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Au début du mois de mai, au sein de la salle municipale de Mandeville, le comité de suivi du Lab inclusif de la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray et la ministre du Tourisme et députée de Berthier, Mme Caroline Proulx ont accordé des reconnaissances multiples à des intervenants ayant contribué à la sauvegarde et au développement de savoir-faire traditionnels.

Plus d’une cinquantaine de spectateurs a pris part à cette célébration des accomplissements et de l’implication de Mme Marie-Berthe Guibault, M. Jean-Louis Roy, du Comité Patrimoine de Mandeville, du Club des Massigosseux et de la municipalité de Mandeville.

Les médaillés

Madame Guibault et monsieur Roy ont tous deux reçu la Médaille de la députée des mains de Mme Caroline Proulx.

Toute la filiation du fléché dans la région de Lanaudière remonte à Marie-Berthe Guibault. Cette dévouée transmetteuse a développé une approche pédagogique personnelle. Elle a élevé le savoir-faire du fléché à un niveau de pratique supérieur grâce à la confection de ceinture fléchée à facture ancienne. Son apport à la teinture végétale est également notable. Fortement impliquée dans son milieu depuis 1980 pour le développement du fléché au Québec, elle a mobilisé ses apprenants et entretenu des liens avec eux.

De son côté, M. Jean-Louis Roy a réactivé la pratique du gossage de cups consistant à sculpter une tasse dans une loupe de bouleau, un savoir-faire traditionnel identitaire mandevillois, dont il était le dernier dépositaire sur le territoire. En plus d’avoir participé à la pérennité de ses connaissances, il a permis la création du Club des Massigosseux qui en fait sa mission.

Engagement et soutien au gossage de cups à Mandeville

Lors du même évènement, la municipalité de Mandeville a été honorée pour son soutien au Comité Patrimoine de Mandeville qui est partie prenante de l’initiative Pour la suite du geste… rassemblons-nous! depuis le début de la démarche. Ses membres ont valorisé la pratique et documenté des objets anciens, en plus de réaliser trois capsules audiovisuelles. Ensuite, ils ont organisé des ateliers de transmission en collaboration avec la municipalité.

Celle-ci s’est assurée de mettre un local à leur disposition et aussi de financer l’acquisition d’équipements pour favoriser la pratique.

Cet apport de la municipalité a donné un élan aux gosseux de cups qui ensemble ont décidé de fonder le Club des Massigosseux. Le chargé de projet de la MRC, Philippe Jetté, intervenant en traditions vivantes, a épaulé ses membres tout au long des étapes menant à la constitution de l’organisme. La MRC de D’Autray a également souligné l’engagement des membres du Club pour la continuité de ce savoir-faire traditionnel sur son territoire. Le Conseil québécois du patrimoine vivant a également pris part à cette cérémonie en mettant l’accent sur l’impact des gestes porteurs pour la communauté et les savoir-faire traditionnels.

Le Laboratoire inclusif de prise en charge par la communauté pour un développement durable de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel est rendu possible par une entente liant la MRC de D’Autray au ministère de la Culture et des Communications.

Sonia Desjardins (présidente du comité culturel de la MRC de D’Autray), les membres du Club des Massigosseux et du Comité Patrimoine de Mandeville, Michael Turcot (maire de Mandeville), Philippe Jetté (chargé de projet, MRC de D’Autray), Caroline Proulx (députée de Berthier et ministre du Tourisme) ainsi que Marie-Berthe Guibault et Jean-Louis Roy (les médaillés).

Marie-Berthe Guibault (flécheuse) et Jean-Louis Roy (gosseux de cups) ont reçu la Médaille de la députée pour leur dévouement pour la continuité de leur savoir-faire traditionnel.

La MRC de D’Autray a remis une cup réalisée par l’artisan Jean-Claude Charpentier à la Municipalité de Mandeville pour souligner leur soutien au développement du gossage de cups.

La ministre Caroline Proulx en compagnie de Jean-Louis Roy (récipiendaire de la médaille de la députée), de Sonia Desjardins (présidente du comité culturel de la MRC de D’Autray), Michael Turcot (maire de Mandeville) et Philippe Jetté (chargé de projet, MRC de D’Autray).

