer la bagatelle à vote goût (facultatif).

Régalez-vous !

[1] Thérèse Jetté (1920-2006) est née au Ruisseau Saint-Georges à Saint-Jacques le 6 août 1920. Elle a transmis sa recette de bagatelle, héritée de sa mère, à sa fille Pierrette Jetté qui l’a transmise à son tour à sa sœur Francine et à son neveu Philippe Jetté.