Gilles Pitre (représentant du Conseil québécois du patrimoine vivant) et Philippe Jetté (médiateur du patrimoine vivant et chargé de projet pour la MRC de D’Autray) avec les médaillés Jean-Louis Roy et Marie-Berthe Guibault.

Caroline Proulx (ministre du Tourisme et députée de Berthier), Marie-Berthe Guibault (flécheuse et récipiendaire), Sonia Desjardins (présidente du comité culturel de la MRC de D’Autray) et Philippe Jetté (médiateur du patrimoine vivant et chargé de projet, MRC de D’Autray).

Ayant vu son élan freiné par la pandémie de la COVID-19, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray et le comité de suivi du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous! ont annoncé la reprise des consultations des praticiens de savoir-faire traditionnels dans les trois pôles du territoire initialement prévues en 2020.

Ces réunions de praticiens du tissage, du fléché et du gossage de cups permettront d’orienter la prochaine étape, soit le Laboratoire inclusif de prise en charge par la communauté pour un développement durable de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.

Elles ont pour objectifs de rassembler tous les praticiens, de leur présenter la nature du lab inclusif, de les impliquer dans la démarche de sauvegarde, d’identifier des transmetteurs potentiels, de définir les besoins de formation des praticiens et également de créer une synergie parmi les praticiens et les organismes participants.

Une première rencontre aura lieu le samedi 2 octobre dès 13 h 30 à la sacristie de l’église de Mandeville (270, rue Desjardins). À 9 h 30, la même journée, le Comité du patrimoine de Mandeville organisera une nouvelle édition de chasse aux cups. Pour l’occasion, les participants seront accompagnés par des guides qui leur permettront d’identifier et de collecter les loupes nécessaires à la fabrication de cups (tasse en bois). Des ateliers seront présentés l’automne prochain. À noter que l’accès à ces ateliers est conditionnel à la participation à la chasse aux cups. Les intéressés seront attendus à l’église de la municipalité. En cas de pluie, la MRC indique que la chasse aux cups et la consultation seront remises au dimanche 3 octobre.

Une seconde consultation se tiendra le mercredi 20 octobre dès 18 h 30 au 1070, chemin Georges à Lavaltrie et une dernière, le mercredi 27 octobre dès 18 h 30, au 2421, rue Principale à Sainte-Élisabeth.

Les praticiens sont priés de s’inscrire en communiquant avec le service de développement culturel de la MRC au 450 836-7007 poste 2528 ou par courrier électronique à culture@mrcautray.qc.ca.

La MRC met en application les consignes sanitaires recommandées par la Santé publique et elle apportera les ajustements nécessaires, au besoin, selon l’évolution de la situation.

« L’implication de la communauté de praticiens, aussi bien débutants qu’expérimentés, jouera un rôle clé dans le succès de cette démarche », a dénoté le médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes, Philippe Jetté, par la voie d’un communiqué de presse.

Le Laboratoire inclusif de prise en charge par la communauté pour un développement durable de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel est rendu possible par une entente liant la MRC de D’Autray au ministère de la Culture et des Communications.

Le «gossage de cup » consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une tasse faite d’une loupe d’arbre.

FABRICATION ET PRODUIT
Le défi de cette pratique est la cueillette de nœuds (loupes) de bouleau blanc[1], aussi appelés tétons. On retrouve cette formation (dure), propice à la fabrication de « cup », au pied de l’arbre, sur les racines, ou sur le tronc. La loupe est reconnaissable par ses racinettes. Ensuite, la « cup » extraite de l’arbre est humidifiée avant d’être sculptée. Plusieurs « gosseux » expriment leur créativité en faisant prendre à la « cup » la forme d’un animal ou d’un objet. Aussi, ils peuvent y graver un animal ou des écritures. La finition comporte le séchage, le sablage et le vernissage ou l’huilage. Une cocotte ou une pièce de bois percée et fixée à la « cup » avec une lanière de cuir sert à accrocher la tasse à son ceinturon. Celle-ci a pour fonction de puiser l’eau directement dans une source ou un cours d’eau. Avec le temps, elle est aussi devenue un objet décoratif convoité par les collectionneurs. Plusieurs appellations font écho à la « cup » : louche, tasse de rivière, tasse de canot, tasse de voyageur, « canoe cup » ou pikwakot orakan (en Atikamekw)[2].

Pitons et racinettes sur une loupe de bouleau.

CONTEXTE ET TRANSMISSION

Le « gossage de cup » s’apprend par observation. M. Jean-Louis Roy, de Mandeville, guidait les Américains à la pêche dans la Mastigouche. Il se souvient : « La mode dans les camps de pêche, c’était de jouer aux dames. Les gars étaient assis bien tranquillement à regarder la partie avec une gouge et une cup à la main. Ils gossaient d’un bord pis de l’autre. » Le «gossage de cup » consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une coupe (tasse) faite d’une loupe d’arbre. Par contre, d’autres essences d’arbres comme l’érable et le merisier sont aussi utilisées. L’épaisseur de la « cup » est testée avec les doigts. Son secret : toujours tenir la « cup » humide tant qu’elle n’est pas terminée. D’autres « gosseux » ont le secret inverse : bien faire sécher la « cup » avant de la sculpter.

Jean-Claude et Jacques Martial découvrent le gossage de cups avec Jean-Louis Roy lors d’un tournage.

MAIS D’OÙ VIENT CETTE TECHNIQUE?

L’origine du « gossage de cup » est encore inconnue. Le Musée McCord collectionne quelques coupes en loupe d’arbre. La plus ancienne, datée par le musée, remonterait à 1807. Elle proviendrait des Abénaquis. D’ailleurs, deux écoles de pensée en attribuent l’origine aux Premières Nations. Il semblerait qu’ils se gossaient une tasse pendant leurs expéditions de canot pour passer le temps le soir venu. Une autre version rapporte que les Amérindiens s’arrêtaient lors de leur portage afin de prendre le thé à même une tasse qu’ils avaient fabriquée. Au 20e siècle, les cups étaient notamment sculptées par des garde-feux, des chasseurs et des guides de pêche. Souvent, ceux-ci s’en servaient pour leur usage personnel ou encore pour les offrir aux Américains venus pêcher dans les rivières et les lacs du Québec. Plus loin de nous, en Laponie, une tasse en bois, nommée kuksa, est aussi évidée dans une loupe de bouleau.

« Cups » de Jean-Louis Roy

[1] L’essence de bois à privilégier pour « gosser une cup » est le bouleau blanc. Par contre, d’autres essences d’arbres comme l’érable et le merisier sont aussi utilisées.

[2] Communication personnelle de Jean-Paul Échaquan (gardien de la langue atikamekw à Manawan), le 23 janvier 2018. M. Échaquan mentionne que presque tout le monde de sa communauté confectionnait ce genre de gobelet.

Par Philippe Jetté, médiateur du patrimoine vivant et chargé du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray, le 5 septembre 2017 et bonifié le 13 décembre 2022.

RÉFÉRENCES

  • Entrevue réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Jean-Louis Roy, « gosseux de cup » de Mandeville, le 2 juin 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
  • Communication personnelle de M. Adrien Levasseur, collectionneur et auteur en art populaire.
  • Coupe en loupe d’arbre [en ligne]. http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/M34.1-2 (consulté en juillet 2017)
  • Musée McCord, Coupe en loupe d’arbre [en ligne] http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/ME986.104.3.12Lang=2&accessnumber=ME986.104.3.1-2 (consulté en juillet 2017).
  • The Story of Kuksa [en ligne] https://youtu.be/ujEAJTEYw-0 (consulté en juillet 2017)
  • Kuksa sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kuksa (consulté en juillet 2017).
  • Musée canadien de l’histoire, Salle des trésors, Tasse de canot [en ligne] http://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/tresors/treasure/104fra.shtml (consulté en août 2017).
  • Entrevue téléphonique réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Paul Corriveau, le 11 août 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.
  • Entrevue téléphonique réalisée par Philippe Jetté auprès de M. Denis Beaudry, le 14 août 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » de la MRC de D’Autray.

FILM

En juillet dernier, au sein de l’Espace culturel Jean-Pierre Ferland de Saint-Norbert, le concept de patrimoine vivant et la documentation des savoir-faire traditionnels ont été décortiqués en profondeur par les participants à la formation Devenez un archéologue de vos traditions, une initiative de la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray dans le cadre du Laboratoire inclusif du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous!

Tout au long de l’activité, Philippe Jetté, intervenant en traditions vivantes s’est assuré de transmettre ses connaissances et sa passion aux gens présents. L’objectif de cette démarche collective est tout mettre en place afin de permettre la pérennité du fléché, du tissage et du gossage de cups, trois pratiques traditionnelles caractéristiques du territoire d’autréen.

« La formation, suivie par dix personnes, offrait l’opportunité de monter un projet de documentation et de diffusion par des exercices concrets tout au long de la journée. L’idée d’impliquer la communauté dans une démarche de documentation et de diffusion collective vise à favoriser la connaissance et à promouvoir les savoir-faire traditionnels à développer ainsi qu’à mettre à l’honneur les porteurs de traditions du territoire d’autréen. J’ai bon espoir que les participants contribueront à cet effort collectif de sauvegarde », a-t-il soutenu par la voie d’un communiqué de presse.

La formation du 14 juillet dernier et l’accompagnement personnalisé représentaient les premières étapes du volet Laboratoire inclusif du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous! La création d’une banque de transmetteurs, une journée d’échange avec des praticiens atikamekw et des actions favorisant la promotion des savoir-faire devraient également faire partie de la programmation à venir.

Les citoyens souhaitant s’investir dans la démarche sont invités à manifester leur intérêt auprès du service de développement culturel de la MRC au 450 836-7007 poste 2528 ou par courrier électronique à culture@mrcautray.qc.ca.

Cette initiative culturelle visant à accompagner la population dans la prise en charge de leurs traditions découle d’une entente liant la MRC de D’Autray au ministère de la Culture et des Communications. La présentation de la formation a été rendue possible par un appui financier de Culture Lanaudière ainsi que par l’Espace culturel Jean-Pierre Ferland.

À la fin du mois de juin, le comité de suivi de Pour la suite du geste… rassemblons-nous!, un projet culturel de la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray, a annoncé la présentation d’une formation gratuite, le mardi 14 juillet prochain à l’Espace culturel Jean-Pierre Ferland situé au 2111, rue Principale à Saint-Norbert qui abordera la documentation, la diffusion et la mise en valeur au service de la sauvegarde des pratiques traditionnelles.

Bien connu pour son implication dans l’initiative à succès, le médiateur du patrimoine vivant Philippe Jetté assurera l’animation de cette activité qui se tiendra de 9 h à 16 h. Les participants seront invités à apporter leur lunch pour le dîner.

Parmi les thèmes abordés lors de la formation, notons le concept du patrimoine vivant, le rôle du collecteur, les étapes pour réaliser une démarche éthique de documentation sur le terrain, le traitement des données et la diffusion ainsi que la valorisation des savoir-faire et des porteurs de traditions, dans le cas présent, le tissage, le fléché et le gossage de cups.

« Les archéologues de la tradition vivront des moments privilégiés et uniques, en plus de laisser un héritage à leur communauté. Par leur apprentissage, ils seront en mesure de valoriser l’expérience et le savoir-faire des gens tout en participant à l’effort collectif de sauvegarde et de promotion de nos traditions », a soutenu monsieur Jetté, par la voie d’un communiqué de presse.

Les citoyens et organismes de la MRC de D’Autray souhaitant prendre part à la formation pour ensuite s’investir dans cette démarche collective de documentation et de diffusion doivent confirmer leur inscription d’ici le lundi 13 juillet à midi à M. Sébastien Proulx, agent de communication de la MRC au 450 836-7007 poste 2528 ou par courrier électronique à sproulx@mrcautray.qc.ca. Dans le but de respecter les recommandations de la Santé publique, le nombre d’inscriptions est limité. Ainsi, il est fortement suggéré de réserver sa place rapidement. À noter qu’un accompagnement personnalisé d’une durée de 5 h est également offert aux inscrits.

Le volet Laboratoire inclusif, du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est une démarche de sauvegarde visant à accompagner la population d’autréenne dans la prise en charge de leurs traditions.

Cette initiative découle d’une entente liant la MRC de D’Autray au ministère de la Culture et des Communications alors que la présentation de la formation est rendue possible par un soutien financier de Culture Lanaudière ainsi que par l’Espace culturel Jean-Pierre Ferland.

À nouveau, au début du mois de décembre, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray a invité les participants et collaborateurs de Pour la suite du geste… rassemblons-nous! à célébrer la fin de la deuxième année de son populaire projet. Cette soirée festive a réuni plus de 50 personnes dans la salle des maires de la MRC à Berthierville.

Une surprise de taille les attendait alors qu’un administrateur de l’Association québécoise des interprètes du patrimoine (AQIP) était sur place afin de remettre le Prix du mérite en interprétation du patrimoine, volet communautaire à la MRC. Le président du Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV) avait également préparé une capsule audiovisuelle pour féliciter les participants. Le premier prix de l’histoire du CQPV avait été octroyé à la MRC quelques semaines auparavant.

« Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, le projet accueille un troisième prix en 2018, rien de moins que la triple couronne. C’est colossal! Une grande partie de ce triomphe vous revient », a mentionné Mme Marie-Pier Aubuchon, présidente du comité culturel de la MRC et mairesse de La Visitation-de-l’Île-Dupas, après la remise.

Le directeur général de la MRC, Bruno Tremblay, a déclaré que « Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! » est un des projets les plus importants que la MRC ait piloté. À ses yeux, les prix obtenus montrent le niveau de qualité des artisans et l’implication des acteurs.

La vague de reconnaissance s’était amorcée par l’attribution du prix Patrimoine obtenu lors des Grands prix Desjardins de la culture de Lanaudière en septembre dernier. En plus de partager ces honneurs, l’objectif de cette rencontre était de rassembler les apprentis artisans et leurs mentors et de relever leurs efforts et leur persévérance en compagnie des partenaires du projet. L’exposition de leurs œuvres, dans le cadre d’un concours, a permis de récompenser celles et ceux s’étant distingués. À la suite d’une période de votes, sept prix ont été décernés aux apprenants et expérimentés.

Voici un aperçu des lauréats :

Catégorie Tissage apprenant : Colette Plante
Catégorie Tissage Expérimenté : Cécile Boulard
Catégorie Fléché apprenant : Isabelle Charette
Catégorie Fléché Expérimenté : Maryse Saint-Amand
Catégorie Gossage de cups apprenant : Colette Plante
Catégorie Gossage de cups Expérimenté : Jean-Claude Charpentier et Jean-Louis Roy (ex æquo)
Catégorie Coup de coeur : Jean-Claude Charpentier

Un prix spécial a été remis à M. Jean-Louis Roy, de Mandeville, pour son engagement et sa grande implication dans la réussite du projet et la continuité du gossage de cups.

Le comité de suivi du projet a aussi donné un avant-goût de la programmation à venir pour la session d’hiver. Les Fléchées rencontres se tiendront les samedis 9 février et 13 avril 2019 de 13 h 30 à 16 h 30 au chalet des loisirs de Saint-Cuthbert. Une contribution de 10 $ est demandée pour y prendre part.

Les ateliers de l’activité Gossez vous une tasse créative! auront lieu les samedis 2, 9, 16 et 23 février prochain dès 10 h à la sacristie de l’église de Mandeville. Ses participants devront débourser 25 $ pour la session. Finalement, les amateurs de tissage se verront offrir l’activité Le tissage, à l’endroit et à l’envers les mardis 12 et 19 mars 2019 dès 18 h 30 au local du Cercle de Fermières de Saint-Gabriel. Une contribution de 10 $ est demandée pour les deux ateliers.

En tout temps, la programmation est disponible sur le site Internet de la MRC au www.mrcautray.qc.ca/culture-et-patrimoine ou au www.culturepatrimoineautray.ca. Les inscriptions sont reçues au 450 836-7007 poste 2528 ou par courrier électronique à sproulx@mrcautray.qc.ca.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente de développement culturel 2018-2020. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes, assure une collaboration.

Après plusieurs semaines de préparation, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray a dévoilé sa programmation automnale de Pour la suite du geste… rassemblons-nous!, une initiative culturelle qu’elle a développée valorisant l’artisanat traditionnel.

De septembre à décembre, la population d’autréenne pourra à nouveau participer à des ateliers de transmission de savoir-faire liés au tissage, au fléché et au gossage de cup. Les ateliers demeurent gratuits pour les enfants. Une inscription est nécessaire pour y prendre part, soit par téléphone au 450 836-7007 poste 2528 ou par courrier électronique à sproulx@mrcautray.qc.ca.

La programmation détaillée est disponible au www.culturepatrimoineautray.ca moyennant un clic sur l’onglet En cours.

Explorer la richesse du tissage (série d’ateliers d’initiation et de perfectionnement)

  • Jeudis 4, 11, 18 et 25 octobre à 18 h 30 au 2150, rue Principale à Saint-Norbert
  • Mardis 30 octobre et 6, 13, 20 novembre à 18 h 30 au 5111, Chemin du Lac à Saint-Gabriel-de-Brandon

Grâce aux membres passionnés des Cercles de Fermières de Saint-Gabriel et Saint-Norbert, les apprentis et plus expérimentés exploreront le tissage en créant plusieurs échantillons selon différents pédalages. Ils pourront également apprendre les étapes préalables au tissage : la lecture d’un patron, la création de fiches techniques, la connaissance des fibres et le montage d’un métier à tisser. Un montant de 20 $ est demandé pour la session.

Les Journées fléchées (série d’ateliers d’initiation et de perfectionnement)

  • Samedis 13, 20 et 27 octobre à 9 h 30 à 15 h 30 au chalet des loisirs de Saint-Cuthbert (1944, rue Principale)

Animés par Mme Marie-Berthe Guibault, sommité mondiale en fléché, ces ateliers donneront la chance aux participants de bien connaître cette technique unique au monde. Un apprentissage des motifs traditionnels de base conduira à la production de pièces tels un porte-clés, un ruban à chapeau ou une parure de cou. Pour ces trois ateliers, la contribution est de 30 $. Les inscrits sont invités à apporter leur lunch, ils pourront alors échanger avec madame Guibault et en savoir plus sur l’histoire du fléché.

Gossez votre trophée de chasse!
  • Samedis 3, 10, 17 novembre et 1er décembre à 10 h à la sacristie de l’église de Mandeville (278, rue Desjardins)
Profitant d’un partenariat avec le Comité Patrimoine de Mandeville, ces ateliers seront animés par l’expert en la matière M. Jean-Louis Roy. Selon le même principe que l’an 1, la population sera conviée à une chasse aux cups le samedi 20 octobre dès 13 h 30. Le point de rencontre sera le parvis de l’église de Mandeville. Ensuite, les participants se dirigeront vers la forêt pour identifier et cueillir des loupes d’arbre. À noter qu’en cas de pluie, l’activité sera remise au dimanche. La récolte mettra la table aux ateliers de gossage de cups, une technique qui consiste à sculpter, à l’aide d’une gouge, une tasse en bois. Le coût pour la session est de 25 $, il inclut la chasse aux cups et les quatre ateliers.
Ciné-causeries
Une nouveauté est proposée par la MRC alors que des ciné-causeries se tiendront à Lavaltrie et à Lanoraie en septembre. Ces activités se veulent un moment de rencontre et d’échanges à propos des trois traditions à développer. Des porteurs de traditions et des praticiens y partageront l’univers de leur héritage. La présentation de la série documentaire Pour la suite du geste…, réalisée par Iphigénie Marcoux-Fortier, sera un levier pour la causerie. La bibliothèque Ginette-Rivard-Tremblay de Lanoraie abordera le fléché le vendredi 7 septembre dès 19 h, alors que le Café culturel de la Chasse-galerie de Lavaltrie traitera du tissage le mardi 25 septembre dès 14 h ainsi que du gossage de cups dès 19 h.
De son côté, le Coffre des savoir-faire d’autréens est toujours en circulation dans les bibliothèques et événements du territoire de la MRC. Celui-ci expose dans une formule réduite la pratique du tissage, du fléché et du gossage de cup. En plus d’y voir les documentaires, il est possible de toucher les produits et de lire des textes exposant l’origine des techniques ancestrales.
Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2018-2019-2020. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes assure une collaboration.

Le 5 décembre dernier, plus d’une cinquantaine de participants au projet culturel Pour la suite du geste… rassemblons-nous! et de nombreux élus se sont réunis à la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray, lors d’une soirée festive et remplie d’émotions afin de souligner la fin de la première phase de l’initiative.

L’objectif de cette rencontre était de rassembler les apprentis artisans et leurs mentors afin de célébrer et de récompenser leurs efforts et leurs persévérances, mais aussi d’obtenir l’opinion des participants sur ce qui a été accompli jusqu’à présent et de connaître leurs attentes pour la prochaine phase du projet. L’exposition de leurs œuvres, dans le cadre d’un concours, a permis de constater la réussite du projet.

« Tout au long de la soirée, la fierté, la satisfaction et l’émotion étaient palpables, tant pour les transmetteurs de savoir-faire que pour les apprentis. L’impact du projet sur la collectivité est incontestable », a expliqué Mme Marie-Julie Asselin, agente de développement culturel de la MRC, en réaction à l’activité.

Théo Coutu (7 ans) et Chantal Hénault entourés de leur mentor Jean-Louis Roy et des porteurs du projet, Philippe Jetté et Marie-Julie Asselin.

« C’était beau de voir la reconnaissance des apprentis envers leurs mentors pour la passation de leur geste, de leur tradition », a quant à lui exprimé, M. Philippe Jetté, chargé de projet pour la MRC.

À la suite d’une période de votes fort populaire, le compte a mené à un résultat ex æquo pour deux oeuvres. Chacune issue des ateliers de gossage de cups présentés à Mandeville. Théo Coutu, âgé de 7 ans, benjamin d’une famille dont tous les membres ont participé aux ateliers, et dont l’arrière-grand-père pratiquait le savoir-faire ainsi que Chantal Hénault, pour sa cup originale prenant la forme d’une main, sont les lauréats du prix Coup de cœur. Une dizaine de prix supplémentaires ont été distribués parmi les artisans apprentis et expérimentés.

« Je souhaite absolument livrer ma gratitude à nos porteurs de savoir-faire, vous qui avez vulgarisé votre expertise assurant ainsi sa transmission et sa pérennité », a mentionné, Mme Jacinthe Brissette, membre du comité culturel de la MRC et conseillère de la municipalité de Lanoraie, avant la remise.

En prélude de l’activité a eu lieu une rencontre du comité de suivi du projet. Ses membres ont effectué un bilan de la première phase et ont exprimé leur vision de la possible suite de l’initiative. D’ici à ce que les décisions soient rendues, la population d’autréenne pourra approfondir ses connaissances sur le fléché, le tissage et le gossage de cups en visitant les bibliothèques du territoire qui accueilleront à tour de rôle le Coffre des savoir-faire d’autréens.

De plus, il sera possible d’y consulter les trois documentaires présentant les particularités de ces techniques ancestrales, dont la réalisation a été assurée par la documentariste Iphigénie Marcoux-Fortier, originaire de Saint-Norbert.

Ces capsules audiovisuelles peuvent être consultées en tout temps sur le site Internet de la MRC au www.mrcautray.qc.ca, au www.culturepatrimoineautray.ca, sur YouTube ou La Fabrique culturelle.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes, assure une collaboration.

Les transmetteur(ses) du projet Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! entourés des chargés de projet.

Les gagnants du prix Coup de coeur avec leur mentor Jean-Louis Roy ainsi que Philippe Jetté et Marie-Julie Asselin, porteurs du projet.

Depuis le début du mois d’octobre, le projet culturel Pour la suite du geste… rassemblons-nous! suit son cours et connaît une grande popularité. Afin de récompenser les efforts et la persévérance déployés par les apprentis artisans participant aux ateliers d’initiation proposés, la Municipalité régionale de comté (MRC) de D’Autray a mis en place un concours qui mènera à l’attribution de prix.

Tout le monde a l’occasion de participer à ce concours. Le mardi 5 décembre prochain, lors d’une soirée spéciale soulignant la fin de la première phase de l’initiative, le comité organisateur couronnera celles et ceux s’étant démarqués par la qualité ou l’originalité de leur oeuvre. Il y a deux volets au concours, l’un pour les participants aux ateliers et l’autre pour toutes autres personnes du territoire d’autréen souhaitant y participer!

Alors, artisans novices ou expérimentés peuvent tenter le coup. Pour participer, les personnes intéressées doivent présenter une oeuvre réalisée grâce à l’un de ces savoir-faire : le tissage, le fléché ou le gossage de cups. Par la suite, il est important de communiquer à la MRC certaines informations par courrier électronique, soit le nom du participant, l’adresse postale, le savoir-faire utilisé, la confirmation ou l’infirmation de la participation aux ateliers offerts par la MRC et une affirmation de présence à l’évènement du 5 décembre à 17 h, tenu aux bureaux administratifs de la MRC à Berthierville (550, rue De Montcalm).

Le 30 novembre à 16 h 30 est la date limite pour transmettre ces informations à culture@mrcautray.qc.ca. L’objectif de Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est de développer l’artisanat traditionnel.

Pour ce faire, la MRC a offert à ses citoyens une vaste programmation d’ateliers gratuits d’initiation au fléché, au tissage et au gossage de cups. Plus d’information sur les ateliers à venir est disponible sur le site Internet : http://culturepatrimoineautray.ca/pour-la-suite-du-geste/

Au même endroit, l’internaute peut découvrir une série de documentaires conçus par la Norbertoise, Iphigénie Marcoux-Fortier, à propos des trois savoir-faire explorés.

Pour la suite du geste… rassemblons-nous! est réalisé grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications et de la MRC de D’Autray dans le cadre de l’Entente de développement culturel 2017. Philippe Jetté, médiateur culturel et intervenant en traditions vivantes, assure une collaboration.

La première saison de « Chasse aux cups » s’est avérée très prolifique à Mandeville. Les trophées de chasse ont même orné le capot du camion du groupe de chasseurs.

Chasseurs de cups

Le groupe de dix-huit chasseurs a récolté huit belles cups (loupes de bouleau) dans les bois de Mandeville le 22 octobre dernier. Certaines grosses bêtes ont été laissées dans la nature pour revenir les traquer avec un plus gros calibre. Les loupes recueillies serviront aux ateliers de « gossage de cup » (sculpture d’une tasse en bois) ayant lieu les trois premiers samedis de novembre à Mandeville.

Les guides de chasse, Jean-Louis Roy et Jacques Martial, ont appris aux chasseurs à identifier et à extraire une cup d’un bouleau blanc. M. Roy observe que 95 % du temps, les cups se dénichent au pied de l’arbre et 5 % se trouvent sur le tronc. Selon lui, un bouleau sur deux offre une loupe aux gosseux.

Pitons et racinettes sur la loupe

Plusieurs signent nous amènent à reconnaître une cup :

  • Bosse (noeud) sur l’arbre ou au pied de l’arbre, aussi appelée téton;
  • Racinettes sur la loupe;
  • Pitons sur la cup.

La « Chasse aux cups » a été déclarée ouverte par la MRC de D’Autray, le 16 septembre 2017, dans le cadre de son projet de mise en valeur et de transmission de savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel Pour la suite du geste… rassemblons-nous ! Les citoyens du territoire sont invités à appréhender les cups et à rapporter leurs trophées de chasse au bureau de la MRC.

Trophées de chasse

Étapes suivant la chasse

Il est bien important de conserver la cup humide après la quête. Il est conseillé de la mettre dans un sac de plastique avec de la mousse de savane et un peu d’eau. Le trophée est ensuite découpé à l’aide d’une scie à ruban ou à l’égoïne avant d’être déshabiller (enlever l’écorce) à la gouge. Le gossage de la cup s’ensuit avant d’être sablée et vernis.

Outils de chasse

  • Hache;
  • Sciotte;
  • Petite pelle ou pic;
  • Scie mécanique.

La chasse en images et en vidéos



Film

Visionnez le film Le gossage de cups de la série documentaire Pour la suite du geste… afin d’en savoir davantage sur ce savoir-faire traditionnel.